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Fils de Loki

Ce chapitre est dédié au Chat Gris.

Chapter Three, 1847 February 12

Le train roulait à vive allure. Aleksander somnolait. L'inconnu à côté de lui lisait un livre. Il portait un costume vert dragon qui paraissait particulièrement onéreux et dont la matière semblait très douce. Le norvégien détailla son visage.

Il avait le nez droit, la bouche fine, les pommettes saillantes -semblables aux siennes d'ailleurs-et son teint clair le faisait paraître en pleine forme. Ses yeux droits étaient d'un bleu gris magnifique et ses cheveux, brun sombre, ondulaient dans sa nuque. Il devait mesurer approximativement la même taille qu'Aleksander -une exception chez les Anglais !-.

C'était un homme d'une grande beauté, et ça, même Aleksander et son incroyable narcissisme ne pouvaient le nier.

Dans son pays, il était, depuis longtemps, surnommé "Fils de Loki". Dès sa plus tendre enfance, il faisait preuve d'une incroyable ruse, pour obtenir ce qu'il voulait ou pour s'attirer les bonnes grâces des adultes. Ça s'était accentué à l'adolescence, quand il avait commencé à séduire tout ce qui bougeait, usant de ses charmes pour attirer du monde dans son lit et devenant plus cruel que Loki lui-même au moment venu de laisser tomber ses conquêtes. Toutes les personnes de son entourage s'étaient donc mises à l'appeler comme ça. Même sa mère y avait participé, et Aleksander savait qu'elle était très probablement derrière tout ça.

Malgré la colonisation des Anglais et de leur religion chrétienne, les anciens Vikings restaient attachés à leurs cultes passés, même s'ils ne vénèraient plus -pour la plupart- leurs anciens dieux. Aleksander leur vouait une étrange admiration. Il avait appris la plupart des choses qu'il savait sur eux au travers des livres, le reste, les personnes plus âgées le lui avait raconté. C'était une chose qu'il détestait que l'on critique. Son amour improbable pour les Anciens Dieux restait une énigme pour son entourage, qui était persuadé que cette idolâtrie était née de son surnom.

Aleksander regardait par la fenêtre. Le paysage défilait sous ses yeux. Le givre blanchâtre faisait briller les prairies d'herbe douce. Le soleil commençait à décliner. En effet, cela faisait maintenant quelques heures que le train était parti de Dover, et il n'allait pas tarder à arriver à Londres. La lumière du couchant donnait aux collines et autres vallons givrés une atmosphère irréelle.

Le Norvégien reportait son attention sur l'inconnu. Son livre semblait le passionner puisque qu'il n'avait pas relevé la tête de sa lecture depuis un bon moment.

"Que lisez-vous, si ça n'est pas trop indiscret ?"

Sans lever le nez, il répondit :

"Le Chat Noir, d'Egdar Allan Poe. "

Et sans aucune autre politesse, il retourna à sa lecture.

Bonsoir mes larrons en foire ! Comment ça va ? Moi ça va "plutôt bien". Comme vous n'avez sans doute pas pu le remarquer, l'histoire avance dans ma tête. Je mets en place pas mal de choses pour la suite. J'ai beaucoup d'idées. Du coup voilà le deuxième chapitre. Oui, vous pouvez le dire : "ENFIN ! C'EST PAS TROP TÔT ENFOIRÉ."

Bonbonbon. À une prochaine. Je me dépêche, promis.

Leo, Little Lion