1- Nous ne sommes que trois.

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Depuis que le froid c'est installé sur le monde, rien ne va plus. Les morts s'accumulent et les vivants se font la guerre. La faim, la nourriture et l'eau sont devenus les principaux objectifs. Ils doivent trouver à manger si ils veulent vivre encore une fois, un levé de soleil. Cachés au fond de la cuisine familiale, Ludovic regarde les corps sans vie part la fenêtre. De simple tache sur la neige blanche. Le froid est devenu incontrôlable et bien entendu, c'est trop risqué de faire un feu, par peur d'attirer les regards sur la maison. Ludovic fait les cents pas dans la cuisine, cherche dans l'armoire pour ce mettre quelque chose sous la dent, mais les dernières vives sont épuisées depuis la veille. Il doit sortir, et chercher à manger.

Il doit survivre. Il l'a promis.

Debout près de la porte d'entrée, il enfile son manteau ainsi que ses mitaines. Ce n'est vraiment pas le temps d'attraper froid, les médicaments sont rares et un simple rhume maintenant, peut vous être fatal. La poignée en main, il tourne et tire. Le vent souffle dans la maison et il doit faire vite afin de garder le peu de chaleur existante a l'intérieur. Debout sur le balcon de la résidence, il est seul. Il jette un coup d'œil aux alentours. Rien. Personne en vue.

Il descend les marches à grandes enjambés et se faufile, accroupit sur le côté droit du véhicule dans le stationnement. C'est ridicule d'avoir un véhicule maintenant qu'il n'y a plus de carburant pour les faire fonctionné mais il nous protège lorsque nous croisons des gens un peu moins fréquentables. Un dernier coup d'œil au alentour et il commence sa course vers le premier magasin qu'il croise. C'est le vieux dépanneur de l'oncle Robert. Un proche parenté de Ludo qu'il n'a connu que part ce commerce. Son oncle n'était pas très social et très peu bavard mais possédait les meilleurs bonbons du quartier. Ludovic connaissait bien son oncle quand même, et s'il était comme son paternel, il avait des planques un peu partout afin de se protégé d'une future crise financière. De l'argent mais surtout à mangé. L'argent n'était plus le problème de personne aujourd'hui, les riches comme les pauvres mourraient de faim présentement et ce n'est pas avec l'argent que cela va changer.

Une fois arrivé devant la porte de service, il pivota afin de s'assuré que personne ne l'a suivit et ouvre la porte du bâtiment avec un son sourd. C'est curieux, la porte devrait être verrouillée. Si son oncle est terré ici, le bâtiment devrait être verrouillé. Il pénétra dans le grand hall afin d'examiner ses chances de survit de la journée. Les étagères sont renversées, l'odeur de corps morts est insupportable. Il y a des cadavres de petits gibiers un peu partout, gelés. Plus rien n'est a sa place. Les vitres sont placardés d'affiche en papier kraft. les minuscules trous dans ceux-ci offre au soleil des espaces où se faufiler afin d'éclairer le magasin. Après s'être avancé de quelques pas, il dénicha une bouteille d'eau ainsi qu'une canne de petits pois. Ce n'est pas grand chose, mais c'est un début ce dit-il. Il continua d'avancer jusqu'à la porte qui mène au sous-sol. L'appartement de l'oncle Robert.

En ouvrant la porte, l'odeur est pire. Ludovic vide le contenu de son estomac dans les marches et s'essuie la bouche avec la mitaine. il attrape la barre de soutient et pénètre dans l'appartement. Ici, c'est sombre, il n'y voit rien, pas même sa main à quelques centimètres de son visage. C'est le noir total et également plus froid. Il descend l'escalier tranquillement afin de ne pas chuter dans la flaque de son propre vomi. Des voix, il y a des voix au sous-sol.

- Oncle Robert, c'est toi?

Silence, plus rien!

- Oncle Robert, c'est Ludovic

Toujours rien, le silence total.

- Dégage mec!

Une voix, un coup et plus rien.

Une fois repris conscience, Ludovic comprend vite qu'il ne peut s'enfuir. Ligoter aux chevilles, aux genoux et aux poignets, il découvre la pièce avec un regard circulaire. Une pièce blanche, au plafond jaunis pas la fumée, devant lui, une table avec trois sacs. Un gros comme ceux que nous utilisons lorsque nous allons en randonnée pédestre et deux plus petits. Le sol est glacé, aucune personnes sensé s'allongerait à même le sol mais présentement, c'est le dernier de ses soucis. 

En face de lui, trois individus se tiennent debout et le fixe du regard.

- Que voulez-vous?

Sa gorge est serrer. Depuis combien de temps est-il inconscient? Une heure, deux jours peu-être?

- Comme toi, des survivants. 

C'était la voix d'une femme. La grande blonde à l'extrême droite. Celle qui le menace avec un poignard.

- Des survivants? 

Il ne comprend plus rien, il savait que la population de la ville avait pratiquement touché le fond du barris mais il ne croyait pas qu'il avait d'autres personnes que lui dans le secteur. Même dans son quartier. Jamais.

- Oui, nous sommes bien vivant!

- Chose étonnante oui, Grande-Brune! aboya l'homme au masque de porc

- La ferme, toi! Vient ici, une petite incision au bide va te prouver que tu es bien vivant.

- Ha ha ha! Dans tes rêves Daph, Tu lui sert encore ta salade de... Oh oui mon homme tu vas survivre, seulement si tu m'écoutes, comme avec Pierrot? Hein, il est où lui d'ailleurs?

- Bof, c'est pas une perte, couille molle! Un "Crac" et monsieur pleure. Un vrai bébé celui-là!

- De quoi parlez-vous? cracha Ludovic

- De nous, nous ne sommes que trois! Que trois survivants!






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⏰ Dernière mise à jour : Mar 03, 2016 ⏰

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