Partie 12. De l'autre côté du miroir

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On a fini par se séparer avec les filles. J'ai vraiment de la chance de les avoir, elles venaient juste de redonner de la couleur à cette journée de merde.

J'ai sauté sur mon lit tellement j'étais morte! Le lendemain j'avais prévu de prendre soin de moi. Donc après une bonne nuit de sommeil je me suis fais un bon bain, une manucure et un bain d'huile de qualité! Tout ça m'a ramena ma bonne humeur, par ce que rien ne comble plus une femme que de se sentir bien et belle dans sa peau.
Bon vu que la vie c'est pas de l'eau, j'ai bosser tout l'aprem. J'étais fière de moi par ce que comme on dit le travail paye toujours et je voyais bien que mes efforts payaient. J'avais réussi mon dernier devoir déjà et j'avais de plus en plus de facilité de compréhension en cours.

J'étais calé en mode détente devant mon ordi quand j'ai reçu un message de Jack.

" Motema ;) "

- Moi : Jaaaaccck!!! Mon bébé, ça va toi?

- Jack : Tranquillement chérie! Toi ça va?

- Moi: Moyen moyen hein ...

- Jack: Dis moi tout.

Donc j'ai encore tout raconté une fois. Au moins avec Jack j'étais sûre de deux choses: j'aurai l'avis d'un gars et il me dira les choses crues, sans me juger.

- Jack : Woow! Chaud chaud!

- Moi : Ouais, c'est assez tendu.

- Jack : Mais pire! Bah moi je pense que le Ryan là c'est juste un con en manque! Ça l'a piqué que tu l'aies lâché , du coup il rage c'est tout. Aza na chance kutu po ndenge nalingaki na tuta ye soki nazalaki na yo kuna! * il a de la chance quand même, par ce que comment je l'aurais frappé si j'étais acec toi là bas!*

- Moi: Il en vaut pas la peine. Son comportement prouve juste que j'ai eu raison de m'en séparer.

- Jack: Ouais aussi! Par contre avec ton là Habib, c'est plus complexe. Je sens qu'il t'aime, que tu lui plais en tout cas. Mais il va trop vite dans ses délires celui là, en mode il tape des crises tout ça. Et puis je sais pas, j'ai l'impression qu'il cache quelque chose, il réagit bizarrement.

- Moi: Comment ça?

- Jack: Je sais pas mais voilà, il a l'air d'un mec nerveux et posé à la fois d'après ce que tu me dis. Or pour expliquer ça , y'a forcément un gros dossier qu'il cache. Moi je dis qu'il veut se poser, mais qu'il a aussi peur. A moins qu'il soit entrain de jouer ...
Il cache un truc chérie, étudie bien ton élément.

- Moi: Chaud! Je vais essayer, en tout cas.

- Jack: Il te plaît, hein?

Mentir ou dire la vérité? Je ne pense même pas être sûrede mes sentiments.

- Moi: J'en sais rien Jack, ça me travaille tout ça.

- Jack: Mdrr, je vois. Assures toi juste qu'il en vaut la peine.
Et si tu as un doute ou une déprime , tranquille tu m'appelles. Tu restes ma partenaire et mon bébé avant tout.

- Moi: T'inquiètes pas pour moi. Tu me manques juste.

- Jack: Toi aussi sorcière. Allez je te laisse. Prends soin de toi et à plus motema.

- Moi: A plus chéri, merci!

Cette conversation m'avait fait énormément de bien. Jack me manquait vraiment et lui parler m'avait donné l'impression que rien n'avait changé. Surtout, son avis et ses conseils tombaient au bond moment et j'espérais que ça allait m'aider à remettre de l'ordre dans ma vie.

Le lendemain était un dimanche. Et qui dit dimanche chez moi dit Netflix et pizza. J'ai donc passé la journée au lit, calé devant mon ordi en compagnie de mes bébés pizza (vous sentez l'amouuur et le respect que j'éprouve pour la bouffe ou pas?).
A un moment j'ai eu envie de prendre l'air donc j'ai décidé d'aller trainer au parc avec ma musique. Évidemment, jour de flemme égale robe. Et vu qu'il fesait plutôt beau, j'en ai mise une olive fluide, légèrement courte. J'ai pris mon sac et j'ai filé. Arrivée là bas , je me suis posé sur un banc et je regardais les enfants jouer.

Je sais pas pourquoi mais j'ai eu envie d'écrire. Ça fesait d'ailleurs longtemps que je ne l'avais pas fait; et bien que j'adorais ça, j'écrivais surtout lorsque ça n'allait pas trop. C'était ma façon d'extérioriser les choses, de me libérer de toutes charges.

J'avais un stylo et mon agenda dans mon sac, et c'était largement suffisant pour que la magie opère. J'ai gratté des lignes et des pages pendant un bon moment. La musique dans mes oreilles et mon coeur sur le papier j'ai lâché tout ce que je ressentais. Et quand j'ai cru qu'il n'y avait plus rien à dire j'ai arrêté, le sourire sur les lèvres.
J'étais enfin en paix avec moi même et j'avais la certitude que tout allait s'arranger. Je trouverai une solution pour Habib, mais surtout la clé pour mettre fin au dossier Ryan. J'étais décidé à leur enlever cette incidence dans ma vie , mais apparemment la page était loin de vouloir se terminer.

Je rangeais mes affaires pour rentrer et quand je me relevai, je vis une silhouette féminine familière. J'étais certaine de l'avoir déjà vu mais impossible de dire où. Elle riait et avait l'air de parler à une personne. Mais un arbre le cachait et je ne pouvais donc pas la voir.
Une sensation bizarre m'avait prise dès que j'avais vu cette fille et j'étais incapable de me décider à partir lorsqu'il y eut un mouvement. La fille se mit à avancer et un homme la suivit.
Cette silhouette, à distance ou proche je la connaissais. Et lorsqu'il entoura la taille de la fille de ses bras, pour poser ensuite sa tête dans le creux de son épaule droite, je sentis mon coeurs se briser. Ils avaient l'air si proche et tellement beaux ensemble qu'on avait yeux que pour eux.

Il deposa un baiser  sur sa joue et elle sourit jusqu'aux étoiles, avant qu'ils disparaissent tout les deux. Et moi je regardais l'espace qu'ils venaient de quitter, essayant de trouver une explication rationnelle à cette scène. Mais il n'y en avait pas. Parfois il faut juste accepter la réalité. Habib était avec une autre. Habib, avec une autre.

L'histoire prend de la forme alors qu'on tend vers les 900 lectures !!!! Je suis in love de tout votre soutien et encouragements pour cette première chronique. Merci du fond du coeur de me suivre dans mes délires.

J'attends vos avis sur l'histoire jusqu'ici , en PV ou en commentaire. Tous critiques constructives et conseils sont à prendre pour améliorer la chronique.

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Chronique de Liliane : ma vie, cet ascenseurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant