Chapitre 7: C'est un véritable démon.

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J'ouvris les yeux.

Mais il n'était plus la.

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Le soir, quand je rentrai chez moi accompagnée de ma très chère et tendre mère, je ne pus fermer l'œil. Il était deux heures du matin, et j'étais toujours là, éveillée, à gigoter dans mon lit. Je pensais trop... Et oui, vous l'auriez deviné, je pensais trop à lui.

Bon, d'accord, ce mec m'obsédait et mes pensées étaient souvent (trop souvent) portées sur lui. Mais là, c'était différent. Il m'avait approchée. Il m'avait parlée. Il m'avait touchée...

Et il m'avait encore plus troublée que d'habitude.

Tout ça, ça provoquait quelque chose dans mon esprit. Surtout sa dernière phrase. Il m'avait clairement demandée si j'allais être présente demain, et il m'avait ensuite dit "à demain". C'était si... Bizarre.

Comptait-il me revoir demain? Me parlera t-il? J'avais l'impression qu'il préparait quelque chose, mais quoi ?Tout ça ne tournait pas rond. Pas rond du tout même.

Voilà donc la raison de mon insomnie. Ça pouvait paraître bête, ou alors complètement censé, j'en savais rien, mais je n'arrêtais pas de me poser ce genre de questions. J'appréhendais énormément le lendemain. Mais bon, Dieu seul savait ce qu'il allait réellement se passer demain. Dieu et Dylan, bien entendu, puisque qu'il m'avait l'air maître du jeu.

Après quelques minutes, je réussissais quand même à m'endormir, et sombrai dans un profond sommeil, quoi que quand même assez agité de rêves, ou plutôt de cauchemars, où toujours la même image me revenait: celle de Dylan O'Brien.

-Le Lendemain.-

Le réveil avait été dur pour moi. Ainsi que ma journée de cours, parce en plus de ça, à la fin de la journée, ma mère avait du venir à un rendez-vous, à cause de la lettre du lycée ou je ne savais plus quoi. C'était vraiment n'importe quoi.

Elle m'avait repassé un savon, et devant mon professeur principal en plus. J'étais comment dire... Blasée par la vie? Ouais, je pense que ce terme correspondait bien.

Elle finit par sortir de la salle, et je la suivis, pour profiter de sa voiture pour rejoindre le Silver House, et ne pas prendre le bus. J'enfonçai bien évidement mes écouteurs dans mes oreilles pour ne pas écouter ses discours débiles et répétitifs. Je mis une musique en marche alors que ma mère parlait dans le vide. C'était plutôt comique de voir ses lèvres bouger, ainsi que ses mains qui accompagnaient ses paroles, mais de ne rien entendre. Pas un seul petit mot. Seul la musique parvenait à mes oreilles.

Quelques minutes plus tard, on arriva devant le Silver House. Ma mère gara sa voiture alors que mon cœur battait la chamade dans ma poitrine. On aurait dit qu'il tapait de toutes ses forces pour pouvoir s'échapper et partir en courant. J'étais certaine que si il le faisait, je prendrais mes jambes à mon coup et je le suivrais pour pouvoir échapper moi aussi à ce qui m'attendait. Ce qui m'attendait réellement? J'en savais toujours rien. Mais je n'allais pas tarder à le savoir, ce qui avait pour but de faire tripler mon angoisse.

On entra à l'intérieur du bâtiment, et ma mère se dirigea directement vers son bureau. Elle se tenait droite, et ses talons claquaient bruyamment sur le carrelage froid, ses cheveux noués en un petit chignon parfaitement fait sur sa tête.

Quand à moi, je me dirigeai vers la grande salle. Je fouillai du regard les lieux, jusqu'à ce que mes yeux se posèrent sur lui. Il était là, assit sur l'une des chaises. Il me fixait avec un sourire... Mauvais? Je me mis à déglutir assez péniblement.

Je m'avançai un peu, mais je me stoppai vers le comptoir de la réception, mon regard toujours fixé sur lui. Il se leva, et s'avança lui aussi vers moi. Sauf qu'il se stoppa à environ cinq-six mètres. On ne se quittait pas des yeux, et s'en était presque troublant. Les gens vadrouillaient autour de nous, des voix se faisaient entendre, des fous bafouillaient des choses incompréhensibles, des infirmières expliquaient à certains patients des trucs qui m'étaient inconnus, bref, la vie était autour de nous si je pouvais dire.

Mais pour moi, c'était comme si tout avait été mit sur pause. Seul lui et son regard comptaient. Rien d'autre n'avait d'importance à mes yeux.

Jusqu'au moment où son sourire mesquin apparut une nouvelle fois sur ses lèvres, déformant son si joli visage en un rictus terrifiant. Mon visage à moi devait se décomposer à vue d'œil alors que sa main glissa dans sa poche pour y sortir... un couteau.

Ses yeux ne me quittaient pas. Son sourire quand à lui ne quittait pas ses lèvres.

Je ne bougeais pas, j'étais comme paralysée. Ma bouche s'entre ouvrit sous le choc et la surprise, mais aucun son n'en sortait tellement j'étais horrifiée.

Il remonta son bras libre à la hauteur de la lame du couteau, et la passa sur sa peau qui se déchira sous ce contact, laissant le sang s'écouler. J'ouvris grands les yeux en reculant d'un pas, encore plus horrifiée qu'avant.

Deux infirmiers arrivèrent vers lui. L'un attrapa le couteau pour le lui retirer et l'autre attrapa son bras meurtri pour stopper l'hémorragie. Mais Dylan, lui, ne me quittait pas des yeux. Il se mit à ricaner à la vue de la larme qui glissait le long de ma joue à cause de cette scène horrible et traumatisante à laquelle je venais d'assister. Les infirmiers le canalisèrent et il fut amené je ne savais où.

Je m'appuyai sur le comptoir de la réception pour ne pas tomber tellement mes jambes tremblaient. Une voix me fit sursauter.

«Pff, le diable habite en ce gamin, je l'ai toujours dit...» soupira quelqu'un.

Je tournai vivement mes yeux mouillés par les larmes vers la personne qui avait dit ça. Renée, la vieille secrétaire, se tenait au bureau de le réception, la où j'étais accoudée. Je ne l'avais même pas vu, avec tout ça.

«Quoi...?» lançai je en sanglotant.

«Je travaille ici depuis toujours, et jamais je n'ai vu un patient tel que celui là... C'est un véritable démon.» cracha t-elle, en fixant d'un œil mauvais la porte où les infirmiers venaient de faire sortir Dylan.

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Hey! Vos avis sur ce chapitre? Sur ce qu'a fait Dylan?😱

My Demon. [DOB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant