Two.

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~Voiture  de Louis-17juillet-23:34~ 

PDV de Louis

Merde, qu'est-ce qui m'avait pris!? Pourquoi avais-je insisté?

Ignorant les bruits de klaxon des autres automobilistes, j'effectuai un demi-tour et cherchai Jade des yeux.

Là ! Je la voyais, courant dans la nuit, ses longs cheveux se balançant en rythme dans son dos. Je garai mon auto et courus à sa suite. J'aurais pu la rattraper, mais je ne voulais découvrir pourquoi elle tenait tant à me cacher où elle habitait. Je gardai donc mes distances, jusqu'à ce qu'elle ralentisse le pas et s'arrête devant une maison qui aurait grandement eu besoin de quelques réparations...

La porte s'ouvrit brusquement et un gros monsieur apparut sur le seuil, une  bouteille de bière à la main. Lorsqu'il la vit, il devint rouge de colère, empoigna Jade par les cheveux et l'emmena dans la maison,  claquant la porte derrière lui. 

Qui était donc cet homme? Son père ? Avait-elle voulu me cacher où elle habitait à cause de lui? Des cris de colère et de douleur me tirèrent de mes pensées, et je me ruai vers la maison où Jade avait pénétré. Peu importe qui cet homme était, il faisait du mal à Jade, et je ne pouvais le supporter.

Une colère sourde telle que je n'en avais jamais ressenti monta dans mes veines et j'ouvris la porte de la maison avec violence, pour découvrir un spectacle qui ne fit qu'augmenter ma colère : l'homme avait plaqué Jade contre le mur et la tenait par le cou. Le visage déformé de douleur de la jeune fille était bleu et elle battait l'air de ses bras, impuissante. Du sang coulait de sa cuisse où était planté un couteau.

Ne pouvant en supporter plus, je ramassais une des nombreuses bouteilles de bière qui jonchaient le plancher et l'abattit de toutes mes forces sur le crâne de l'homme qui s'effondra par terre. Jade tomba elle aussi par terre, ses yeux se révulsèrent puis se fermèrent.

Non non non ! Ça ne se pouvait pas ! Elle ne pouvait pas mourir maintenant ! 

"JADE ! JADE ! RÉPONDS MOI!"

Mes doigts attrapèrent mon cellulaire dans la poche de ma veste et je composai le numéro  d'urgence. Les quelques minutes que prirent l'ambulance à arriver me parurent comme une éternité. Les larmes roulaient sur mes joues pendant que je regardais Jade, couchée sur le sol. Je me sentais tellement impuissant! Enfin, l'ambulance arriva, suivi de près par 2 voitures de police, qui embarquèrent l'homme après m'avoir demandé quelques explications.

J'embarquai dans l'ambulance où Jade reposait, un appareil respiratoire  fixé sur la bouche. Les poings serrés par la colère, je regardais les  ambulanciers s'affairer autour d'elle, tels des fourmis dans une  fourmilière.

Arrivé à l'hôpital, la secrétaire m'indiqua une salle où j'attendis pendant 3 heures, en ruminant les derniers événements. Pourquoi  n'avais-je pas intervenu plus tôt ? Tout cela était de ma faute... Si je n'avait pas insisté, elle ne serait pas partie comme ça de l'auto et j'aurais pu tout empêcher. J'aurais dû me douter qu'il se passait quelque chose, non !? Elle n'aurait quand même pas essayé de se  suicider juste parce que son billet était invalide!

Enfin, un docteur  se dirigea vers moi et me demanda :

<< Vous êtes venu avec Mme  Jade Johnson, n'est-ce pas?>>

<<Oui, c'est bien ça>>

<<Son état est critique, nous allons devoir la garder quelques jours. Elle a failli y passer, les traces dans son cou le prouvent. Quand à sa cuisse, la blessure est profonde, mais elle ne  devrait pas garder de séquelles, excepté un cicatrice.>>

Je  poussais un soupir de soulagement et demanda si je pouvais aller la  voir.

<<Pour l'instant, elle dort, mais je n'y voit aucun problème>>.

La première chose qui me frappa en entrant dans la chambre furent les  bips incessants que produisaient diverses machines, toutes reliées à Jade, couchée dans le lit. En voyant les traces de doigts bleues imprimées comme de l'encre dans son cou, mes poings se serrèrent en un mouvement de rage. Elle avait l'air d'un ange, allongée ainsi... Elle était si petite,  si... innocente ! Comment pouvait-on lui faire du mal!? Ça me paraissait insensé que quiconque ait pu vouloir du mal à une si belle créature. Désormais, je ne laisserais plus jamais quelqu'un lui faire du mal, je me le promis à moi-même.

PDV de Jade

J'avais l'impression de flotter dans le vide. J'entendais une voix, mais elle me paraissait lointaine, éloignée... J'essayais de m'accrocher à  cette voix, comme on s'accroche à une bouée de sauvetage, mais à chaque  fois que je la percevais un peu mieux, elle s'éloignait encore. Épuisée,  je replongeais dans mon univers noir et silencieux.

PDV de Louis

Le médecin m'avait recommandé de lui parler, pour qu'elle ait quelque  chose à quoi se raccrocher. Apparemment, elle m'entendait. Je lui chantais donc des chansons depuis plus de 3 heures, mais elle ne bougeait pas... Pendant ''What Makes You Beautiful'', j'avais cru voir un frémissement de paupières, mais j'avais sûrement rêvé. En ce moment, j'interprétais "Heart Attack".

And (ow!) you're givin' me a heart attack

Lookin' like you do-ooh,

'Cause you're all I ever wanted,

Thought you would be the one

It's (ow!) givin' me a heart attack,

Gettin' over you-ooh-ooh-ooh

Un sanglot étouffa le reste des paroles. Je cacha ma tête dans mes mains. Je m'en voulais tellement... Un douce main vint se poser sur ma joue.

"Louis... Pleure pas..."

"JADE!?"

Ses beaux yeux étaient maintenant ouverts et elle me regardait, un sourire flottant sur ses lèvres.

"Jade, je m'excuse, c'est tout de ma faute, je..."

"Mais qu'est-ce que tu racontes!? Tu n'as rien à voir là-dedans, c'est moi qui aurait dû te le dire.."

Mais avant qu'elle puisse rajouter quoi que ce soit, une infirmière entra dans la  chambre.

"Ah! Je vois que Mademoiselle est réveillée! Dans ce cas, nous allons pouvoir faire quelques tests. Monsieur, pourriez-vous  attendre dans le couloir?"

"Oui, bien sûr"

Je serrai la main de Jade et sortis de la pièce.

PDV de Jade

L'infirmière me fit passer plusieurs examens, puis m'annonça que je pourrais sortir de l'hôpital dans 2 jours, mais que je ne pourrais pas mettre de poids sur ma jambe blessée. Puis elle sortit et Louis entra de nouveau. Il s'assit sur le bord du lit, et je pus apercevoir les cernes sous ses yeux gonflés.

"J'imagine que je te dois des  explications...", lui dis-je.


Voilà voilà! N'oubliez pas de commentez, je veux m'améliorer! :)

SauvéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant