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BIP-BIP-BIP-BIP-BIP-BIP-BIP-BIP-BIP-BIP-BIP

Pfffffff. C'était déjà l'heure de se réveiller. J'avais terriblement sommeil et tellement pas envie d'aller en cours pour cette première journée d'école.

J'avais bataillé dur hier soir contre Jacqueline, pour ne pas à avoir à m'habiller comme sa chère et tendre fille Marie. Elle ne voulait pas que je m'habille comme je voulais soi disant pour ne pas lui faire honte, mais j'ai eu le dernier mot en indiquant que maman avait clairement dit que je POUVAIS m'habiller comme je le souhaitais. Merci Maman !

Donc pour ce jour de rentrée j'avais décidé de porter une magnifique combishort bleu ( rappelons que nous sommes toujours en été et que nous sommes sur la côte d'Azur), des converses blanches et un gilet long un peu large gris en maille, des nœuds aux oreilles, et j'ai aussi un piercing un peu plus haut sur l'oreille , j'adooooore !

Après m'être préparée, je suis sortie de la chambre avec mon Eastpack noir, tagué de petits mots de mes amis au Blanco , et je suis tombée sur Marie. Mon Dieu. Je remercie encore ma mère pour m'avoir épargné une telle horreur - pour moi...

Elle était vêtue d'une robe à col avec des petites pâquerettes blanches sur du bleu marine, de ballerines Repetto à talons et d'un sac Chanel.

Ah ouais quand même.

C'est vieux mais cher.

Elle m'aborda .

_Maman te laisse aller au lycée dans cette tenue ?

Sa voix trahissait sa jalousie envers moi.

_Oui , dis-je innocemment, pourquoi ?

_Non, pour rien, me répondit-elle aussitôt.

Je vis dans ces yeux qu'elle voulait dire autre chose, et je pense pas très " De Bervilles". J'avais envie de l'énervé un peu. Pour voir si la charmante fille de Jacqueline allait réagir.

_Ben vas-y Marie, dis-je sournoisement. Dis moi le fond de ta pensée, je t'en prie te gêne pas pour moi.

Sa colère se lisait de plus en plus sur son visage.

_D'accord Cléo, et bien je ne comprends vraiment pas comment tu fais partie de cette famille. Tu lui fais honte et tu devrais arrêter de jouer à la rebelle, ici tu n'est pas chez toi, mais c'est ton choix de ne pas vouloir faire partie de la famille, alors je respecte ton choix. Mais que tu critique la façon dont je m'habille, je te l'interdit! Cria-t-elle. Tu vois, continua-t-elle, moi, je ne m'habille comme une cocotte et je mets de la qualité au moins. Ce Chanel, c'est un vrai alors franchement , tu me juges ?

On dit plus cocotte à notre époque ?!

_Premièrement, dis-je en essayant d'être calme, je ne t'ai jamais critiquée sur...

_Ca se voit dans te yeux, me coupa-t-elle.

Et elle partit au salon en me laissant en plan et vraiment furieuse. Bon j'avais cherché, mais me dire que je ne faisais pas partie de la famille ?

Je descendis l'escalier en ruminant. J'étais vraiment énervée contre Marie, ma tante et la terre entière! Arrivée dans le salon je vis que Jacqueline et tous les autres m'attendaient. On partit avec huit minutes de retard.

Dans la voiture, Maxime et Sophie n'arrêtaient pas de se chamailler, ma tante et Marie de parler études et avec Tristan, on se regardait l'air de dire, "on n'en peut plus "!

Jacqueline m'adressa la parole.

_Dis moi Cléo, tu es sure d'avoir pris toutes tes affaires pour aujourd'hui ? Ta trousse, ton agenda, un cahier et une pochette avec des feuilles ?

_Oui, luis répondais-je avec lassitude.

Franchement, elle me faisait un tas de recommandations qu'elle ne faisait même pas pour les plus petits...

Avec Marie, on fut les premières à être déposées, il y avait une énorme différence entre nous deux. A peine sorties de la voiture, Marie me tira avec elle vers l'intendance. Je lui demandai pourquoi.

_Pour valider ton inscription.

Elle avait dit tout ça sur un ton morne et froid. D'accord.

Quand on fut partie du bureau de l'intendance, Marie fut assaillie par un groupe de filles. Elles étaient habillées toutes, dans le même style que ma cousine. Qu'elle fut ma surprise quand marie m'attrapa par le bras et me mis à part pour qu'on se parle.

_Ecoute moi bien, dit-elle méchamment, à partir de maintenant, toutes les deux on ne se connaît pas. Tu ne m'adresses pas la parole en public et si on te demande, tu dis qu'on est cousines et tu t'arrêtes la c'est clair ?

_Ok.

Elle me laissa en plan (encore) pour rejoindre ses amies.

Ok. J'ai juste était capable de sortir un timide Ok. Mais c'est pas vrai. Je voyais vraiment Marie sous un autre jour ou plutôt devrais-je dire, son vrai jour.

La journée commençait vraiment mal.

Mais je me fis une promesse. Celle de ne pas me laisser faire, et d'agir comme je le faisais dans mon ancien collège. Si je voulais être respectée, c'est comme ça que je devais faire.

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