Chapitre 21 :

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Luna se réveilla en sursaut parce que sa mère était assise sur son lit, d'innombrables larmes se déversant sur ses joues pâles.

-"C'est grand-mère, ma chérie. Elle est morte cette nuit. Prépare tes bagages, nous allons chez ton grand-père pour la semaine."

Luna sentit une douleur indescriptible lui vriller l'estomac et des larmes se mirent à couler le long de ses joues.
La jeune fille partit faire sa valise sans oublier des vêtements noirs pour l'enterrement.
La petite famille partit deux heures plus tard, et roulèrent sans faire de pause.
Luna finissait sa nuit en laissant les larmes s'échapper d'elles même pendant que sa mère pleurait à chaudes larmes.

-"Bonjour Papy." Dit Luna en entrant dans la maison.

Le grand père aux yeux rougis prit sa petite-fille dans ses bras. Il semblait abattu. Il était abattu.
Luna sentit quelqu'un lui frapper sur son épaule et vit sa tante, son oncle et son cousin.
Elle leur fit la bise -même à Alexandre- et regarda son cousin droit dans les yeux.

-"Ça va ? Lui demanda t-il.
-Tu m'adresses la parole maintenant ? Demanda Luna au garçon en le foudroyant du regard.
-Je profite de ma famille, car je ne sais pas de quoi sera fait demain."

Luna ouvrit des yeux ronds et aurait rigolé si elle n'avait pas été dans un moment aussi sérieux.

-"Et puis, qui sait, tu seras peut-être la prochaine dans la tombe."

Luna sentit la rage monter en elle et gifla Alexandre qui grogna en fixant méchamment sa cousine. Il avait un regard empli de haine et de colère.

-"Luna ! Dit Sylvia.
-Retire tout de suite ce que tu as dit. Ordonna la mère d'Alexandre.
-Je m'excuse." Dit amèrement Alexandre.

Mais Luna savait que ce n'était pas sincère, car son cousin arborait toujours son sourire en coin et ses yeux avaient toujours cette lueur de défi qui luisait.

-"J'en ai rien à foutre de tes excuses ! Je sais qu'elles ne sont pas sincères, je sais que ces paroles ignobles, tu les penses ! Je ne suis pas venue pour toi, et encore moins pour t'entendre."

Luna fit volte-face et partit dans la chambre de ses grands-parents alors que sa mère la rappelait.
Elle se laissa tomber en travers du lit et se remit à pleurer.

-"Dis-moi qu'il n'a pas dit ça, Mamie... Dis-moi qu'il mentait, qu'il a dit ça sous le coup de la tristesse. Dis-moi que je me trompes, que je n'ai pas lu de la réjouissance dans ses yeux."

Luna sentit une main se poser dans son dos, doucement, délicatement.
La jeune fille se retourna d'un bon et crut défaillir en voyant son cousin.

-"Dégage ! Hurla Luna en repoussant le garçon. Dégage, je ne veux plus jamais te voir ! J'espère que tu as raison, que je serais la prochaine à mourir. De cette manière, je ne serais plus obligée de venir te voir."

Le coeur et le sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant