Surprenante lecture.

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Chapitre 1.

Hier, j'ai trouvé une clé. Hier matin plus précisément. Je m'était tranquillement installé dans mon canapé à boire mon café et lire un livre quand, au détour d'une page une clé était tombée sur mes genoux.

« La crois des assassins » d'Eric Giacometti et de Jacques Ravenne. Voilà ce que je lisais depuis quelques jours déjà et d'où la clé venait de s'y échapper. Je l'avais emprunté à la bibliothèque du coin. N'arrivant pas à choisir un livre qui je voulait, soit puissant mais en même temps complexe, on m'avait conseillé ce dernier me vendant son originalité et ses chapitres complexes. Au vue des premières parties du livre, j'avais eu beaucoup de mal a entrer dans la peau des personnages mais je m'y était fait au fur et à mesure. En même temps, j'avais voulu cela.

Cette petite clé qui s'était retrouvée sur mes genoux, était maintenant logée au creux d'un tiroir de ma commode. Ne sachant pas d'où elle venait, ni à qui elle appartenait j'avais préférée la laisser de coté et déciderait de la ramener a la bibliothèque, une fois mon livre fini. Chose qui n'était pas prêt d'arriver vu la véritable complexité de ses chapitres et du peu de temps que j'y consacrais.

Étant en congé aujourd'hui, l'envie de savoir la suite qui venait à ses chapitres et ses phrases me prit, alors je continuai de lire. C'est en arrivant au chapitre 41, qu'un petit mot se glissa lui aussi sur mes genoux. Décidément, ce livre regorgeait de toutes choses. Je le déplia, et fut surpris par son contenu.

« La clé sert a quelque chose. Comme chaque chose et chaque personne dans ce monde. »

Surprenant non ? Oui, je sais, c'est bizarre. Et aussi surprenant et même intriguant. C'est beaucoup de choses en faite. Mais comment vous expliquez qu'en moi, cela a réveiller une excitation et le goût du risque qui, jusque la était enfoui en moi. L'écriture sur le mot était simple et régulière. Sans fautes ni hésitations, le tout copié dans un bleu profond. Même le mot était simple, épuré, ni froissé, ni déchiré. Comme si la personne qui l'avait glissé ici, voulait s'adresser à moi et savait que j'allais lire ce roman. Comme si ça mettait destiné. Inconsciemment j'étais resté bloqué face à ces mots. Normal que la clé sert à quelque chose mais quelqu'un ? Non personne sert à quelque chose, tous le monde vit quelque chose et aide d'autres personne mais ne sert pas a quelque chose. Simple papier constitué de simple mots pour une infime et fausse cohérence dans ses propos tenus. Afin de ne plus être déranger par cela, je me lève et jette le papier dans la poubelle. Mais à peine le papier a t il le temps de tomber au fond qu'au dos de celui-ci se dessine distinctement un numéro de téléphone. Curieux de nature, je me baisse, prend le papier, le retourne et découvre un numéro de téléphone complet. Juste un numéro. Que faire ? Prendre le risque si on peut dire ça, d'appeler et savoir qui décrochera ou jeter le papier à la poubelle et faire comme de rien n'était ?

Je vais appeler. Au moins, on saura qui se cache derrière ce numéro et pourquoi il c'est retrouvé dans mon livre.

- « Biiiip... » Première sonnerie. « Biiiip... » Deuxième sonnerie. « Biiiip... » Troisième sonnerie. « Biiiip... » Contre tout attente, on a décrocher.

- « Monsieur ! Comme je suis heureux que vous ayez enfin pris la peine d'appeler, je commençais à m'impatienter. Bon, ne perdons pas de tem... »

- « Vous avez du faire erreur, en tout cas ce n'est pas m... » ai-je commencé à répondre mais on me coupa à mon tour.

- « Taisez vous. J'ai horreur que l'on me coupe la parole surtout quand c'est important. Vous vous taisez et vous m'écoutez maintenant sinon je vais me voir contraint d'agir et ce sera pas jolie, du tout si vous voulez mon avis. Ai-je été clair pour l'instant monsieur ? »

Inconnu jusqu'au bout.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant