Chapitre 2

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Ysoline m'attendait sur le perron. À chaque fois que je fixais son regard pâle, je repensais à avant. À la sécurité qu'elle m'apportait et à ses lèvres caressant les miennes. Qu'aurions-nous pu être? Ses yeux me troublaient, ils me ramenaient directement dans le passé. Quand je les regardais attentivement, je retombais en amour avec elle. Je ne l'aimais plus, mais cette bouche, ses mains... Tout chez elle me rendait nostalgique. L'observer, c'était un peu comme voyager dans le temps. Elle m'a sourit et a tendu sa main vers moi.

-Où sont les cigarettes?

Je lui ai souris, puis je lui ai lancée le paquet.

-Lorsque tu te seras allumée, n'oublie pas de m'en donner une, lui dis-je.

Elle m'en a lancée une et je me suis assise à côté d'elle. J'ai allumée ma cigarette et je l'ai regardée. Elle a tournée sa tête vers moi et s'est légèrement penchée. Mon coeur a cessé de battre un instant. Je sentais son souffre familier sur mes lèvres. C'était trop tôt... Serait-ce seulement un jour le bon moment? Ses lèvres se sont timidement posées sur les miennes. Je lui ai rendu son baiser le temps d'un instant et je me suis reculée.

-Tu sais cette fille, la blonde, que tu as voulu tuer à la fête foraine le soir où j'ai trouvée la lettre que tu avais écrite pour...

Elle m'a coupée en riant, elle s'est levée et est entrée en claquant la porte. Elle aurait dû m'en parler si elle avait encore des sentiments pour moi. Je ne pouvais pas m'y attendre, et honnêtement je ne savais même pas ce que je ressentais. Je pensais que nous étions seulement un soutiens morale l'une pour l'autre. Étions-nous obligées de recommencer? De retomber amoureuse, de se détruire une nouvelle fois..? Étais-ce nécessaire de souffrir à ce point, tout simplement parce que l'on s'aimait? L'amour en valait-il la peine? Ou peut-être qu'elle voulait seulement de l'affection? Peut-être qu'elle ne m'aimait pas. J'ai jetée le mégot de ma cigarette et je suis entrer la rejoindre. Je me suis rendu à sa chambre, elle n'y était pas. Après avoir fait le tour de la maison à plusieurs reprises, j'ai pris une cigarette dans le paquet qui était dans la cuisine et je suis montée vers ma chambre. En poussant la porte de ma chambre, j'ai sentis des bras m'agripper et me lancer presque violemment sur le lit. Ysoline était sur moi et elle me fixait. Je n'osais pas ni la regarder ni parler.

-Triss, pourquoi fais-tu toujours ça?

-Faire quoi, dis-je de peine et de misère.

-Tu fuis... dit-elle plus pour elle que pour moi.

J'ai tentée de me dégager, sans succès.

-Dégage, dis-je.

Elle a ris, s'est levée et m'a ouvert la porte.

-Voilà, la voie est libre. Vas y, cours ma belle.

Je me suis levée et j'ai fais mine de me diriger vers la porte. Je l'ai agrippée et je l'ai lancée sur le lit à mon tour. J'ai mis mes jambes autour de sa taille:

-Qu'est-ce que tu veux, hein? ai-je presque hurlée. C'est ça que tu veux? ajoutais-je en retirant mon t-shirt.

Ses yeux allaient de mes seins à mes yeux, mais elle ne pipait mots.

-Tu vas répondre oui ou merde?

Elle a simplement agrippée ma nuque et j'ai rapprochée mes lèvres des siennes.

-Tu m'aimes ou pas? ai-je murmurée.

Puis on s'est embrassée.

Life Goes onOù les histoires vivent. Découvrez maintenant