Bad End ?

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Je ne suis resté que quelque jour chez Bri', de 1) parce que c'était trop dur d'être à côté de lui sans le toucher, l'embrasser, de 2) parce qu'il fallait que je me remette à mes vidéos. J'en avais déjà posté une explicative, disant que je serais absent pour des raisons personnelles pendant grand maximum une semaine, je suis content que cela dure moins longtemps. Ça me manque, je ne suis rien sans elles, c'est mon travail, et aussi ma raison de vivre.

La vie reprend son cour normalement, j'essaye vainement d'oublier mon amour. Quand un soir de déprime parmi tant d'autres, mon téléphone sonne, je décroche, c'est Greg.

-Allô ?

-Allô, Siph ?, il a l'air inquiet. Presque paniqué.

-Oui, qu'y a-t-il ?

-J'ai avoué ma flamme Micka, mais je me suis pris un râteau, je suis dévasté, je sais plus quoi faire. J'ai peur de faire une grosse bêtise. Je peux venir chez toi ?, il finit quasiment en pleure.

-Mais il n'y a pas de problème, Bri, mais surtout, promets-moi de pas faire de bêtise au volant !, il a l'air tellement dévasté ! Je le plains !

-Merci, tu me sauves la vie, beaucoup plus que tu ne le crois !

Quelques heures plus tard, quelqu'un sonne à ma porte, je l'ouvre et c'est une brioche en larme qui me tombe dans les bras. Il me raconte la réaction brusque de son colocataire, quand il a su que Grégoire l'aimait, il l'a tout de suite repoussé, depuis, c'est limite s'il lui adresse la parole.

J'installe mon ami dans mon lit, et m'éclipse pour passé un coup de fil.

-Allô ?

-Pourquoi t'as fait ça à Brioche ? Tu le rejettes et c'est moi, qui dois ramasser les morceaux ? Et puis quoi encore ? Tu pouvais pas juste lui dire que ce n'était pas réciproque, je ne te savais pas homophobe. Tu me déçois Grim.

Et je raccroche avant qu'il n'ait pu répondre. Je suis fâché et vraiment déçu par son comportement. Je lui en veux d'avoir brisé à ce point Brioche. Je m'installe dans le canapé, près à m'endormir, quand j'entends des sanglots provenant de ma chambre. Je me lève et toque.

-Je peux entrer ?

-Si.Si. Si tu veux.

Je m'installe sur mon lit et le prends dans mes bras. Je le dorlote et le console jusqu'à ce qu'il s'endorme sans me lâcher. Je tente de me dégager, mais il pousse un grognement et lance :

-Non, reste s'il te plaît !

Je suis obligé de m'étendre près de lui, non pas que ça me déplaise, mais je m'en veux de profiter de sa faiblesse. C'est la première fois que je le serre dans mes bras depuis cette fameuse semaine. Son odeur me revigore, sa peau contre la mienne m'électrise, la vue de ses lèvres si près des miennes me comble d'un bonheur que je croyais perdu. Mais il faut que je me reprenne, il a besoin de moi, pas l'inverse !

Je finis par m'endormir, collé à lui, après avoir tergiversé pendant une bonne partie de la nuit.

Je suis réveillé par Grégoire qui essaye de se dégager de mon étreinte. Je le lâche et me confonds en excuse, mais qu'est-ce qui m'a pris de dormir comme ça près de lui ? Je suis débile ou quoi ? Il me rassure en disant qu'il a bien dormi à côté de moi, et me remercie d'avoir accepté de rester près de lui.

-Ça m'a fait du bien d'avoir quelqu'un avec moi, merci beaucoup.

Je suis content de lui avoir été utile, ça fait mal de voir qu'il me considère quand même comme un ami, le meilleur peut-être, mais pas plus. Il faut que je m'y fasse.

Courage SiphanoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant