Chapitre 1

408 25 12
                                    

Aujourd'hui, c'est le grand départ. Je quitte enfin mon pays natal qu'est la France pour m'envoler pour les Etats-unis. Je dois le faire pour me retrouver, pour avoir une vie heureuse et saine. Il faut que je recommence ma vie à zéro pour effacer tous les soucis que j'ai endurés pendant ses dernières années. Je dois m'éloigner de tout cela et New York fera l'affaire. 

En réalité, je suis née en Bulgarie. Mon père est français et ma mère est Bulgare. Alors que mon père, Marc, faisait le tour du monde pour son voyage de noce avec son ex femme, il a rencontré ma mère, Sofia, pendant une escale en Bulgarie. Il était tombé littéralement sous son charme. Son mariage était désastreux et quelques années plus tard, il se sépare de sa première femme. N'aillant jamais oublié ma mère il retourna dans son pays et ils repartaient quelques semaines après, pour la France, ensembles. Quelques années plus tard me voilà !

Bref passons. Ma mère est décédée d'un cancer l'année dernière. Depuis, je n'ai plus la joie de vivre. C'est dur quand un de vos parents part si vite. Je sais que c'est dans l'ordre des choses, mais là, c'était beaucoup trop tôt merde ! Mon père m'a toujours dit que je tenais de ma mère. J'ai les cheveux noirs obscurs, les yeux bleus ciels avec des nuances de vert et j'ai un caractère "merdique mais tellement exceptionnel" comme il dit. Oui je sais, je suis chiante et je gueule souvent, mais c'est plus fort que moi, je dis toujours ce que je pense peut importe si ça doit faire mal ou non. A part ça, on dit de moi que je suis cool. A vrai dire, je n'ai pas beaucoup de "vrai" amis en France. La plupart sont là parce que je squatte les fêtes du quartier et ça me donne cet air de jeune fille "cool et branché". C'est vraiment du n'importe quoi. Je m'ennuie tellement à ses fêtes ! Le seul intérêt que j'y trouvais c'était de me bourrer la gueule pour échapper à mes problèmes. Mon deuxième échappatoire, c'est mon cheval, Black. Un étalon noir de race inconnue pour 1,80m de muscles. Ouais, il ne fait pas rire ceux qui tente de le caresser à travers la clôture de son pré. Ça me fait tellement rire en voyant leur têtes ! Je l'ai récupéré il y a quatre ans de Bulgarie. Il était sauvage et s'amusait à défoncer le jardin des voisins de mes grands parents maternelle. Ils pouvaient tout essayer pour le faire fuir, il revenait toujours. Après plusieurs tentatives, qui ont quand même durées un mois, ils sont réussis à l'attraper pour le laisser attacher à un piquet. Les voisins menaçaient de l'abattre s'il revenait dans leur potager. Mon père n'a jamais compris ce que je trouvais à ce cheval, moi même je ne sais pas. Mais la première fois que je l'ai vu, j'ai su que c'était lui. On s'est choisi mutuellement, je ne pourrais pas l'expliquer. J'ai mis un moment pour arriver à l'approcher. Je passais mes journées assises dans le pré à l'observer. Mainte fois j'ai failli y laisser la vie et mon père me menaçait de le mettre à l'abattoir. Je ne peux pas lui en vouloir, il avait peur pour moi. Mais à force de persévérance, on a fini par être inséparable. J'aime mon cheval mais son caractère sauvage m'a causé bien des soucis, au box il défonçait la porte et au pré, soit il sautait les clôtures, soit il embarquait tout avec lui laissant les autres chevaux s'enfuir par la même occasion. Heureusement, M. Marquès, le propriétaire de la pension, est un passionné de chevaux et Black le fascine. Tout est réglé maintenant, Black ne s'enfuit plus mais par contre impossible aux personnes autre que moi, de l'approcher. M. Marquès y arrive uniquement après plusieurs heures et des gourmandises mais Black se laisse conduire au box, brossé et rien d'autre. Malheureusement, j'ai l'est laissé en France pour le moment. Son rapatriement aux Etats-Unis se fera dans quelques mois, c'est long, il me manque. 

L'hôtesse me tire de mes pensées :

- Madame, vous souhaiterez quelque chose ? 

J'aurais eu besoin de toi, je t'aurais sonné ! 

- Euh...Non merci. 

La petite pimbêche s'en va. 

Je n'ai pratiquement jamais traîné avec des filles au cours de ma vie, à part Chloé, Caroline, Lola et Alexia. C'est les seules amies que j'ai. Ça parle de cheveux, de maquillage, de mode, de potin, de people, mais moi je m'en fou de tout ça. Ça s'embrouille pour un oui ou pour un non et quand un garçon plait à plusieurs, c'est l'anarchie totale. Chloé c'est ma plus vieille amie ! Je la connais depuis la cinquième, on était dans la même classe et on a fait les mêmes études. Nos chemins se sont séparés après l'obtention de notre bac mais on continue toujours à se voir. 

Forever Inked In MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant