Recueil d'OS Harry Potter

Key to my heart

Je marchais seule, perdue dans cette étendue de terre et d'arbres. Je ne savais pas où j'allais et le soleil commençait à se coucher. Je marchais n'ayant aucune destination précise. Je soupirais et finis par m'asseoir, dos à un arbre pendant que mon regard se perdait dans la contemplation de la forêt. Je n'arrivais pas à me sortir cette vision, aussi atroce soit-elle pour mon cœur, de la tête . . .

Lui celui que j'aime plus que tout au monde, à qui j'avais accordé mon cœur et ma confiance, venait de me briser le cœur. Cette douleur cinglante m'empêchait de respirer et j'avais l'impression qu'on s'était amusé à m'arracher un par un chaque membre et fibre de mon corps pour les brûler à petits feux.

J'aurais aimé crié de rage, de chagrin, de douleur et de tristesse mais au lieu de ça, je m'obstinais à garder ce cri, plein de détresse, enfoui tout au fond de moi. A ma plus grande surprise, je ne pleurais pas. Là encore j'avais comme une sorte de blocage. Peut-être que mon cerveau n'était pas normal ou alors je ne suis pas normale. Oui, ça devait être ça. Depuis toute petite, tout le monde me l'avait fait plus ou moins bien comprendre. Je ne suis pas normale. Je fermais les yeux en efforçant de vider mon esprit mais c'était comme demander à un chien de parler. C'était tout simplement impossible. Ces images me revenaient sans cesse comme pour une chanson où on l'aurait appuyer sur le bouton replay. Puis ces horribles images laissèrent place à celles où j'avais éprouvé de la joie, de l'amour. Et soudain je pris conscience. J'ouvris les yeux et je vis flou. Peut-être qu'il n'avait été gentil, attentionné juste à cause d'un pari ?Tout ce qu'il m'avait dit n'était peut-être qu'un horrible mensonge. Une mauvaise blague. Je sentis alors une larme me couler sur la jouer, puis une autre. Et bientôt ce fut un torrent de larmes qui coulait sur mes joues.

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Je n'arrivais plus à mettre de l'ordre dans mes pensées tellement la douleur m'envahissait. Je voulais ... Mourir ! Oui c'était exactement ça ! Je voulais mourir et quitter cette terre et cette vie, remplie de souffrance et de douleur. D'une certaine façon je ne voyais pas ce que je pourrai laisser derrière moi. Je n'avais plus rien ! Plus de famille, plus d'ami(e)s. La seule raison qui me poussait à me battre et à rester, c'était LUI. Mais ... Aujourd'hui, tout avait changé.

Je fermais les yeux de nouveaux et collait mes genoux contre ma poitrine, mes bras les encerclant. D'une certaine façon, il y a au moins un point positif. En allant le voir pour lui avouer mes sentiments, j'ai pu voir qu'il ne les partageait pas. Au moins, je n'ai pas l'air d'une idiote devant lui maintenant !

Je n'arrive pas à savoir à qui j'en veux le plus. A lui ou à moi ? Lui, pour m'avoir fait croire à quelque chose d'inenvisageable. Ou à moi, pour avoir réussit à tomber folle amoureuse de lui ?

J'aimerais tellement remonter en arrière pour ne pas à avoir endurer cette douleur physique et morale. Remonter en arrière pour ne pas le connaître tel qu'il est réellement. Remonter en arrière pour ne pas tomber amoureuse de lui.

Mais malgré tout, tout au fond de moi, je sais que je n'arriverai pas à vivre sans l'aimer. Cet amour que je lui apporte est aussi bénéfique que destructeur. Il m'apaise, il me guérit, il me remplit de joie et de bien-être mais il me ravage, me détruit, me rend faible et me tient dépendante. Je n'arriverai pas à vivre sans ça car cet amour est comme une drogue pour moi.

Soudain, j'entendis une brindille craquer. Je me redressais légèrement et tentais vainement d'essuyer mes larmes. Mais c'était peine perdue. Avec toutes les larmes que j'avais versées, je devais maintenant avoir les yeux rouges et gonflés. Tant pis. Ma fierté de gryffondor en prendrait un coup.

"Lil's ?"

Je redressais la tête et plongeais mon regard dans SES yeux chocolats. Il avait l'air inquiet et en même temps soulagé. Je secouais la tête et reportais mon attention sur mes genoux. Il ne fallait pas que je replonge dans tout ça. Je devais m'éloignée de lui ou ça me détruirais.