~ L'Amie De ~ RÉÉCRITURE

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Bip bip bip bip bip bip

J'abats violemment mon poing sur mon radio-réveil histoire d'ENFIN le faire taire: je le hais, mais je n'ai pas vraiment le choix, je n'émerge pas de mon sommeil sinon. J'ai bien essayé de faire comme tout le monde en mettant une chanson à la place, résultat des courses: je ne me suis pas réveillée et suis arrivée en cours à 15h soit 1h avant la fin de ma journée ... Oups ? Je vous dis pas l'engueulade que je me suis prise: ça a piqué ...
Bref, je me lève de mon lit, ou plutôt me laisse glisser jusqu'au sol avant de ramper façon limace jusqu'à mon armoire. Je tends les bras, ouvre les portes de mon armoire et en sort un jean à la coupe droite retroussé aux extrémités ainsi qu'un tee-shirt noir à col v tout simple et assez ample pour cacher un peu mes formes. Il s'arrête juste en dessous de mes fesses comme tous mes hauts. Je hais littéralement porter des tee-shirts courts, c'est d'un inconfort monstre et j'ai l'impression d'être nue, du coup je ne peux m'empêcher de tirer sur mon vêtement dans l'espoir qu'il s'allonge. Du coup je n'ai que des hauts longs et larges dans mon armoire: mon petit paradis.

J'enfile le tout avec un soutien gorge noir simple ainsi que des socquettes de la même couleur. Je chope mon gilet habituel, qui soit dit en passant est noir et ressemble plus à un sweat-shirt à fermeture éclair qu'à un gilet tout fin et tout moche (vous savez le truc qui sert à rien et ne couvre rien, et donc, par conséquent, qui ne remplit pas son rôle: tenir chaud) et le mets rapidement avant de continuer mon opération rampage jusqu'aux escaliers. J'adopte alors la technique du "assise sur les fesses à glisser doucement de marche en marche uniquement grâce à mes jambes et à mon arrière-train": 0 effort garantie !
Une fois en bas je vais à la cuisine et prends le croissant posé sur le tabouret avant de le fourrer dans ma bouche sans même m'être levée. Sachant que je ne me lève jamais le matin avant d'atteindre la porte j'ai pris l'habitude de me laisser un croissant dans un sachet industriel sur le tabouret tous les soirs en prévision du lendemain. Malynx le lynx !
Je dévore donc mon petit déjeuner tout en allant dans l'entrée récupérer et enfiler mes convers noirs.

Je retourne à l'escalier et monte en haut de la même façon qu'à l'allée simplement cette fois au lieu de descendre les marches je les remonte, logique. Je rampe à la salle de bain jusqu'au petit bidet que j'ai transformé en lavabo rien que pour moi. Je reste assise et me brosse les dents tout en réfléchissant à mon prochain repas (pour moi la bouffe c'est sacré !).
Après trois minutes chronométrées au sablier, je crache le dentifrice dans le lavabo avant de me rincer et de m'essuyer la bouche sur ma petite serviette posée à côté de mon lavabo.
Je récupère mon sac de cours dans ma chambre et refais le chemin jusqu'en bas. J'enfile ma veste noire posée sur le porte manteau dans l'entrée et me lève enfin pour partir en cours.
La routine habituelle quoi.
Je ferme tout à clé derrière moi, range mon trousseau dans une poche de mon sac et me mets en route pour le lycée, les écouteurs dans les oreille, du Pierce the Veil tournant à fond.

{...}

Après 10 minutes de marche me voilà devant le bahut. Je m'installe sur mon banc habituel et attends Miki qui est toujours en retard. Une bonne dizaine de minutes après la sonnerie la voilà enfin qui arrive en courant et en me faisant de grands gestes avec ses bras.

- C'est pas trop tôt ! On est bonnes pour un billet de retard

- Désolée ! Comme je me suis endormie tard cette nuit j'ai loupé mon réveil et c'est mon frère qui est venu me réveiller en catastrophe. Heureusement qu'il m'a amenée en voiture jusqu'ici, sinon crois-moi: tu patienterais encore !