Il tomba dans un fracas impossible. Dans les matelas qu'il avait disposé trois jours auparavant. Un écho se répercuta ainsi pendant cinq longues secondes. Dehors, la pluie battait. Elle semblait vouloir entrer dans le bâtiment. Les goutes frappaient les vitres de verre. Seul ce bruit résonait désormais.
L'ombre travaillait à la station météorologiques comme expert. Deux mois auparavant, il avait remarqué un amoncellement de nuages se dirigeant vers Hell Gate. Il se rapprochait dangereusement. Il l'avait vu du premier coup d'oeil : ça passerait vite. Il avait un don pour ça. Le ciel ne pouvait lui cacher ses secrets bien longtemps. Son chef lui accordait une confiance aveugle grâce à ça. Alors lorsque qu'il l'avertit de cet événement et que son patron s'était enflammé à propos d'une tempête, il avait voulu lui dire que non, ce n'en serait pas vraiment une et qu'elle ne durerait qu'une heure une deux. Mais il s'était ravisé. Une voix au fond de lui lui avait dit de ne pas le faire, d'en profiter.
Il n'avait pas compris mais s'était exécuté. Il avait eu quelques remords. Surtout parce que lorsqu'on verrai que ce n'était pas réellement une tempête, aux yeux de tous, il aurait échoué, il aurait fait une erreur dans son domaine. Il ne pouvait le permettre.
Il partit alors rectifier son diagnostic. Mais arrivé à la station, il surprit une petite conversation. « Oui, je sais que votre banque ne le peux pas mais..... Oui. Comment ça une solution ? Mais je n'en sais rien moi. »
Son patron était au téléphone. Mais avec qui. Il prit alors la décision qui le conduisit à ce moment. Il écouta un peu plus.
« J'ai une idée... Elle est simple. La mairie est le bâtiment le plus sûr pour protéger l'argent. Votre banque ne le peux peut-être pas, mais la mairie est surveillée et le bâtiment est prêt pour accueillir une tempête. Il suffira de transférer tout l'argent dans une salle spécial... Personne ne se déplacerais sous cette tempête. Et puis faudrait que l'information soit rendue publique...Attendez. Je vais arranger ça avec la mairie. »Il s'était retourné et était rentré. Son plan était clair dans son esprit et s'était conçu au fur et à mesure que son patron parlait. Le plan de son patron se basait sur le fait qu'une tempête allait déferler ainsi, personne ne ferai quelque chose de trop fou pour voler cet argent.
Ainsi il s'était rendu à la mairie régulièrement, prétextant venir aider les ouvriers lors du déménagement de la salle qui allait être déménagé pour accueillir l'argent. Il avait alors perfectionner son plan chaque jour un peu plus, pour enfin gagner ce qu'un génie comme lui méritait. Deux cent petits millions de dollars.
Sans s'en rendre compte, il était déjà au niveau de la salle. Sa porte imposante si familiaire lui arracha un sourire. Il pouvait encore rebrousser le chemin. Il hésita un moment. Entrer ou pas ? Détruire cette vie quotidienne et calme ou tenter l'impossible et être heureux jusqu'à la fin de sa vie. Il n'hésita pas longtemps. De toute manière, ma vie est déjà gâchée.
Il ouvrit la porte.