Rosine et Théodore se tiennent debout dans la nuit. Lorsque des éclats de rubis nimbent le plumage blanc de Gertrude, Rosine détourne le regard, horrifiée.
***
Bernard: pauvre Gertrude... Mourir d'amour... C'est une belle fin...
Sarah: pauvre père...
Bernard: pourquoi dis-tu ça?
Sarah: ton père, souviens-toi! On l'a enterré ce matin, tu te rappelles?
Bernard: tais-toi, Sarah! Tu es horrible!
Sarah: peut-être as-tu oublié son suicide? Pourtant, c'était aussi une belle fin!... Rappelle-toi! La lente agonie après son geste de folie!... Car il était fou, n'est-ce pas?(la rage perce dans sa voix:) ... Quand il criait son nom et qu'elle souillait le sien dans la chambre rouge, qu'elle riait...***
Dans la chambre à coté - la chambre rouge -, la mère rit avec Guizot, sa robe dévoilant sa poitrine.
***
Sarah: ... Écoute comme elle rit! Écoute! Tu n'entends pas ton père crier??...
Son frère plaque ses mains sur ses oreilles. Se précipite vers la porte. Sors en courant.
Sarah(seule): alors toi aussi, petit frère... Tu capitules, déjà!... Elle te broiera, comme elle a broyé père!...
***
Dans la chambre rouge, Guizot baisse encore plus la robe de la mère, et pose sa main sur son sein.
***
Sarah(toujours seule): mais patience, mère... Il y a un temps pour tout... Un temps pour pleurer, et un temps pour haïr!
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SAMBRE - 1.plus ne m'est rien
RandomRoquevaire, novembre 1847. Autour du cercueil d'Hugo, la deuxième génération des Sambre se déchire. Même mort, la malédiction du Patriarche plane au dessus de tous. Il y a Sarah, la grande fille qui veut achever "la Guerre des Yeux", l'œuvre de son...