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La Femme de ma Vie

Chapter Four, 1847 February 12

Aleksander n'en revenait toujours pas. Cet inconnu du train avait osé lui répondre de la sorte. Il avait presque fait comme s'il n'avait pas existé.

Le Norvégien pestait contre ce lecteur odieux. Il secoua la tête. Même blessé dans son amour propre, il ne devait pas penser à ça. De plus, il arrivait presque chez lui. Ou plutôt, son très récent chez lui. En effet, il avait hérité avec la fortune de son père de plusieurs propriétés aux quatre coins du monde. Celle-ci en faisait partie. C'était une grande bâtisse de style géorgien. La façade, peinte en blanc cassé tirant sur le chair, donnait au bâtiment un aspect frais et à la mode.

Sa mère, durant toute son enfance, lui avait dit que les plus riches faisaient la mode. Ils jouaient avec elle comme un chat jouait avec un balle de laine. Ils s'en amusaient, se riaient d'elle. Ils la détenaient entre leurs mains. Et sa mère avait raison. À la mort de son père, Aleksander avait fait repeindre la maison dans cette couleur. Il avait vu, peu après, fleurir dans Londres des demeures de la même couleur que la sienne.

La mort d'Harrold Arthemis Stark avait retentie dans tout le pays. Il était l'une des plus grandes fortunes d'Angleterre et l'arrivée dans le Grand Monde de son fils, illégitime de surcroît, mais unique héritier, avait fait jaser la bourgeoisie et la noblesse anglaise. Tout le monde voulait ressembler à ce parvenu qui n'en avait l'air ni par la manière ni par le style. Comme quoi, l'instinct de sa mère était toujours le bon.

Aleksander aperçut sa maison au coin de la rue depuis la fenêtre du fiacre qu'il avait pris à la gare de Londres. Il allait enfin rentrer chez lui.

La maison, bien que sienne depuis peu de temps, était déjà adaptée à ses goût. Il l'avait redécorée selon son envie. Il s'y sentait vraiment bien.

Le fiacre arrivait devant chez lui. Il paya le coursier et rentra chez lui. Un domestique lui ouvrit. Soudain, comme illuminé par une présence si gracieuse et si délicate, il s'écria :

" Oh ma princesse ! La femme de ma vie !"

Elle courut vers lui dès qu'il passa la porte. Et il prit ladite princesse dans ses bras. Celle-ci frotta sa tête contre la sienne.

"Spring, comme tu m'as manqué..
- Je crois que tu lui as manqué aussi, répondit une voix masculine."

Aleksander se tourna dans la direction de la voix.

"Garrett ! Quelle surprise de te voir ici.
- Je n'allais pas rater ton grand retour tout de même."

Garrett Owen Holmes était un anglais pure souche aux yeux noirs et aux cheveux blond cendre. Il était de petite taille et possédait un sens de l'humour piquant. C'était le meilleur ami d'Aleksander.

"Qu'as tu fais de Drew pendant ton voyage ? Tu l'as jeté lui aussi ?"

Spring jeta un regard interrogatif dans la direction du Norvégien. Il hocha la tête en direction de Garrett. Celui-ci soupira.

"Dommage, moi je l'aimais bien.
- Il n'avait pas de manières. Et commençait à devenir insupportable et collant. Alors je me suis débarrassé de cette larve.
- Arrête, tu n'es pas obligé d'être si méchant. Et tu pense à Spring ? La pauvre petite, lui faire entendre toutes ces horreurs.. D'ailleurs, tu devrais la lâcher, elle va étouffer si tu continues."

Le plus grand lui caressa la tête et la reposa par terre. Celle-ci vint se presser contre ses jambes et miaula.

Spring, la femme de la vie d'Aleksander était une chatte abyssin au poil long bleu et faon. Elle avait le plastron et les pattes blancs, et les yeux verts perçants. Son regard n'était que douceur et gentillesse. Elle était si mignonne que même le coeur de pierre du Norvégien avait fondu devant ce chat.

Ce chat était la douceur qu'il manquait à cette maison.

Bonjour mes lapins !

Là, ok, ça fait vraiment LONGTEMPS que j'ai pas écrit. Mais entre temps je suis un peu entré au lycée toussa toussa et ma vie à un peu changé depuis.

Je vais essayer d'écrire plus régulièrement, j'ai retrouvé le goût de l'écriture je le jure :)

Bon, je m'attarde pas plus,
À la prochaine !