Lecour de potion était incroyablement ennyeux. Ma plume dessinait descercles sur ma feuille de parchemin. Les minutes semblaient être desheures, et je commencais vraiment à en avoir marre. Je savaisparfaitement comment préparer une potion de mort. Ou alors ladifférence entre le napel et le tue-loup. Je baladais mes yeux unpeu partout dans la pièce. Drago s'endormait presque alors queHermione buvait les paroles du professeur. Harry parlait tout basavec Ron. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'arrivais pas àapprécier le rouquin. Je le trouvais hautain, suspicieux et jugeurpour pas un sous. Je savais bien qu'il avait des qualités, Harrym'en avait fait les éloges. Mais, c'était plus fort que moi, ça nepassait pas.
Je n'avais pas de binôme en potion car, personne nevoulait vraiment se mettre avec moi. J'étais bien seule. Drago semettait depuis toujours avec Zabini et Harry ne pouvait pas attirerl'attention sur nous deux.
Je n'aurais pas pensé meretrouver un jour ici. À assister à un cour de potions ailleursqu'au Manoir. Je n'aurais vraiment pas pensé vivre une vie tout àfait normal un jour. Que c'est reposant. Je posais ma tête sur latable, et fermais doucement les yeux. Des images commencèrent à sejouer devant moi. Tandis que je sombrai petit à petit dans unsommeil calme. Lorsque tout à coup, une voix forte me fit sursautercomme jamais.
" Miss Jedusore ! Puis-je vous proposer uncoussin ? Vous êtes en classe et si vous vous juger supèrieur auniveau des autres élèves, je vous invite à la quitter. Votre pèreétait sérieux en cours, faites de même je vous pris. "
"Désolé Professeur. " Il me fit un clin d'oeil discret. Un minisourire étira mes lèvres alors que je repartais dans les songes.
L'air frais balayé mes cheveux, le soleil réchauffaitma peau. Cela faisait un si bon contraste, le printemps était laplus belle des saisons. Le froid de l'hiver est encore présent parfine touches, alors que l'été pointe lentement le bout de son nez.La nature devient une immense palette de couleur, et tout à l'airplus beau. Harry et moi avions rendez-vous sous l'arbre habituel. Jem'attendais à arriver en retard, mais ce fut tout le contraire. Iln'était pas là quand je suis arrivée. Et il n'était pas làpendant les nombreuses minutes qui suivirent. Le repas allait êtreservis, et je décidais donc de rentrer. Non sans une minusculepointe de colère dans l'estomac.
Une merveilleuse odeur depoulet flottait dans l'air lorsque je franchis les portes de laGrande Salle. Les tables étaient remplis de nourriture, et lesconversations allés de bon train. Le Professeur Dumbledorem'adressa un signe comme à l'accoutumé. Et je me dirigeais vers latable des Griffondors. Hermione et Ron parlaient joyeusement, pendantque George Weasley scrutait son assiette. Sa fourchette jouait avecses petits pois. Je m'assis à ses cotés, sentant que la solituden'était que trop présente dans sa vie. Je me servis des pommes deterre, et tournai la tête vers le plus vieux des rouquins.
"Dis, je sais que ça ne me regarde pas mais... est-ce que ça va ? "
" Effectivement, ça ne te regarde pas. "
" Etbien, il semble que tout les Weasley sont les mêmes : très con. "
Un silence s'en suit, pendant lequel je mangeais. Repartantdans mes pensées, elles étaient toutes tournaient vers Harry. Iln'était pas présent au repas de ce soir. Je baladais mes yeux surla table, énumérant les personnes qui s'y trouvaient. Et je merendis soudain compte de quelque chose : Ginny Weasley n'était paslà. J'esperais tellement que son absence n'ai aucun rapport aveccelle de Harry.
" Je suis désolé. Je ne voulais pas teparraitre mal élevé ou quoi que ce soit. Je... j'ai du mal depuisque... que..."
" Est-ce que tu veux qu'on sorte dehors ?Comme ça, tu pourras me dire ce qui ne va pas. " Un léger sourireillumina son visage, et nous nous levions pour quitter la Salle. Aumême moment, Harry et Ginny firent leur entrée. Et je ne pus queretenir un hoquet de surprise quand je vis leur mains liées. Leslarmes me montèrent aux yeux, et la pointe de colère avait exploserdans mon coeur. L'envie de lui lancer un sort me démangeait lesdoigts. Lorsqu'il m'aperçus, il palît. Je le bousculait de monépaule et essayais de retrouver une certaine contenance.
Nousétions tranquillement assis sous le ciel étoilé. Nous avions voléune bouteille de Wiskey Pur Feu dans le bureau de Rogue. Il en avaitune petit collection pour ses jours de déprime, et je laremplacerais très vite.
" Depuis que Fred est mort, je mesens comme... vide. Et tellement seul. Quand l'on perd son jumeau, onperd comme une partie de soi. On était toujours fourré ensemble, onse quitté jamais. On avait même monté une boutique de farces etattrapes. Tu te rend compte ? On devez resté ensemble jusqu'a la fin! Oh bien-sur, on aurait trouvé une femme, on serait tombéamoureux, on aurait fondé une famille. On aurait eu notre propremaison. Mais, je sais que malgré tout, on serait resté unis quoiqu'il arrive. Et maintenant qu'il n'est plus là, avec qui je vaisvivre tout ça ? Avec qui je vais encore confectionnait de nouvellesfarces. De nouveaux gadgets. J'ai l'impression que toute la bonnehumeur qui faisait ma personnalité, s'est envolé avec lui. "
"Ecoute George, je sais bien que c'est dur. Et tu as tout le méritedu monde d'être revenu à Poudlard. Ton frère te manque, mais ilvivra toujours. En toi. Vous étiez jumeaux, et comme tu me l'as sibien dit : perdre son jumeau c'est perdre une partie de soi. Alors,ne le perd pas entièrement. Il n'est plus là physiquement, mais ilpeut toujours vivre à travers toi. Je ne le connaissais paspersonnelement, mais Hermione m'en a parlé plusieurs fois. Je suissur que c'était quelqu'un d'exceptionnel. Tu l'es aussimanifestement, et ta bonne humeur reviendra petit à petit. Il fautque tu trouve une autre source de bonheur. Comme l'amitié oul'amour. Il faut que tu trouve un but dans la vie. Rend ton frèrefier de toi, il te regarde de là-haut. Il veille sur toi, et je saisqu'il te protégeras. Tu te sens peut-être perdu, mais ce n'estqu'une passade. Tu te sens seul, mais tu ne l'es pas. Il faut que tute sente encore plus fort, et que tu avance malgré le manque tu as.Lorsque l'on perd un être cher, il est souvent difficile de remonterà la surface alors qu'on se noit sous le chagrin. Souvent, on abesoin d'une bouée, une personne qui nous aides à rejoindre larive. Tu trouveras cette personne George, il n'est pas question quetu finisse malheureux et seul. Je te l'interdis. Tu es une explosionde bonne humeur, il te faut juste du temps pour retrouver cetteflamme qui t'animait. Et le jour où tu l'aura retrouver, tu pourrasenfin souffler. "
" Tu sais quoi ? Je n'aurais jamaispensé que ce soit quelqu'un comme toi qui me remonte le moral. Nonpas que tu es quelqu'un d'appart ou de différente. Ce n'est pas ceque je voulais dire. Mais, tu es la descendante du Mage Noir, et jene pensais pas que tu sois aussi... gentille. Je pense que ce n'estpas un mot assez fort pour qualifier ce que tu dégage quand on parleavec toi. Et je... je suis content de te connaître Elizabeth, tu esquelqu'un d'exceptionnel. "
La nuit que j'avais passéce soir là, était agitée de questions sans réponses. J'étaiscontente de la fin de soirée que j'avais passé avec George, j'avaisréussis à le faire sourire. Il me faisais tellement de peine, ilparraissait si fragile. Et je me faisais secrétement la promesse dene pas le lâcher tant qu'un véritable souire ne sera pas plaquésur son visage.
L'image d'Harry et de la fille Weasley revinrentdans mes pensées. Et je ne pus réprimait un soupir de colère. Quefoutait-il avec elle ? Pourquoi lui tenait-il la main ? Et pourquoin'etait-il pas venue à notre rendez-vous ?
J'avais un mauvaispressentiment.
Je n'étais pas aller prendre mon petitdéjeuner le matin suivant. Ma dignité me poussait à éviter Harryle plus possible. Mais manque de chance, ce matin j'avais cours aveclui. Ce qui était logique puisque nous étions de la même maison.Ma matinée se composait de cours de potion, puis Défense contre lesForces du Mal. Et pour finir, Soin aux animaux magiques avec Hagrid.Ce dernier m'avait d'ailleurs convié à boire le thé avec lui plustard dans l'après-midi. Et ce fut avec joix que j'avais accepté.
L'air était assez frais en ce jour de Décembre, Noëlapprochais à grand pas et le froid s'installait tranquillement. Jeme surpris à me demander avec qui je passerais les fêtes. Le Manoirétait vide à présent et je ne pensais pas le passer avec Harry,Tante Bella n'apprécit pas vraiment cette soirée. Peut-êtrepourrais-je tenir compagnie à Drago et Narcissa ? Depuis la mort deLucius, je sentais qu'ils avaient besoin de bonne humeur, et decompagnie. Enfin, il restait une semaine avant les vacances, j'avaisle temps.
J'arrivais légerement en retard à mon cours depotions. Serverus me lanca un regard qui se voulait noir etautoritaire, et me soumit d'aller m'asseoir. Mon éternelle place aufond m'attendait. Et je fus surprise de voir que Harry s'étaitinstallé juste devant. Seul aussi.
Quelques minutespassèrent avant qu'un morceau de papier vint attérir sur mapaillasse. Intriguais, je m'en saisis et discrétement le lus :
"Je suis désolé pour hier soir. Ginny m'a mis le grapin dessus. Jecrois qu'on est ensemble elle est moi. Mais tu m'as vite remplaçé àce que j'ai vus. Comment va George ? "
Acet instant, mon sang ne fis qu'un tour et j'explosais littéralement.
" Non mais je rêve ! Tu délire la Potter ? Tu crois quet'excuser comme ça, sur un bout de papier va arranger les choses ?Tu crois que je suis débile à ce point ? Que tu n'assume pas notrerelation devant tout le monde, je comprend. Mais de là à ce que tume prenne royalement pour une conne, je dis non. Tu me juge alors quetu ne sais même pas ce qui c'est passé. George avait bespoion desoutien, je l'ai aider à y voir plus clair pendant que toi tubécotait la fille Weasley. Tu sais quoi Potter ? Va te faire foutre,t'es vraiment le premier des cons. " Et le dernier bruit quej'entendis, fut la porte de la classe se fermer dans un bruit sourd.La colère m'avait fait perdre le contrôle, et je partais alors àl'extérieur du château.
Des pas se faisaient entendre dans lecouloir et mon nom résonnait en écho. Je fis volte face, et enessayant veinement de me calmer. Les cheveux blonds de Dragom'apparurent comme un soulagement. Un regard incompréhensif mescrutait alors que je lui fis signe de me suivre. Un silencedeumerrait, et nous nous installions près du Lac. Vêtements etchaussures restèrent sur le la rive alors que l'on plongeait dansl'eau froide. La fraicheur engourdissait légerement mes membres,mais cela me faisait le plus grand bien. Les bras de Drago vinrentm'encercler et je posais ma tête sur son épaule. La présence d'unamis était le meilleur des calmants.
" Eli, raconte-moi.Je ne supporte pas de ne pas savoir ce qui te tracasse. "
"Je crois que Harry et moi, on est plus ensemble. "
" Tucrois ? "
" Il sort avec La Weasmoche. Enfin, il croit.Comment peut-on douter de ce genre chose ? Et quand il m'a vu avecGeorge Weasley, il en a tout de suite tiré des conclusions ! Iln'est pas venu à notre rendez-vous et... je me sens si humilié.Bordel, tu avais raison Drago, j'aurais du me méfier. J'aurais dut'écouter. "
" Tu sais, tomber amoureux ce n'est pasquelque chose que l'on contrôle. Tu n'as pas à t'en vouloir, tun'as pas réussis à gérer ça. Et alors ? Tu sais ce que tu vaux,c'est le plus important. Il a préféré la rouquine à toi ? C'estqu'il n'a vraiment rien compris. Ne te prend pas la tête avec ça.Je sais que tu l'aime, mais l'amour c'est souvent difficile. Ça faitsouvent mal. Mais que peut-on faire contre ça ? Mis à part essayerde remonter la pente. J'ai entendue George dire à Hermione ce que tului a dit. Tu lui a dis de si belles choses. Comment fait-tu pourrassurer les gens comme ça ? Tu ne connaissais pas Georges, mais tului as tendue la main quand même. Potter n'est qu'un imbécile. Ilne sait pas la chance qu'il avait. "
" Je crois que ceseras beaucoup plus facile maintenant pour accomplir les derniervoeux de mon père. "
" Tu parles de ta mission ? Eli,sois résonnable. Tu ne peux pas faire ça. Tu répette sans arrétque tu n'es pas comme lui. Ne fais pas ça sous la haine ou latristesse. Tu le regretterait. "
" Je ne sais pas Drago,mais je suis sur d'une chose. "
" Quoi donc ? "
"La noirceur qui sommeil en moi est bien en train de se réveiller. Jele sens. "
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AVADA KEDAVRA
FanficPas facile pour la fille de l'homme dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom de faire son entrée à Poudlard. Elle s'y serait pensé à sa place, mais avait oublier que la marque des ténèbres la représentait malgré elle. Elle ne pensait pas s'y faire des...