Aide-moi (Tome 1)

Chapitre 18

Ce matin lorsque je me réveillais, c'était 2 heures avant l'heure de mon réveil habituel. Je n'avais pas pu réussir à fermer l'œil de toute la nuit. Et lorsque c'était enfin le cas, c'était seulement pour quelques heures. La manie de tout contrôler que ma mère avait l'habitude d'exercer sur ma vie d'adolescence, et son évocation hier pendant notre conversation téléphonique, m'avait obligée d'y penser et repenser pendant toute la nuit, sans trop oublier le bouleversement qui régna actuellement dans ma vie amoureuse tant que professionnelle.

Lorsque je dépassais le seuil des grandes portes de l'entreprise, Jessica discutait avec la réceptionniste.

" Bonjour Mandie." Dis-je en souriant pour la blonde derrière le comptoir. Quant à Jessica, je me contente seulement de hocher la tête en sa direction. " Bon matin Jade." Répondit Mandie en guise de salutation. Jessica me foudroya du regard alors que je me dirigeais vers l'ascenseur.

Lorsque les portes métalliques s'ouvrent, ce fut son regard perçant que je rencontre en premier. Mon cœur fait un saut de joie et je me contente de lui sourire. Mr Parker vêtu d'un costume noir extrêmement fabuleux est debout devant l'ascenseur. " Bonjour Mlle Palinson." Dit-il en m'offrant sa main. " Bonjour Mr Parker." Répondis-je en saisissant sa main. Il se pencha vers moi avant de déposer un baiser sur la commissure de mes lèvres. Il me gratifia d'un large sourire avant de me tirer par la main vers son bureau. Le couloir était vide et Olivie n'était pas là.

Il me plaqua contre la porte après l'avoir fermer. Collant son corps au mien, je sens son érection se durcit contre mon bat ventre, et une bouffée de chaleur se propagea dans l'entièreté de mon corps. Sa bouche couvera la mienne et je ferme les yeux, savourant ce moment de désir intensif. Sa langue franchit son chemin entre mes lèvres pour trouver la mienne, et nos langues se touchent causant à mon corps de frémir d'une ardeur intense. Il m'embrassa avec fougue, me serrant langoureusement contre lui, et pour la première fois de ma vie, je me sens aimée. Nos souffles se coupent et on se trouve obligés d'arrêter notre baiser inattendu.

" Tu m'avais manqué." Chuchota-t-il en fixant mes lèvres alors que son torse se souleva avant de se relâcher sous l'effet de sa respiration profonde. Lorsque ses yeux quittèrent ma bouche pour venir m'hypnotiser en accrochant son regard perçant au mien, les battements de mon cœur s'accélèrent, et une chaleur brûla mon bas ventre.

" Élio, il faut que je commence mon travail, je suis déjà en retard." Dis-je dans un murmure, et il embrassa le bout de mon nez me provoquant un frisson qui traversa ma colonne vertébrale. " Je suis le patron ici." Chuchota-t-il avant de s'aventurer dans mon cou, mordant sa peau hypersensible avant de souffler légèrement dessus pour atténuer la douleur presque inexistante, puisque son baiser m'excita autant que ça me faisait mal. Mon cerveau s'arrêta pendant quelques secondes avant de saisir ses mots. 'Je suis le patron ici. ' Sa voix faisait écho dans ma tête, et je me renfrogne. Mes mains quittent son cou pour se positionner sur son torse, sans le pousser. Élio continua de m'embrasser le cou avant de s'approcher de mon oreille et de murmurer : " Je suis ton patron, et tu es obligée de faire tout ce que je t'ordonne." Mes mains se crispèrent sur son torse et mon cœur se serra, mes yeux me brulèrent et mes jambes menaçaient de me lâcher à tout moment. Ses paroles cruelles éveillaient en moi des souvenirs, de mauvais souvenirs que j'aimerai oublier. Malgré mon désarroi, je le pousse aussi fort que possible, l'éloignant de moi.

Mr Parker, le visage troublé, fronça les sourcils. " Qu'est-ce qui ne va pas ? " Demanda-t-il alors que je réajuste ma robe avant d'essuyer mes joues - je n'avais pas eu la chance de contrôler mes larmes. " Ne me parle plus jamais de cette façon." Dis-je en fuyant son regard. " Jade, qu'est-ce qu'il y a ? " Quémanda-t-il en m'approchant tout en tendant ses mains vers moi. " Ne m'approche pas ! " Dis-je en me collant à la porte dans un essai de m'éloigner de lui. " Ça va, calme toi." Dit-il dans un murmure en m'approchant de nouveau, mais cette fois doucement. Ma respiration devint subitement profonde, ma tête tourna et je me laisse tomber, sauf qu'Élio m'avait attrapée à temps. Les larmes coulaient à présent sur mes joues, alors qu'il me serra contre lui. " Ça va, je suis là." Dit-il dans un murmure, une main autour de ma taille et l'autre me caressant les cheveux, alors que mon oreille est juste au-dessus de son cœur.

Je m'accrochais à lui comme si ma vie y dépendait. Son touché me calma progressivement, et les battements réguliers de son cœur formaient une mélodie douce qui incita à la tranquillité d'y régner dans mon corps en entier.

" Je suis désolé." S'excusa-t-il lorsque je fus calme. J'appuyais sur son torse d'une main pour me soulever avant de rencontrer son regard, et il se redressa lui aussi tout en laissant sa main sur ma taille. " Je ne voulais pas te..." Commença-t-il, mais je le fais taire en posant mon pouce sur ses lèvres, avant de caresser sa joue. " C'est moi qui devrai s'excuser." Dis-je en approchant mon visage du sien. " C'est juste que je suis perturbée ces derniers jours, et tes paroles m'ont rappelée une partie sombre de ma vie." Dis-je d'une voix à peine audible en fixant ses lèvres, sa main quitta ma taille pour venir caresser ma joue avant d'approcher nos visages, l'un de l'autre. " Je m'excuse, je ne voulais pas te la faire rappeler." Murmura-t-il avant de m'embrasser langoureusement, ses lèvres bougent doucement contre les miennes, et mon cœur tambourina contre ma poitrine. À mon grand étonnement, il coupa notre baiser aussi vite que je ne l'avais espéré, avant de coller nos fronts l'un contre l'autre.

" J'espère me faire pardonner." Dit-il sans ouvrir les yeux, alors que moi, je gardai les miens fixés sur ses lèvres rosies dû à notre récent baiser. " Tu n'avais rien fait, je te l'assure." Répondis-je en jouant avec le col de sa chemise. Ses yeux s'ouvrent brusquement, et il me sourit tendrement. Élio m'embrassa le front avant de me détailler du regard. " Merci, merci d'être là pour moi." Dis-je avant de me jeter sur lui, enroulant mes bras autour de son cou, avant de le serrer contre moi. Il laissa échapper un petit rire avant de m'entourer de ses longs bras protecteurs. " Tu n'as pas à me remercier, ce n'est rien par rapport à ce que tu m'avais fait devenir." Dit-il dans le creux de mon oreille.

* * * *

Lorsque j'avais quitté le bureau de Mr Parker, j'étais gonflée de joie, au point que quand j'avais rencontré Jessica dans le couloir je l'avais gratifié d'un large sourire. " Bon matin Jessica." Avais-je dis, la laissant horrifiée sans trop savoir quoi penser.

Plus tard dans la journée, au moment du déjeuner, j'avais appelé Gab pour l'informer que je me suis résignée à déjeuner avec elle. Bien sûr, le matin lorsque je me suis réveillé, elle ne m'avait pas ratée, me bombardant de questions. ' Pourquoi avais-tu passé la soirée dans ta chambre ? ' Était la première question de son interrogatoire. À présent, je suis celle qui a le droit d'interroger.

" Tu ne m'avais pas dit que Jack est un avocat ? " Dis-je avant un sourire en coin. Gab baissa son regard avant de sourire timidement. " Hé, c'est moi Jade ! " Criais-je et elle leva ses yeux avant de me foudroyer du regard. " T'en as pas à crier espèce d'idiote." Rétorqua-t-elle, et je lâchai un rire. " Répond alors." Demandais-je. Gab me lança un petit bout de frite avant de sourire. " Je me suis dit que ce n'était pas important." Répondit-elle avant de prendre une gorgée de sa boisson gazeuse.

J'avais appris par la suite qu'ils se sont rencontrés au travail puisque le patron de Gab avait besoin d'un avocat, et il avait contacté Jack. Gabriel m'avait confirmée qu'il lui plait et qu'il se comportait gentiment avec elle. Et le fait de la voir heureuse m'avait assurée qu'elle avait pratiquement oublié ce qui s'est passé avec Éric - son ancien partenaire.

J'avais promis à ma meilleure amie de se retrouver le soir à l'appartement avant de quitter pour revenir à l'entreprise.

Le reste de la journée, je l'avais passé à analyser des dossiers, je n'avais vu Mr Parker qu'à la fin de la journée, lorsque je voulais lui rendre les documents finalisés par ma part. Et avant que je ne quitte le bureau, il m'avait demandée de l'attendre.

"Je t'invite à dîner aujourd'hui." Dit-il quand il fut libre, il ferma son bureau avant de poser sa main sur le bas de mon dos, me guidant vers l'ascenseur.