Chapitre 5

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  Me revoila ! Après une trèèès longue attente voici la suite x) Je vais essayer de reprendre un rythme de parution décent, même si je ne garantis rien xD J'espère que ce chapitre vous plaira >< N'oubliez pas de laisser votre avis en com', que ce soit en bien ou en mal ! Et n'hésitez pas à me suivre sur twitter afin d'être au courant de toutes les parutions :) 

Bonne lecture !



  POV : Unster


Il faisait nuit noire. J'étais assis devant le mur effondré, observant le ciel en silence. Le vent fouettait doucement mon visage. J'étais étrangement... Serein.
Je sentais la présence de Julien derrière moi. Il dormait depuis quelques heures déjà. J'avais commencé la nuit au creux de ses bras, profitant de sa douce chaleur. Mais mes insomnies ne m'ayant pas quittées je m'étais détaché de lui pour ne pas le réveiller. J'écartais doucement une mèche de son visage. Sa respiration était légèrement sifflante. Une fine pellicule de sueur perlait sur son front. Il paraissait si paisible, si innocent... Après tout, ne dit-on pas que le sommeil rajeunit ? J'aurais presque souhaité qu'il ne se réveille jamais, qu'il reste loin des horreurs de la réalité. J'aurais tout sacrifié pour son bonheur.

J'aurais donné ma vie pour le protéger.


Mes doigts effleuraient délicatement son beau visage, mémorisant chaque détail. Mon cœur se serra en sentant ses joues creuses. Nous avions tellement faim. Nos provisions s'amenuisaient à vue d'œil et nos efforts pour les préserver ne servaient à rien.

Je devais faire quelque chose, je n'en pouvais plus de rester là, sans rien faire d'autre que le regarder mourir à petit feu.

J'attrapais un stylo dans un tiroir, ainsi qu'on bout de papier trouvé par terre. Je griffonnais rapidement cette phrase, « Je suis parti trouver de la nourriture. Je reviens vite, ne t'inquiète pas. Je t'aime ». Je ne pus m'empêcher de frissonner en écrivant ces derniers mots.


Je déposai un chaste baiser sur ses lèvres et m'en allai.


Je devais être rentré avant le levé du jour, les ombres me protégeront. Je ne savais pas vraiment où aller. Dans des maisons abandonnées ? Je me souvenais en avoir croisées à quelques minutes de marche. Je décidais d'y aller.


J'avais peur. Le sang battait à mes tempes, résonnant dans ma tête. Je me déplaçais silencieusement, guettant chaque bruit suspect. Au bout d'une marche qui me parut interminable, j'arrivais à la lisière de la ville. Un immeuble à moitié détruit laissait apercevoir des appartements. Je décidais d'aller les explorer.


Je me faufilais entre les gravats, entrai dans un logis, et atteignis ce qui semblait avoir été une chambre. Dans un des coins, j'aperçus une forme, reconnaissable entre mille. Je retenais mon souffle tandis que je m'approchais de cette guitare. Elle était intacte. Mes doigts effleuraient doucement les cordes, cette sensation si familière fit ressurgir des milliers de souvenirs. Mais mon ventre criant famine me rappela à l'ordre. Je continuais mon exploration, la guitare sur l'épaule. Je sautais par-dessus un trou et pénétrai dans le salon. Des couverts jonchaient à terre, je récupérais deux couteaux, cela pourrait toujours être utile. J'admirai la lame briller d'un éclat hypnotisant dans le reflet de la lune. J'espérais au fond de moi ne pas avoir à m'en servir.


Je ne trouvais pas grand-chose d'autre. En pénétrant dans la cuisine, je priais silencieusement pour trouver quelque chose à manger. Mon souhait fut exaucé : en ouvrant le placard, je découvris des montagnes de nourriture ! Les larmes aux yeux, j'en pris le maximum et décidais de rentrer à la maison.


En poussant la porte de « chez nous », une masse me percuta de pleins fouet.


« Espèce de con ! Pourquoi t'as disparu comme ça ? J'ai eu tellement peur ! »


Je voulus m'expliquer, mais ses lèvres s'étaient déjà emparées des miennes. Je passais mes mains dans ses cheveux afin d'approfondir ce baiser. En nous détachant, je remarquais ses larmes et une profonde culpabilité me noua l'estomac.


« Jul... Je suis désolé. On allait crever de faim. Je ne pouvais pas te laisser mourir devant moi, sans rien faire !

-Mais on aurait pu y aller tous les deux ! Quand je me suis réveillé ce matin et que j'ai vu ton mot, j'ai cru que tu étais mort ! »

En prononçant ces mots, les larmes redoublèrent. Je le pris doucement dans mes bras afin de le calmer. Je murmurais :


« Chut... Je suis là. J'ai trouvé de la nourriture pour quelque temps, nous n'aurons plus besoin de sortir. On reste ensemble maintenant, d'accord ? »


Je le sentis acquiescer, sa tête nichée au creux de mon cou.


La journée passa plutôt vite, nous avons réussi à construire un lit correct, et nous mangeâmes notre premier repas depuis des jours.

Le soir venu, j'étais allongé dans ses bras quand mon regard se posa sur la guitare. Un puissant besoin se fit sentir. Mes doigts commencèrent à gratter les cordes tandis que les accords résonnaient dans la nuit. Je ne pensais plus à rien, la mélodie m'envoûtait totalement. Lorsque la chanson se finit, je me rendis compte que Julien me fixait tendrement.


« Tu ne m'avais jamais dit que tu jouais aussi bien. »

Je sentis mes joues rougir et je me réfugiai dans ses bras, enfouissant ma tête dans son cou. Nous restâmes dans cette position jusqu'à nous endormir, paisiblement.

Cependant, une chose m'inquiétait. Pendant toute la soirée, Julien n'avait pas arrêté de tousser. 



J'espère qu'il vous aura plu :) N'oubliez pas la petite review ! 

Bisous 





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⏰ Dernière mise à jour : Dec 07, 2015 ⏰

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