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Cette fiction date encore de 2012, et elle a été écrite sous inspiration de Four Minutes, chantée par Yoona de SNSD.
Bonne lecture !Allen mangeait. Comme d'habitude, les aliments n'avaient pas le temps de se demander ce qui se passait, si tant est qu'un aliment puisse penser, et terminait dans un gosier étroit pour caboter jusqu'à son estomac sans fond. Le blandin dévorait d'une mâchoire crispée avec une lueur vive dans les yeux. De la colère. Retour d'une mission au milieu de la nuit, entraînement avec le Bakanda aujourd'hui. La fatigue aidant, son adversaire l'avait mis K.O en moins de deux et s'était fichu de lui. Allen avait sa fierté, et la voir ainsi bafouée par ce crétin ne lui plaisait pas. Il se prenait pour qui, cet idiot de Kanda ? Avec ses façons méprisantes, son air dédaigneux à la « je me crois mieux que tout le monde » ? Il aurait bien aimé lui rabattre son claquet. A défaut, il se vengeait sur feu les brochettes de Dango Mitarashi.
Il aurait aimé que Kanda soit une des brochettes. De cette façon, il aurait pu le dépecer, lentement, doucement. Il aurait arraché chaque morceau de chair avec une expression sadique, les yeux en parfaits réverbères de sa vengeance. Il s'en serait délecté. Le kendoka aurait souffert, sans pouvoir se défendre. L'honneur d'Allen aurait été sauf, et son estomac rassasié. Que demandait le peuple ? Si seulement c'était la réalité...
« Ça va, Allen ? » fit Lavi.
Un Lavi à qui l'on ne pouvait décidemment rien cacher. C'était peut-être aussi car l'anglais était tellement englué dans son délire qu'il en venait à mordre la brochette aux endroits décharnés de nourriture. Se collant à son épaule d'un air complice, Lavi avait un petit sourire. Allen se poussa en souriant, tout de même un peu gêné d'avoir été percé à jour.
« Bien sûr !
—Vraiment sûr ? Tu m'as l'air bien énervé depuis que Yûu t'a mis ta raclée. »
Le sourire creusait davantage les joues du rouquin qui lui faisait un clin d'œil. Allen grogna. Kanda ne lui avait pas « mis sa raclée », il avait honteusement profité de sa fatigue pour le mettre à terre, il y avait une nuance, et énorme !
« Il paie rien pour attendre, celui-là. » grommela-t-il en terminant sa brochette.
Lavi ricana et ouvrit la bouche pour répliquer quand Link, présent malgré son silence, intervint.
« Cessez de manger Walker, nous avons un rapport à faire. »
En soupirant, Allen délaissa son plat et passa mollement ses jambes de l'autre côté du banc pour suivre le blond hors du réfectoire. En plus de son égo, son estomac aussi se sentait lésé. C'était décidemment la mauvaise journée, aujourd'hui. Une humiliation, quitter un repas à peine terminé les nerfs à vifs, s'ennuyer avec de la paperasse... En ravivant son pas dans le couloir, il se dit au moins qu'une fois le formulaire rempli, il pourrait faire ce qu'il voulait le temps que Link aille le déposer. Il en avait hâte.
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Le papier noircit au sang des neurones du blandin tenu dans les mains de Link s'était enfoui avec lui dans l'ombre de la porte gémissante. La seconde d'après, elle se refermait en claquant. Allen se laissa retomber sur son lit en poussant sur ses pieds afin de reculer et prendre une pose plus confortable. Les yeux fixés au plafond, il frotta sa tête contre les draps pour en chasser un pli gênant. Il hésitait. Retourner en cuisine pour finir ses Dango Mitarashi, le dîner était fini mais Jerry serait sûrement compatissant -il n'en avait mangé qu'une douzaine, un comble !-, ou bien se dégourdir les jambes ?
Il opta rapidement pour la deuxième option. Si la faim le tenaillait trop, rien ne l'empêcherait de faire un petit détour. Dissimulé dans l'embrasure de la porte, il scrutait le couloir, vérifiant que Link s'était suffisamment éloigné. Il était évident que l'allemand ne cautionnerait pas son escapade. Allen commençait à s'habituer à lui, à cette surveillance, mais il avait besoin de faire un petit tour pour évacuer les restes de sa tension intérieure.
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Four Minutes - D.Gray-Man
Fiksi PenggemarAllen ne pouvait le contester, Kanda avec un sabre, il était fort. Imbattable, même pour lui. Mais lorsqu'après un entraînement où il s'est pris une bonne pâtée le kendoka vient le railler, la situation dérape. "Tu veux me tester Bakanda ? -Quatre m...