Je repousse le sol, me laisse porter. Mon seul moment d'évasion est celui-là, je ne pense plus à rien, ni à la douleur de mes pieds, ni aux mouvements que doivent effectuer mes bras, ni aux personnes qui m'observent et scrutent tous mes faits et gestes de leurs yeux brillants, ni aux lumières qui m'aveuglent, ni à mon partenaire qui suit mes pas et m'accompagne avec douceur et force.
Je libère mon corps de tout contrôle, je me sens libre de mes mouvements, libre de penser, libre de danser; encore et encore, jusqu'à la fin. Mais, y'en aura t'il une : la mort, peut-être, me laissera t'elle le temps infini de danser, danser jusqu'à la fin...