Partie 8

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- En tout cas, prends vraiment soin de toi mon pote.

-Ne t'inquiète pas Georg. Et puis, ça m'a fait du bien de vous voir pendant ces quelques jours, répond le dreadeux.

Le châtain fait une rapide accolade au blond et Clara en fait de même avec Tom. Le chauffeur jette un dernier regard à ses amis et finit par sortir de leur appartement. Cinq jours sont passés depuis que Tom a laissé Bill à l'aéroport pour partir à Paris. Il a profité de cette absence pour passer plusieurs soirées en compagnie de son meilleur ami. Et il ne peut dire qu'une chose, cela lui a fait énormément de bien. Cela lui a permis de penser à autre chose que tout ce qui est arrivé depuis ces derniers jours. Le dreadeux a parlé de l'overdose de son employeur à Georg. Ce dernier lui a juste demandé d'être présent pour Bill si jamais cela se reproduisait. Après tout, Tom est le mieux placé pour savoir à quel point il est difficile de sortir de cet enfer qu'est la drogue.

Tom conduit donc en direction de l'aéroport. Ce soir, il doit juste récupérer Bill là-bas pour le ramener dans son appartement. Il est 23h. Il se gare et s'appuie à la voiture pour se fumer une cigarette. Le styliste n'arrive que dans dix bonnes minutes. Le dreadeux a hâte de revoir Bill. L'avoir eut si fragile dans ses bras lui donne envie de revoir le Bill d'avant. Il en est sûr et certain, au fond de lui, Bill est resté le même. Et c'est à ce Bill-là qu'il est attaché. Non pas à ce rôle que l'androgyne joue. Et c'est ce Bill-là que Tom a envie de protéger, voir d'aimer. Le dreadeux sait qu'il ressent quelque-chose pour Bill mais le comportement du brun le freine considérablement.

Le chauffeur entend alors une annonce provenant de l'intérieur de l'aéroport. Sans doute le vol du brun. Tom s'y engouffre et attend bien sagement que son employeur n'arrive. Il l'aperçoit enfin. Et bien évidemment le brun est déjà au téléphone. En voyant Tom, le styliste lui adresse un bref signe de tête en guise de bonjour. Le dreadeux récupère donc la valise et ils se dirigent vers la voiture. Au bout de cinq minutes de voyage, Bill raccroche enfin.

- C'était bien Paris ?, demande Tom, assez hésitant.

- Ça devient une habitude mais c'est toujours aussi beau. Mais bon, quand j'y vais, ce sont les affaires qui priment.

Tom est étrangement content. En effet, Bill vient de lui parler et pas uniquement pour donner un ordre. Le dreadeux jette un coup d'œil dans son rétroviseur pour voir le brun regardant la ville de New-York défiler sous ses yeux fatigués.

- Et toi, tu as fait quoi ?, demande le styliste.

Première fois depuis longtemps que Bill s'intéresse un minimum à Tom et ce dernier en est plus que surpris.

- Oh euh... J'en ai profité pour me reposer et voir des amis.

- Ah ok.

Puis à nouveau le silence. Le trajet se termine rapidement et Tom sort de la voiture pour aller récupérer la valise du brun. Mais alors qu'il se dirige vers le coffre, il entend la voix de son employeur.

- Tom ? Tu peux venir deux minutes ?

Le dreadeux n'attend pas plus et ouvre la portière arrière pour s'asseoir aux côtés de Bill. Mais à peine a-t-il refermé la portière qu'il se sent plaqué contre le siège et les lèvres de l'androgyne se sont posées sur les siennes. Il met quelques instants à réagir avant de le repousser.

- Mais qu'est-ce que..., commence-t-il.

- J'attends ça depuis que je suis parti à Paris.

Drive my heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant