Chapitre 8

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Voyant qu'Isaure n'est pas encore connectée, je décide de rajouter plus d'émotion à cette petite phrase.

Sébastien : Je n'osais pas te le dire avant parce que je n'étais pas sûr de ce que je ressentais. Sauf qu'aujourd'hui, une fille m'a demandé pour qu'on essaye tous les deux et c'est là que je me suis rendu compte que je ne voulais que toi. A cause de la distance, je me doute que notre relation n'est pas possible mais je veux que tu le saches, tu es tout pour moi ! Je t'aime comme un fou et si je le pouvais je viendrais te rejoindre tout de suite pour te dire tout ça en face. J'espère qu'un jour, on pourra se voir. Même juste entendre ta voix serait un rêve pour moi. Je tiens tellement à toi... Avec toi, j'ai l'impression de vivre un rêve éveillé, tu es un ange. Tu es mon ange. Tu es ma princesse, mon amour, mon souffle, ce qui me manque depuis que je suis sur cette planète. Je sais que ce que je te dis peut te paraitre soudain et excessif mais je pense aussi que tu t'étais rendue compte que tu ne me laissais pas indifférent.... Je comprends si tu ne ressens pas la même chose et peut-être même que tu aimes quelqu'un d'autre mais, je t'en prie, ne m'abandonne pas.

Une fois le message envoyé, je souffle comme si je venais moi-même de dire tout cela à voix haute et à toute vitesse. Je m'allonge ensuite sur mon lit, mon portable à côté de moi, entendant sa réponse. Je ne peux m'empêcher d'agiter mes jambes d'impatience.

Quand enfin mon téléphone vibre, c'est pour me notifier que Julien m'a envoyé un message. Je ne le lis pas et ferme les yeux. Lui aussi je le déteste. Il se moque de moi depuis le début, c'est obligé. Si ça se trouve, ils avaient tout prévu et sont en train de se moquer de moi. Cela pourrait expliquer pourquoi elle ne répond pas.

~*~

            Ce n'est qu'après le repas qu'Isaure me répond enfin.

            Isaure : Waouh... c'est juste... adorable tout ce que tu me dis ! Je t'aime aussi tu sais, depuis longtemps mais j'avais peur que tu ne ressentes pas la même chose... Je suis tellement heureuse de savoir que tu ressens la même chose. Tu peux pas savoir à quel point ça fait mal de savoir qu'on ne pourra jamais se voir...

            Sébastien : Au contraire, je le vis tous les jours... Chaque seconde sans toi est une véritable torture. J'aimerais tellement pouvoir te prendre dans mes bras, sentir ta peau contre la mienne, embrasser ta joue, ta bouche, ton cou... Tu es la seule que je désire Isaure, je ne veux que toi.

            Isaure : Oh ! Mon Sébastien... Je t'aime tellement.

            Sébastien : Moi aussi mon cœur.

            De là, commence une nuit entière à s'écrire des mots doux et mielleux à en vomir. Je ne sais pas d'où vient toute mon inspiration mais je deviens un véritable Don Juan, sortant compliment sur compliment, chacun enroulé dans des tournures de phrases toutes plus poétiques les unes que les autres.

            N'ayant pas dormie de la nuit, le début des cours fut compliqué mais je pris sur moi, la joie de pouvoir bientôt faire souffrir Isaure me donnant l'impression que je pouvais déplacer des montagnes.

            -J'ai passé la nuit avec Sébastien.

            Je me redresse d'un seul coup, tendant l'oreille pour mieux entendre la conversation entre Isaure et Noémie.

            -C'est pour ça que tu n'as pas dormi alors... Et c'était bien ?

            -Ne t'imagines pas trop de choses, rit Isaure. Il se sentait juste trop mal, sa mère est à l'hôpital depuis 3 semaines, c'est très dur pour lui. Il avait besoin de réconfort.

            -Ouais, ouais ! Je vois très bien de quel réconfort tu parles.

            Elles rient avant de se faire interrompre pas le professeur qui les rappelle à l'ordre.

                Donc, quand elle parle de Sébastien, elle parle bien de mon Sébastien. Elle a inventé toute une histoire pour justifier le fait qu'ils ne pouvaient pas se mettre en couple et peut-être même se voir souvent. Et pourtant, elle se vante ouvertement d'avoir passé la nuit avec lui et en laissant entendre qu'il a pu se passer quelque chose. Je ne la comprends pas...

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