Un jour, Madeleine peinait sa poupée; Camille voulait faire le déménagement des poupées.
Madeleine : Je t'assure, Camille, que les poupées étaient mieux logées dans leur ancienne maison ; il y avait bien plus de place pour leurs meubles.
Camille : Oui, c'est vrai, Madeleine; mais elles s'y ennuyaient. Elles pensent d'ailleurs qu'elles auront plus chaud dans une petite chambre.
Madeleine : Oh ! quant à cela, elles se trompent bien, car elles sont près de la porte, qui leur donnera du vent, et leurs lits sont tout contre la fenêtre, qui ne leur donnera pas de chaleur non plus.
Camille : Eh ! quand elles seront restées quelque temps dans cette nouvelle maison, nous tâcherons de leur en trouver une plus commode. Du reste, cela ne te contrarie pas, Madeleine ?
Madeleine : Oh ! pas du tout, Camille, surtout si cela te fait plaisir.
Camille proposa à Madeleine d'aller chercher leur bonne pour faire une longue promenade, Madeleine y consentit avec plaisir ; dlles applèrent donc Elisa.
-- Ma bonne, lui dit Camille, voulez-vous venir promener avec nous ?
Elisa : Volentiers, mes petites ; de quel côté ?
Camille : Du côté de la grand-route, pour voir passer les voitures.
Madeleine : Et si nous voyons de pauvres femmes et de pauvres enfants, nous leur donnerons de l'argent. Je vais emporter cinq sous.
Camille : Oh oui ! tu as raison, Madeleine ; moi aussi !
Voilà les petites filles bien contentes; elles courent devant leur bonne et arrivèrent à la barrière qui les séparait de la route.
-- Ah ! j'entends une voiture, s'écria Madeleine.
-- Oui. Comme elle va vite ! nous allons bientôt la voir.
-- Ecoute donc, Camille ; n'entends-tu pas crier ?
-- Non, je n'entends que la voiture qui roule.Madeleine ne s'était pas trompée. On entendit bien distinctement des cris perçants, et les petites filles at la bonne virent arriver une voiture attelée de trois chevaux de poste lancés ventre à terre, que le postillon cherchait vainement à retenir.
Dans la voiture, une dame et une petite fille de quatre ans criaient.
A cent pas de la barrière, le postillon fut renversé de son siège, et la voirure lui passa sur le corps ; les chevaux, ne se sentant plus retenus ni dirigés, redoublèrent de vitesse et s'élancèrent vers une fossé très profond. La voiture versa dans la foss, les chevaux furent entraînés dans la chute ; on entendit un cris perçant, un gémissement plaintif, puis plus rien.
Quelques instants se passèrent avant que la bonne fut assez revenue de sa frayeur pour songer à secourir cette malheureuse dame et cette pauvre enfant qui, probablement, avaient été tuées par la violence de la chute. Aucun cri ne se faisait plus entendre. Et le malheureux postillon, écrasé par la voiture, ne fallait-il pas aussi lui porter secours ?
Enfin, elle se hasarda à s'approcher de la voiture culbutée dans la fossé. Camille et Madeleine la suivirent en tremblant.
Un des chevaux avait été tué ; un autre avait la cuisse cassé ; la troisième, étourdi et effrayé, ne bougeait pas.
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Alors voilà un autre chapitre , j'espère qu'il vous plaira même si il est un peu court mais la deuxième partie sera vite postée. Xxx ikram
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Les petites filles modèles
LosoweQuatre petites filles, quatre caractères... Partageant au château de Ségur les avantures les plus drôles ou les plus tristes, les plus cruelles ou les plus tendres, Camille et Madeleine, Marguerite et Sophie se découvrent et découvrent la vie, sous...