Je te hais, moi non plus

Chapitre II

ÉLÉONORE

Samedi 22 Novembre 2014
21h06

« Cher journal,
Je suis tellement stressée à l'idée d'arriver dans un nouveau lycée. Je vois déjà tous ces regards sur moi, ces chuchotis qui se demandent qui je suis et qu'est-ce que je fais ici. Tu sais bien que j'ai horreur d'être le centre de toutes les intentions, que je n'aime pas me faire remarquer et que, par dessus tout, je suis terrifiée à l'idée qu'on on me regarde comme une bête de foire. Je sais, Théo sera là, ainsi que Marine, mais tous les autres élèves ? Que vont-ils penser de moi ? S'ils ne m'appréciaient pas ?
Mes amis vont tellement me manquer, ils étaient tous un peu fous, ils étaient tous tellement attachants, ça va être très dure d'être loin d'eux. Mais je devais changer d'air ; ça va faire deux ans, jour pour jour, que je moisi ici, je dois partir. Et puis j'ai réellement besoin de retrouver Théo et Marine, ils me manquent tellement. Il me semble d'ailleurs que je ne t'ai pas dis comment j'ai rencontré Marine et où je vais loger lorsque je serai partie ? Je vais te parler de ça, ça me changera les idées.
Alors, j'ai rencontré Marine grâce à Théo il y a déjà quatre ans. Ils étaient dans le même collège et ils étaient très amis. Chaque été, je vais passer environ un mois de vacances chez ma tante -la mère de Théo. Cette année-là, je suis restée trois semaines et Théo m'a présenté quelques amis à lui, dont Marine et ça a été un gros coup de cœur. Donc depuis cet été-là, on essaye de se voir le plus possible ; pendant toutes les vacances et on s'invitait l'une chez l'autre.
Quant à mon logement, ma mère a demandé à sa sœur si la chambre d'amis était occupée car j'étais vraiment triste loin de Théo. Ma tante a tout de suite compris l'intention de ma mère et elle a gentiment accepté de me loger. Je pars demain matin de chez mes parents pour me retrouver à quelques heures d'ici avec Théo.
Oh, il faut que je te laisse. J'ai organisé une petite fête pour dire au revoir à tous mes amis.
Merci d'être là, Léo. »

Lundi 24 Novembre 2014
6h05

La douce chanson de mon réveil retentit. Je n'ouvris pas directement les yeux, m'étirai et je me rendis compte que c'était le grand jour. J'éteignis mon réveil, m'assis sur mon lit, et une boule se forma au fond de mon ventre. « Ne t'en fais pas, tout ira bien. » me rassura ma conscience. J'inspirais un grand coup, et me levais pour m'habiller. Je partis ensuite en direction de la cuisine pour prendre un verre de jus d'orange.

- Alors, pas trop stressée ?

Je me retournai brusquement et vis Théo dans l'encadrement de la porte légèrement endormi, mais avec un sublime sourire.

- Si je te dis que j'ai une énorme boule au ventre, ça répondrait à ta question ? répondis-je en souriant faiblement.
- Je pense que oui, rigola-t-il. Mais ne t'en fais pas, je suis sûre que tout se passera bien et puis je suis là.

Il me sourit gentiment avant de me prendre dans ses bras en continuant de me dire que tout le monde allai m'aimer et qu'il n'y avait aucune raison de stresser. Je lui souris et me dirigeai vers la salle de bain pendant que mon cousin prenait son petit-déjeuner. Je m'arrêtais devant le miroir quelques instants pour voir la tête que j'allais me trimbaler toute la journée ; j'étais un peu fatiguée et stressée mais mon visage ne laissait rien transparaître, ce qui me fit plaisir. Je commençais par me brossais les dents, me lavais le visage et finissais par me maquiller légèrement et me brossais les cheveux. Je mis un peu de déodorant et du parfum et me voilà prête. Je jetai un dernier regard dans le grand miroir pour voir si tout était bien, je souris contente qu'il n'y est eu encore aucun problème. Lorsque je sortis de la salle de bain, je croisai Théo qui était au téléphone et quand il me vit, il me regarda de haut en bas et il acquiesça ma dégaine en levant son pouce, tout souriant. Je rigolais et marchais jusqu'à ma chambre pour mettre un tas de feuille et ma trousse dans mon sac et je fis ensuite mon lit.
Je regardai la grande horloge du salon qui m'indiqua qu'il était 6h58. Je ne savais pas à quelle heure notre bus passait, alors je m'assis sur le canapé et regardai la télé, en attendant Théo. Le stress se fit de plus en plus sentir, la boule dans mon ventre me monta jusqu'à la gorge. Donc, pour me détendre, je répondis aux messages de mes amis et de mes parents. Je fus surprise en voyant également un message de Marine que j'ouvris précipitamment :