Pendant que les enfants jouaient, le médecin était venu voir Mme de Rosbourg : il ne trouva pas sa blessure dangereuse.
Marguerite venait voir sa mère plusieurs fois par jour ; mais elle ne restait pas longtemps dans la chambre pour ne pas la fatiguer.
Mme de Rosbourg, convalescente, regrettait de quitter Mme de Fleurville.
Mme de Fleurville : Et pourquoi donc me quitteriez-vous, chère amie ? Pourquoi ne vivrions-nous pas ensemble ? Votre petite Marguerite est parfaitement heureuse avec Camille et Madeleine ; je serai enchantée si vous me promettezde ne pas me quitter. Je vis dans un grand isolement depuis la mort de mon mari. Vous n'avez pas de mari non plus, puisque vous n'avez reçu aucune nouvelle du vôtre depuis le naufrage du vaisseau sur lequel il s'était embarqué.
Mme de Rosbourg : Hélas ! oui. Eh bien, puisque vous me pressez si amicalement de rester ici, j'y consens volentiers.
Mme de Fleurville : Ainsi donc, chère amie, c'est une chose décidée ?
Mme de Rosbourg : Oui, puisque vous le voulez bien ; nous demeurerons ensemble.
Mme de Fleurville : Que vous êtes bonne d'avoir cédé si pronptement à mes désirs, chère amie ! Je vais porter cette heureuse nouvelle à mes filles ; elles en seront enchantées.
Mme de Fleurville entra dans la chambre où Camille et Madeleine prenaient leurs leçons bien attentivement, pendant que Marguerite s'amusait avec les poupées.
Mme de Fleurville : Mes petites filles, je viens vous annoncer une nouvelle qui vous fera un grand plaisir. Mme de Rosbourg et Marguerite ne nous quitterons pas, comme nous le craignions.
Camille : Comment ! maman, elles resteront toujours avec nous ?
Mme de Fleurville : Oui, toujours, ma fille.
-Oh, quel bonheur ! Dirent les trois enfants à la fois.
Marguerite courut embrasser Mme de Fleurville, qui, après lui avoir rendu ses caresses, dit à Camille et Madeleine :
- Mes chères enfants, si vous voulez me rendre heureuse comme vous l'avez fait jusqu'ici, il faut redoubler encore l'application au travail. Pou rendre Marguerite bonne et sage, il faut lui donner toujours de bons conseils et surtout de bons exemples.
Camille : Oh ! ma chère maman, soyez tranquille ; nous élèverons Marguerite aussi bien que vous nous élevez. Je lui apprendrai à lire, à écrire ; et Madeleine lui apprendra à travailler, à tout ranger, à tout mettre en ordre ; n'est-ce pas, Madeleine ?
Madeleine : Oui, certainement.
Marguerite: Je serai toujours bien sage.(en les embrassant)
Camille : Eh bien, ma petite Marguerite, puisque tu veux être bien sage, fais-moi l'amitié d'aller te promener pendant une heure. Si tu restes toujours assise, tu perdras tes couleurs.
Marguerite : Oh ! Camille, je t'en prie, laisse-moi avec toi !
Camille allait céder, mais Madeleine pressentit la faiblesse de sa soeur :
Madeleine : Ma chère Marguerite, Camille t'as d'aller te promener, tu demandes toujours à rester encore un instant. Camille a la bonté de t'écouter; mais cette fois, nous voulons que tu sortes.
Marguerite regarda Camille d'un air suppliant ; mais Camille n'osa pas lever les yeux, de crainte de se laisser attendrir . Marguerite sortit lentement et descendit dans le jardin.
Mme de Fleurville avait écouté, sans mot dire, cette petite scène ; elle s'approcha de Madeleine et l'embrassa tendrement. 《Bien ! Madeleine, lui dit-elle. Et toi, Camille, courage ; fais comme ta soeur.》 Puis elle sortit.
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Saluuuuuutt tout le monde!! Alors voilà un autre chapitre j'espère qu'il vous plaira même si il est court mais je vous promet de poster le prochain chapitre le plus vite possible. Bisous. Xxx ikram
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Les petites filles modèles
RastgeleQuatre petites filles, quatre caractères... Partageant au château de Ségur les avantures les plus drôles ou les plus tristes, les plus cruelles ou les plus tendres, Camille et Madeleine, Marguerite et Sophie se découvrent et découvrent la vie, sous...