Chapitre 2: "Ouvre moi ton coeur"

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[PDV Dylan]

Nous sommes Samedi aujourd'hui, et qui dit Samedi, dit rassemblement au vieux gymnase, vente et combats de boxe. Ah oui, il y a une teuf ce soir, aussi, pour fêter mon anniversaire et celui de mon pote William.

Je me réveille donc assez tôt, vers 7h45. Je déjeune, m'habille d'un simple jean foncé et d'un t-shirt gris, me coiffe vite-fait, enfile mes superstars et pars en direction du vieux gymnase en scooter, comme toutes les semaines. Je passe à l'épicerie m'acheter trois sandwichs pour ce midi: je ne rentrerai que tard cette nuit.

Le vieux gymnase, c'est ce vieux bâtiment gris et rouge, là bas. Au début, la municipalité voulait le raser, mais avec les leaders des villes voisines, on a investi dans l'achat et la rénovation de cette vieille charpente pourrie. On a nettoyé tout le materiel, lavé les maillots et gonflé les ballons. L'interieur est enorme: il y a huit salles d'environ 25m de longueur sur 20m de largeur, une plus grande, et un local à materiel. On a installé les salles de façon a pouvoir exercer différents sports: la boxe, le foot, le basket, le hand, le judo, la lutte, le rugby et la course en salle. La neuvième salle, deux fois plus grande que les huit précédentes, peut accueillir pas moins de 2000 personnes. C'est dans cette salle que nous discutons et que nous dealons. Après la vente, nous allons nous changer dans les vestiaires, puis nous finissons notre journée à faire du sport: la boxe, le football et le basketball sont les plus utilisés. Parfois, il m'arrive de ne pas manger, car pendant un match de foot, personne ne pense à nourrir son estomac, pas même le public.

Arrivé au vieux gymnase, je passe mon code au vigil, puis entre dans le bâtiment. Je suis un leader respecté, tout le monde se tait lorsque j'arrive dans la salle des ventes. Je salue toutes les personnes, puis m'installe à mon stand de came. J'ai vendu pas moins de 50 sachets pour environ 200 euros à midi, lorsque la vente se termine. Nous avons une demi-heure pour manger avant de commencer le sport.

Nous avons deux matchs de foot, puis des combats de boxe entre leaders à partir de 18h. Le math oppose les dealers de Rouen, avec ceux de Grand-quevilly. C'est un match épique. Les roannais gagnent le match de peu avec 6 buts, sur 5 pour les grand-quevillonnais.

Puis vint l'heure des combats de boxe. En tant que très grand leader d'une petite ville, j'étais traité au même égal que les leaders des grandes villes. Je me bat donc en 3e combat, contre le leader d'Offranville. J'ai de bonnes techniques, mais lui aussi. Je le bat quand même au bout d'une heure de combat.

Nous sommes dimanche matin, il est 6h du matin. Je me réveille avec une bonne grosse migraine. Je ne vous explique pas comment je me suis retrouvé nu, avec cette jolie rousse, dans l'une des chambres d'accueil du vieux gymnase, moi-même je ne m'en rappelle pas, et même si je m'en rapellais, cette anecdote risquerait d'en choquer plus d'un. Je me lève doucement, sans réveiller cette magnificence qui dormait innocemment contre moi, et commence à enfiler mes vêtements, étalés au sol.

"-Bonjour.

-Ah... excuse moi, je ne voulais pas te réveiller.

-Ne t'inquiète pas, il n'y a pas de mal."

De longues minutes s'écoulaient, sans que la moindre parole soit échangée. Je contemple son beau visage, qui semble si triste. Elle a les cheveux roux, mi-longs, un teint blanc comme le lait et des yeux bleus profonds. Quelques taches de rousseurs parsèment son visage. Elle est magnifique.

-Tu t'appelles comment ?

-Summer Kells, et toi ?

-Dylan Parler, j'ai 16 ans.

-Moi 15.

-T'es pas un peu jeune pour...

Elle ne répondit rien et semblait gênée. Je crois avoir touché une corde sensible.

-Je suis désolée, je n'avais pas à te juger.

-Non, ne t'excuse pas, tu as raison...

Une larme coule sur son beau visage, puis deux, puis trois... Bientôt un torrent se deverse sur elle, sans que je puisse dire quoi que ce soit.

-Non, ne pleure pas, s'il te plait, je ne voulais pas !

-Je... Je... Dit-elle entre deux sanglots.

-Arrête de pleurer, je t'en prie !

-Je...je suis...obligée de...le faire...

-Qui t'y oblige ? Parle moi, je peux t'aider.

-Tu auras...des ennuis... Lache-t-elle, tremblante.

Je prend son visage dans mes mains. Elle fuit mon regard, sûrement parce qu'elle a honte.

-Regarde moi. Murmurais-je.

Elle pose ses yeux magnifiques yeux embués de larme dans les miens.

-Je peux t'aider, et c'est ce que je ferai. J'ai sû des que je t'ai vu qu'il y avait plus. Je te donne ma parole que je serai ton confident, ton meilleur ami et ton épaule pour pleurer, si tu me le demande. Je te soutiendrai et t'aiiderai dans toute les circonstances. Mais il faut que tu me fasse confiance... Ouvre moi ton coeur...

Un long silence suivit mes paroles, un silence troublant. Elle se lève, ramasse son jean et son t-shirt et quitte la chambre. Un petit papier tombe de sa poche: "Summer: 07.##.##.##.##" j'entre le numéro dans mes contacts. J'écris sur ce même bout de papier, derrière : "Dylan: 06.##.##.##.##, adresse: 333, Rue Jean Fochet, Fraxville-le-ruisseau, à 5min du vieux gymnase à pied." que je glisse dans la poche de sa veste en cuir.
La porte s'ouvre, ce qui me fait sursauter. Summer attrapé sa veste et ses Stan Smith, elle n'est ni furieuse, ni anxieuse, seulement triste. Elle me dit, avant de refermer la porte:

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée qu'on se revoie... Désolée Dylan.

Mon coeur se brise. Je commençais à l'apprécier...

Je rentre chez moi, dépité. Une partie de mon coeur vient de s'envoler.

Les Jumeaux du CielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant