Partie 20 : Motema na nga

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On avait beaucoup grandi en une année lui et moi. Je le trouvais déjà plus beau, plus homme. Et quelque fois le regarder n'aspire pas que des choses mignonnes à mon petit cerveau. Je vous épargne la liste incessante de toutes nos disputes. On était tellement pas d'accord sur tout que lorsque ça arrivait on avait presque envie de fêter ça! Mais on s'aimait, c'était déjà ça.
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10 mois plus tard.

- Moi : On tire à pile ou face par ce que moi je peux pas y aller je vous dis!

- Sarah : Moi j'y vais pas! Je vois même pas pourquoi vous polémiquez.

- Léa : Vous parlez beaucoup pour rien! Walaybilay y'en a pas une qui reste, on va voir toutes les trois. Ne comptez pas sur moi pour vous dire en tout cas.

Zéro solidarité celle là!
Le calme c'est tout à coup installé dans le taxi. On essayait de se persuader toutes les trois que ça aller bien se passer et qu'on avait pas peur de ces fichus résultats. Mais la vérité c'est que mon coeur fesait littéralement des saltos sur min estomac et que je sentais l'évanouissement arriver plus on se rapprochait du lycée. Léa a toujours été la plus téméraire et c'est naturellement qu'elle était en tête de marche , essayant de nous rassurer. On voyait déjà ceux qui étaient là depuis un moment et savaient déjà. Des cris de joie aux pleurs hystériques, la cour était animé de partout. Je cherchais Habib dans la foule mais je ne le voyais nul part et on a fini par se décider à nous approchez des résultats.

Au fond je savais déjà que j'irai au deuxième tour à l'instant où j'ai vu le sujet de maths. La première chose qui m'a traversé l'esprit était "voilà! Tu aurais pu faire mannequinât enfant bête! Tu aimes trop les problèmes!". Mais il était beaucoup trop tard pour penser à mes longues jambes sur un podium (d'ailleurs mon père m'aurait sûrement étrangler). Et quand je suis sorti de l'épreuve et que mon chéri sur-doué m'a dit "Alors?" c'était avec toute la certitude du monde que je lui ai répondu "Deuxième tour frère!".

On ne va pas se mentir ça m'a bien saoulé! Mais bon je n'avais pas grand chose à rattraper (15 points) donc c'est toute confiante que je me suis rendu 3 jours plus tard au lycée pour mes rattrapages. Et je l'ai eu 💃🎉🎉🎉 14 de moyenne au final! Ce qui m'a bien saoulé d'ailleurs par ce que j'aurai pu avoir une mention, mais bon j'allais pas me plaindre!

Dieu merci toute la team l'avait aussi fait 💃💃💃 on était donc officiellement des jeunes *attention* B A C H E L I E R S 🔥🔥🔥!
Je me rappelle encore de la fierté des parents et de tous les appels pour me féliciter! C'est làque tu réalises réellement que tu as franchi un cap et que tu grandis.

Nous qui pensions passe des vacances de dingue en mode fraîchement diplômés : L O L! Les jours ont filés tellement vite et on avait à peine le temps de se voir entre les rdv aux ambassades et les autres visites administratives. Léa et Habib qui devaient partir plus tôt que nous s'étaient inscrits pour passer le permis au bled avant de partir (on connaît tous la technique avouez, ça revient tellement moins chèr là bas!) et moi même j'étais prise par mes cours d'anglais pour le TOEFL.

Fin août et on était déjà aux premières séparations. Léa, Sarah puis Habib. C'était tellement difficile de leur dire au revoir bien qu'on avait tous prévu de se voir souvent et de ne rien changer.
Le jour où Habib partait j'ai fait croire à mes parents que je passais la journée chez Soukey. Je me rappelle que ma mère m'a dit en me voyant me préparer comme une voleuse tôt le matin :

- Maman : Depuis que je t'ai mis au monde jamais tu as été aussi pressée rt soucieuse d'être à l'heure! Et puis d'ailleurs d'où on débarque chez les gens à 10h?

- Moi : Roh, mais c'est la famille!

- Maman : Ah longwa! *Degages!* Vous deux là, nazo tala bino bien! *Je vous surveille bien!*

Ma mère elle sent toujours quand je suis dans des plans pas net' lol.
J'étais sensé passer l'avant midi chez Soukey (sinon la douille passe pas vous aussi!) et retrouver Habib l'aprem chez lui en prétextant qu'on avait envie de se promener avec Soukeyna (walaybilay que Dieu te bénisse ma soeur!).

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- La maman d'Habib : Coucou ma chérie, je sais que tu es trop pressée aujourd'hui pour discuter avec moi. En souriant : Habib est dans sa chambre.

- Moi lui faisant la bise: Merci tata!

Ses valises étaient un peu partout dans sa chambre

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Ses valises étaient un peu partout dans sa chambre. Elle avait déjà beaucoup trop l'air vide alors qu'il y était encore. Lui était sur son lit, son ordinateur ouvert sur son plan de vol.

- Moi me glissant contre lui pour pouvoir lire sur son écran : Tu fais escale à Madrid?

- Habib : Pour 3h oui. Je vais bien m'emmerder. Me prenant dans ses bras : Tu sens très bon.

- Moi : Tu aimes? Je me suis acheté un nouveau parfum.

- Habib : Le changement est déjà en marche.

- Moi : Mdr, tu parles déjà comme si t'avais 50 ans.

- Habib : Tu sens la maturité?

- Moi : Vas là bas! Quoique, oui! Tant qu'à changer, je vais peut être me couper les cheveux.

- Habib me regardant avec un sourcil levé : C'est un motif de rupture très sérieux ça ...

- Moi : Mdrr! N'importe quoi!

- Habib : Je suis sérieux! Tu coupes rien, tu changes rien! Je veux te retrouver exactement comme ça quand je te revois.

Je ne dis rien et enfouis simplement ma tête contre sa poitrine. Motema na nga! *Mon coeur!* Il va tellement me manquer. Je n'ai jamais été dans une relation à distance et j'avoue que ça m'effraie, énormément. Je ne sais pas si je vais réussir à supporter cette distance ou si elle va finir par avoir raison de nous deux. En deux ans on a à peine eu le temps de vraiment se connaître bien que les sentiments se sont vite installé. Et si notre couple n'était pas assez solide, pas près pour tout ça?

Je n'aipas voulu l'accompagner à l'aéroport, je ne suis pas douée pour les séparations. Et puis de toutes les façons, il est pour sa famille se moment. Moi je vais vite le revoir. J'espère ...
On ne s'est pas dit grand chose au moment de se quitter. Il m'a regardé, je l'ai regardé et on s'est rapidement embrassé. "Ne dramatises pas Lily!" je me répètais. "Tu dois t'habituer dès maintenant."
A 20h37 pendant qu'on se regardait un film avec Soukey pour me changer les idées je recevais sur mon portable
" Ça y est, on décolle bientôt. On se revoit vite bébé."

Le monde des bisounours c'était fini et j'étais loin de me douter de tout ce qui aller m'arriver lorsque mon avion atterri à son tour à Grenoble.

La vie, la vraie aller commencer. Vous vous rappelez de l'ascenseur? Bienvenue dans la véritable histoire, mon tour de manège.

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⏰ Dernière mise à jour : May 10, 2016 ⏰

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Chronique de Liliane : ma vie, cet ascenseurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant