Chapitre 2.

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Je n'ai pas fermée l'œil de la nuit, demain nous partons en quête d'une nouvelle vie. J'ai peur je ne vous le cache pas, je n'ai aucune idée de ce qui peux m'attendre. Romain est tout excité, je ne sais pas comment il fait. Pour moi, l'avion sera une première et je ne sais pas comment tout ça va ce passer.
Il a réussi à avoir un de ses futurs supérieurs au téléphone ce matin, apparemment tout s'est très bien passé. J'espère qu'il ne va pas regretter de m'emmener, je n'aime pas être dans cet situation, j'ai un peu d'argent de côté qu'on va utiliser mais pas assez pour une année. Il faut que je commence à chercher un travail là-bas. J'ai beaucoup de chance d'avoir un ami si exceptionnel et qui m'a préparé à parler Anglais toute ma vie, mais étant donné que je n'ai jamais été en Amérique j'ai une petite appréhension au sujet de cette langue que je connais bien mais que je n'ai jamais réellement utilisé 24h/24.
Peut être qu'avec un peu de chance je trouverais un petit boulot là où bossera Romain, il m'a promis de faire son maximum. Je n'ai aucune idée de comment le remercier, je pense qu'il ne ce rend pas compte de ce qu'il fait. Je n'ai pas de grandes études à mon actif, j'ai eu une adolescence assez difficile, et je n'ai pas énormément travaillé non plus. J'ai fait des petits boulots comme du ménage, dans différentes boîtes et comme vous le savez aussi à l'hôpital, alors bosser dans la finance je ne pense pas trouver un corps de métier avec mon niveau, mais comme on dit en Amérique tout est possible. Je ne me sent pas plus bête qu'une autre, au contraire même, je lis énormément, et je pense que si j'avais continuer les études j'aurais pu faire quelque chose de vraiment bien. Mais bon la vie n'est pas toujours aussi simple qu'on ne le pense. Je prie pour que la roue tourne, et que demain tout sois différent.
"L'espoir fait vivre".

Je ferme ma quatrième valise et essaie de la pousser jusqu'à la porte d'entrée, elle est lourde et assez volumineuse, comme les trois précédente d'ailleurs. Je n'arriverais jamais à les transporter...
-Chloé tu va me faire le plaisir de trié ce que tu veux emmener dans les 4 monstres entassés dans le couloir, me dit Romain.
-J'ai déjà trié deux fois, je peux pas faire plus soft, expliquai-je avec mon plus beau sourire.
Il se retourne, respire puis me regarde une nouvelle fois.
-Ca va pas être possible je te l'assure. Essaie de n'en prendre que deux, et je trouve que c'est déjà bien assez gentille vu le format de tes valises.
-...
-Chloé ? Allo la Terre ?
-Ok, tu as probablement raison. Je vais essayer d'édulcorer un peu.
-Je pense que c'est la meilleure solution effectivement. Tu veux que je t'aide ?
-Les gais ne sont pas sensé avoir plus de bordel que les filles ? Soupirai-je.
-Ca c'est ce que vous croyez, mais moi tout rentre dans une valise de taille normal à comparer de toi et de deux sacs.
Je regarde à côté de lui, et effectivement je pense avoir pris un peu trop de choses, mais comment vais je faire le choix dans mes affaires ? Je veux pas que tout pourrisse dans un garage... Toute ma vie est ici dans ce couloir je trouve ça déjà triste.
-Allez viens je vais t'aider à choisir, dit-il.
-Merci Romain, je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi.
-Et vaux mieux pas savoir.
Il sourit en coin et commence à ouvrir mes affaires sans pression. Il tombe sur ma valise avec toutes mes plus belles chaussures, il en met quelques une d'un côté, et je suis contente de voir qu'il me laisse 80% dans la valise, le tri ne va pas être si difficile en fin de compte. Je m'accroupis à côté de lui, et je lui fait entièrement confiance, c'est lui qui a choisi à peu près tout ce que j'ai. Il referme la valise et la met à droite de lui en la poussant légèrement.
-C'est bon, on la mettras dans le garage cet après-midi.
-Pardon ? Dis-je effaré.
-Il y a un problème ? Il me regarde et me dis : Tu pensais pas que tu emmènerais tout ça quand même ?
-Bah si ! Je vais prendre ce que tu as mis par terre ? Mais il y a 7 paires, je ne vais pas survivre.
-N'oublie pas celle que tu porteras sur toi demain, cela fera 8.
-Tu te moques de moi n'est ce pas ? Mon Dieu faites que ce soit une blague.
-Dieu est un peu trop, appel moi Romain.
Il rigole ? Je vais finir par le tuer ici dans ce couloir. Quel mort si triste pour lui, sentir son sourire s'effacer quand il auras la tête dans cette valise, la mort par asphyxie est-elle douloureuse ?
-Romain !
-Chloé ?
-Une paire de basket de course, quatre paires de bottes, une paire de ballerine, et deux paires d'escarpins, c'est tout ce que tu m'autorises ?
-Exactement, mais on peux enlever la paire de basket si c'est trop, de toute façon toi et le sport ...
Sans attendre la fin de sa phrase je lui saute dessus pour essayer de l'écraser de tout mon poids. Je l'empêche de bouger, et commence la pire des tortures pour lui, les chatouille dans le cou, et les bisous forcé de partout sur sa petite tête.
Il se cale sur ma droite et me fait tomber à son ancienne place, il me retient les poignets et s'assoit sur moi.
-Ca va devenir une habitude que tu m'écrases ? Dis-je.
-Si tu arrêtes je ferais en sorte de ne plus t'embêter, et je ne fais que me défendre.
Il me sourit et se relève d'un saut, il m'aide à me relever à mon tour, et nous finissons ce fameux tri. À la fin de la matinée deux de mes valises sont fermés et prête pour le voyage.
-Elles sont si seules, dis-je en fixant mes affaires.
-Elles vont survivre je te le promet, et de toute façon je suis sûr que tu va réussir à prendre quinze mille petit sac à côté histoire d'emmener un peu plus de ton bordel. Est-je tort ?
Je le fixe avec mon sourire, et nous allons en direction de la cuisine.
-Romain tu me connais si bien que ça devient flippant.
-Je sais. On commande des pizzas ? Le frigo est éteint et nous n'avons plus rien de mangeable ici.
Je regarde autour de moi, et me rend compte qu'il n'y a plus aucune affaires, avoir tout mis en cartons en moins de deux jours, je trouve que l'on à fait fort. Et pourtant on avais du bazard, mais j'imagine même pas la tête du garage qui va être pleins à craquer, trois boîtes d'allumettes familiales et un litre d'essence ferait l'affaire pour nous débarrasser de tout ça, et ce serais tellement plus rapide.

Nous finissons la journée épuisés, entre les aller-retours au garage des parents de Romain pour mettre nos affaires, et les valises dans la voiture qui nous attendent pour demain. Nous donnons nos clés respectif à la mère de mon meilleur ami qui s'occupera de les remettre au propriétaire dans quelques jours. C'était triste de quitter cet endroit, c'était un peu ma maison, j'en garderais des super souvenirs ça c'est sûr.
-Vous dormez ici les enfants ? Dit-elle.
-Oui maman, c'est plus simple. Maintenant qu'il n'y a plus rien à la maison et que le ménage à été fait, nous n'avons plus trop le choix de toute façon, dit Romain.
Je fixe le regard de Sandrine et j'y vois beaucoup de fierté mêlé à la tristesse de voir son fils partir si loin. Je décide de m'éclipser dans la salle de bain histoire de les laisser discuter, voir même pleurer.
La soirée ce finit dans la bonne humeur avec une appréhension pour le fameux depart. Nous décidons tous d'aller au lit, je n'ai pas envie d'être demain, voir Romain quitter sa famille et ma famille adoptive depuis mes 16 ans sa va être une des choses les plus difficiles à vivre. Sans eux, je ne sais pas ce que je serais devenu, ils m'ont toujours appréciée et considéré comme la fille qu'ils n'ont jamais eux, et pour ça je leur serais redevable toute ma vie.

Je finis par m'endormir après plusieurs heures à cogiter sur le futur, pour les deux dernières heures restantes de la nuit.

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Nous voilà dans notre deuxième avion, les aux revoir non pas été simple pour aucun de nous, mais nous nous reverrons très vite je n'en doute pas, je me tourne vers Romain et je remarque qu'il as finis par s'assoupir, il vaux mieux qu'il ce repose, il commence le boulot Jeudi. J'espère que le décalage horaire ne va pas être trop dur pour lui. Je devrais peut-être aussi dormir un peu. Je ne vais pas passer toutes ces prochaines heures coincés ici à me tourner les pouces.
J'essaie de trouver une position confortable sur mon siège, et j'aimerais voir comment est la première classe, je suis sûr que 90% des personnes qui y sont ne profite même pas du grand luxe. Quel gâchis sérieux.
Je ne dirais pas non à un peu de champagne (n'oublions pas que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, bien entendu).
Après une heure à avoir chercher le sommeil sans le trouver, je finis par piquer le livre de ma voisine de ma gauche qui ronfle comme une otarie. Vu comment elle est, je suis sur d'avoir le temps de le finir avant qu'elle ne sorte de son coma.
Je feuillette le résumé et relis le titre : "une duchesse insoumise", qui écrit ça sérieusement ?
Je commence le premier chapitre et me plonge dans l'univers que l'auteur nous offre avec son récit. Apres trois heures de lecture je finis de lire la dernière page, et j'avoue que c'était vraiment bien. Je n'ai même pas relevé les yeux des pages une seule seconde avant de l'avoir terminer, je referme le bouquin, le repose au même endroit et me tourne vers ma voisine, qui effectivement n'a pas bougé, mise à part que depuis tout à l'heure elle a un peu bavé sur sa veste. J'espère être un peu plus féminine quand je dors, mais j'en doute, personne n'est parfait.
Romain m'attrape par le bras et m'attire à lui, je n'avais même pas remarquer qu'il était réveillé, je me couche contre lui, pose mes bras contre son torse, et finis par trouver le sommeil.
Je divague dans mon esprit en rêvant d'être la duchesse du livre, je mérite moi aussi de trouver l'amour et d'être heureuse. Je suis sur que tout va bien ce passer. Je croise les doigts.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 03, 2015 ⏰

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