This War of Mine (Unty + Brigrim)

Chapitre 1

Coucou :3

Voici le chapitre 1 ! Alors OUI il y aura du yaoi ne vous inquiétez pas mais je veux que ma fic garde cette ambiance pesante donc va pas y avoir des licornes et des cœurs à chaque coin de rue xD Voila voila bonne lecture ! Et n'oubliez pas de laisser un com' !

( Et au passage, n'oubliez pas de me suivre sur twitter pour être prévenus des nouvelles fics ! "Aegami_"  Voila :3 )

POV: NT

« Julien ? »

J'ouvrais difficilement les yeux, le dos endolori par le sol trop dur. Je regardais l'homme devant moi, derrière ses lunettes à moitié cassées, ses beaux yeux bleus étaient voilés de tristesse et de douleur. Il s'écarta, me laissant assez de place pour me redresser, déplaçant un nuage de poussière tout autour de lui. Il n'y avait aucun bruit. Je savourai ce bref moment de répits en admirant le soleil levant par le pan de mur effondré. J'eus presque été étonné de constater que notre belle étoile continuait sa course, indifférente aux horreurs se déroulant devant-elle. Je m'accrochais quelques secondes à ce semblant de réalité. Peut-être n'était-ce qu'un cauchemar...

Un coup de feu lointain me sortit de ma rêverie, je ne pus m'empêcher de frissonner en pensant au destinataire de cette balle. Encore un mort...
Si nous ne bougions pas nous risquions de finir comme ce malheureux.
Je demandais l'heure à mon compagnon, seule sa montre n'avait pas été détruite.

« 8h30 »

Je soupirais doucement, nous devions commencer à fouiller cette maison. Mon ventre criait famine, mais je ne voulais pas me résoudre à manger nos dernières provisions. Sans un mot, il partit à l'étage à la recherche de matériaux. Je fis de même au sous-sol. Il faisait très sombre. J'appuyai sur l'interrupteur, mais rien ne se passa, bien sûr que l'électricité avait été coupée... Je plissai les yeux en observant la pièce qui se présentait devant moi. Je vis à ma droite un tas de gravats, je commençai alors à les déblayer, dans l'espoir de trouver une porte où une étagère cachée. Cela allait me prendre des heures...

Je repensai aux événements de ces derniers jours. J'avais dû perdre un grand nombre d'amis, et je n'avais plus aucune nouvelle de ma famille. Je m'inquiétais beaucoup pour eux, mais je n'avais malheureusement aucun moyen de les contacter. Dans mon malheur, j'avais cependant eu de la chance d'être avec Seb le jour où c'est arrivé. Il était resté dormir chez moi après un long tournage.

Je me souviens parfaitement de cette soirée.

La sirène annonçant un danger imminent avait commencé à retentir dans la nuit. Il m'avait réveillé en panique, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Nous étions sortis dans la rue, imités par des dizaines d'autres personnes. D'un coup, les lampadaires et l'alarme s'éteignirent, plongeant la ville dans le noir complet. Le silence oppressant fut brisé par un cri, suivit d'un deuxième puis la panique envahie chaque personne présente. Les explosions commencèrent à retentir dans la nuit et les cris redoublèrent. C'était le chaos total. Des personnes armées tirèrent sur la foule sous le regard impuissant des quelques policiers de garde. Des cadavres commençaient à s'entasser à chaque coin de rue.

Nous étions pétrifiés. Un cri attira particulièrement mon attention, je tournai alors la tête et vis cette petite fille pleurant sur le cadavre de sa mère. Elle avait du sang sur les mains et sur son visage innocent. Ses cheveux blonds formaient une auréole dorée. J'étais empli d'une sorte de fascination morbide, mon regard fixé sur tant de souffrance.
Un coup de feu retentit parmi les autres. La petite fille s'écroula.
Inconsciemment, des larmes commencèrent à perler sur mes joues. J'étais trop sonné pour réfléchir. Elle n'avait rien fait ! Je sentis quelqu'un me prendre la main et me forcer à courir à contre-sens de la foule. Sans trop savoir comment je me retrouvai dans une voiture, Seb au volant. Le silence était assourdissant. Je tournais la tête et regardais par la fenêtre, tout était détruit. On se serait presque cru dans un de ces films apocalyptiques ou dans une de ces séries que j'adorais regarder... Cela me paraissait déjà si loin. Je tournais mon visage dans l'autre sens et observai le sien, grave, concentré sur la route. A quoi pouvait-il bien penser ? Il surprit mon regard :

« Tu tiens le coup ? »

Je respirais profondément, non je ne tenais pas le coup. Mais me plaindre ne servirait à rien. Il fallait penser à l'instant présent.

« Qu'allons nous faire maintenant ?

- Je ne sais pas Julien... je... Je ne sais pas ce qu'il se passe, je ne comprends rien, me répondit-il, la voix tremblante.

-Moi non plus, répondis-je à mi-voix

- Dormons dans la voiture pour cette nuit, nous chercherons un abri demain matin, d'accord ? Pour l'instant repose-toi... »

J'acquiesçais lentement. Mais ne fermai pas les yeux pour autant. Ma tête était fixée sur l'image de cette petite fille tombant, une fleur rouge sur la poitrine.
Seb arrêta la voiture dans une forêt. Nous baissâmes les sièges avant et nous installèrent sur la banquette arrière. Je ne pourrai pas dormir cette nuit. Le bruit des bombes résonnait encore à mes oreilles, où alors était-ce des vraies explosions au loin ? Je ne savais pas.
Seb devait ressentir la même chose, je le voyais à la façon qu'il avait de respirer, trop calmement, ou encore aux muscles de sa mâchoire qui se tendaient et se détendaient.

« J'ai peur Seb... »

Il me prit doucement dans ses bras dans une position très inconfortable, mais la chaleur de son corps contre le mien m'apaisa quelque peu. Je fermai les yeux et contre toute attente, m'endormis, épuisé par la fatigue et les émotions.

Le lendemain, nous fîmes demi-tour et nous approchâmes de la ville, sans pour autant y entrer. Nous voyions les immeubles lointains auxquels ils manquaient une partie de mur entière, laissant apercevoir un salon ou une salle de bains, vestiges d'une vie brutalement arrêtée. Le silence m'étonna, les gens avaient dû fuir durant la nuit. La ville entière retenait son souffle, attendant les prochains bombardements.

Nous trouvâmes une maison partiellement debout et décidâmes de nous y installer.

Et nous y voilà, moi déblayant le sous-sol et lui l'étage, nous demandant combien de temps il nous restait sur cette terre.