Ch.5) Le secret d'Astrid

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J'ai hoqueté de stupeur.

- Ta ...ta...fille ? Mais tu as ...

- 18 ans, me répond-elle en me lançant un regard signifiant qu'elle ne voulait pas qu'on approfondisse le sujet.

J'ouvre la bouche. Je la referme.

- Et le rapport avec le surnaturel ?

- Je vivais sur l'ile de Berk. C'est une ile qui ne se situe pas sur Terre.

J'ouvre de grands yeux.

- Pas sur Terre, mais où alors ? Et que ...

Elle m'arrête dans mes questions d'un geste de la main.

- Si personne ne t'en a parlé avant, c'est qu'il n'était pas nécessaire que tu le saches.

J'allais répliquer, mais elle me coupa :

- Ce que je peux te dire, c'est que lorsqu'ils ... (elle a fermé ses yeux et des larmes ont coulé sur ses joues) ... sont morts, mon chagrin était tel que je ne sortais presque plus. Cet endroit me les rappelait sans cesse. Alors j'ai decidé de partir. Je suis parti de l'ile avec ... (elle se mordit la lèvre, comme ce matin dans le car) ... je suis partie. Je suis allée sur une autre ile appelée le Refuge. Sauf qu'il s'est révélé que cet endroit était le refuge d'une personne peu commune. Elle m'a demandé un service, je lui ai rendu et en échange, elle a réalisé mon souhait, qui était de me retrouver le plus loin possible de cet endroit. Elle m'a expédié ici.

Elle n'avait toujours pas ouvert les yeux. Evoquer la mort de sa famille n'avait pas dû être facile. Les larmes coulaient toujours et elle poussa un sanglot. Puis un deuxième. Puis elle fondit en larmes. Ca me déchirait le cœur de la voir comme ça. Je voulais la réconforter, mais je ne pouvais pas vraiment la toucher.

- Oh Astrid, je suis vraiment desolée. Sincèrement.

Elle sembla se calmer légèrement.

- Depuis combien de temps ? lui demandais-je.

- Je venais de la mettre au monde. Il y a 3 ans, je n'en avais que 15 et demi. Et il ... il est apparu. Il s'appelait Drago Poinsanklan. Il nous voulait du mal. Harold a prit notre fille, et on s'est enfuis chacun de notre côté. J'étais fragile et frêle, alors il l'a attiré vers lui. J'ai réussi à rentrer dans notre village. Son père nous a appris que cet homme le détestait depuis de nombreuses années et c'était donc pour se venger de lui qu'il s'en était pris a nous. Nous y sommes retournés et.. et il y avait du sang, ils n'étaient plus la. Il ne restait plus que Drago. Ils les avaient tué. Alors je l'ai tué.

Elle sanglotait toujours.

- Harold et Luna sont morts...

Elle pleura de plus bel. Alors je l'ai prise dans mes bras. Elle a tressaillit, mais ne s'est pas dégagée. Je me suis figée quelques instants, de peur de la geler pour je ne sais quelle raison. Mais il ne s'est rien passé, alors je l'ai serré plus fort contre moi, sentant son corps trembler a chacun de ses sanglots. Nous sommes restées ainsi plusieurs minutes. Finalement, Astrid commença à se calmer. Jusqu'à ne plus pleurer du tout.

- Elsa ... murmura-t-elle.

J'ai baissé les yeux vers elle. Ses yeux étaient rouges et gonflés. Ses joues étaient inondées de larmes.

- N'en parle à personne s'il te plait.

J'ai hoché la tête. Et j'ai hoqueté de stupeur. Je venais seulement de m'en rendre compte. Astrid venait de me confier une partie de sa vie qu'elle n'avait jamais revelé a personne.

- Astrid, ai-je murmuré, pourquoi me l'as tu confié a moi ?

Elle s'est lentement dégagée de mon étreinte, et m'a regardé dans les yeux.

- Dès que je t'ai vue, j'ai su que tu étais quelqu'un de confiance, me répondit-elle. Et quand tu m'as dit pour tes pouvoirs, quand je l'ai su... Je n'en avais jamais parlé à personne. Je ne pouvais pas. Comment expliquer que je viens d'une ile qui ne se situe pas sur Terre !

Elle a baissé ses yeux. Puis elle les a ouverts en grand.

- Le sol est recouvert de neige.

Oh non. Merde. J'avais complètement oublié ce détail. Tout l'appartement était couvert d'un gigantesque tapis blanc.

- Merde, ai-je murmuré. Il faut nettoyer.

- Ca ne va pas fondre ? demanda-t-elle.

- Non, ai-je répondu en secouant la tête. C'est une neige magique. Ma neige. Elle ne fondrait que si je le décidait ...

- Et tu peux pas le décider maintenant ? On aurait juste à passer la serpillaire.

- ... Et que j'y arrivait. Et c'est la partie qui bloque.

Elle a semble réfléchir. Puis elle a regardé sa montre.

- On a un quart d'heure pour tout nettoyer, alors il faut se mettre au boulot.

On s'est armées de balais. Finalement, comme cette neige ne pouvait pas fondre, elle était du coup assez similaire a un tapis de poussière géant. J'ai eu d'un coup la nausée. Et je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais je me suis mise a chanter en nettoyant :

- Le balai, le balai

Il est vraiment l'temps de l'passer

Le balai, le balai

Le tas de neige doit s'en aller !

Astrid m'a regardé avec des yeux ronds. J'ai brunis.

- Désolé, j'ai été prise d'un soudain élan d'inspiration, me justifiai-je.

Elle a hoché la tête et m'a demandé :

- Tu sais rougir ?

- Non. Je brunis. La neige, lorsqu'elle fond, elle laisse transparaitre ce qu'il y avait en dessous et c'est généralement plus foncé, ou la neige dans la montagne laisse transparaitre la terre brune, expliquai-je.

Elle a de nouveau hoché la tête, et on s'est remises au travail. Un quart d'heure plus tard, toute la neige tenait dans un sac poubelle. Epuisée, je me suis effondrée dans le canapé, suivie de Astrid.

- Il faut aller rejoindre les autres, ai-je dis en baillant.

- Ok.

On s'est levées et on est sorties dans le couloir.

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Salut ! Je trouve moi même que ce que j'ai écris sur Astrid est un peu bizarre. Mais je trouve qu'il faut sortir un peu de l'ordinaire. Et puis ce serait trop facile si tous les personnages arrivaient en même temps. Harold est en retard mais il arrive. A demain pour le prochain chapitre :

media : Je trouve cette image émouvante.




Jelsa; Les secrets (T.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant