CHAPITRE 5

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Je m'éveille en sursaut dans mon lit et regarde l'heure : 1h20. Je regarde par ma fenêtre, et là, c'est le désastre : tout, vraiment tout ce que j'ai pensais être un rêve, n'en étais pas un. La, ou plutôt les, lueurs orange rougeâtre sont belle et bien là, une partie du village est en feu et les gens crient comme des fous... Un film d'horreur. Jem. C'est lui l'auteur de cette horreur. Il m'avait prévenue, seulement, je ne pensais pas qu'il le ferait si rapidement...

Une panique soudaine s'empara de moi. Mon ventre se mit à former une boule, et je n'eus plus que de pensées pour mes parents. Je descends comme une fusée en bas, et fait toutes les pièces dans l'espoir de les trouver. En vain. Ma respiration se fit saccadée, de plus en plus. Je fais une crise de panique...

- Calme-toi... Ils sont sûrement partis dans le village... Me suis-je dit à moi-même.

Au fond, ça ne me calme pas non plus. Les savoirs dans le village m'inquiète au plus haut point ! Même si c'est toujours mieux que de les penser morts...

Soudain, une phrase de ma mère me revint en tête. Elle m'avait demandé, appart elle et mon père, si je devais sauver quelqu'un, qui je sauverais ? Je lui avais répondu Tom. Je répondrais toujours Tom. Alors tout en reprenant mon souffle, j'essaye de me diriger vers chez mon ami le plus vite que je le peux.

Voir tout ce que je vois sous mes yeux est encore plus affolant que de le regarder par la fenêtre ! Je ne veux même pas penser si des gens sont morts... Mais il doit sûrement y en avoir... Je ne comprends pas pourquoi personne n'utilise ses pouvoirs... ? Si j'en avais le besoin, je le ferais. Ah, finalement certains habitant optent pour : des rescapés tentent d'échapper aux loups à leurs trousses, sans grand effets. Car nous avons beau avoir nos pouvoirs, les loups eux, ont leurs crocs – qu'ils n'utilisent que pour transformer les gens- plus des armes tels que des poignards et des dagues qui peuvent parer nos sortilèges. Ca leurs fait beaucoup plus de protection qu'à nous...

Sans avoir été encombrée par n'importe qui et n'importe où, j'arrive chez Tom et rentre en trombe chez lui. Je pense que personne ne m'en voudra de ne pas avoir frappé. Je m'immobilise dans le couloir de l'entrée, allant l'appeler, mais Tom arriva de par la cuisine et vint me prendre dans ses bras instinctivement, avant de prendre mon visage dans ses mains et de m'examiner de partout.

- T'es folle d'être venue ici ! Tu aurais pu te faire tuer !

Je me regarde es larmes aux yeux, avant de répondre.

 - Mes parents sont descendus dans le village...

- Les miens aussi...

Je le tire par la manche vers la porte pour lui faire signe d'aller les chercher, mais il se retira.

- Non Cristal, il faut rester ici...

- Mais je ne veux pas que mes parents se fassent tuer ! Alors, tu restes ? Très bien. Moi j'y vais.

Je descends les marches du perron avant d'être stoppée par Tom, me retenant par la manche.

- C'est du suicide ce que tu fais Cris... Mais si tu as l'intention de mourir, je mourrais avec toi.

C'est alors que quelques secondes plus tard, nous nous retrouvons derrière une maison, bien à l'abri des regards, à observer de quels habitants se trouvent devant nous, lesquels sont nos parents...

Un loup approche. Mais pas de nous, il approche de Clarisse, une jeune de 18 ans, dos à lui, se demandant elle aussi ce qu'il se passe. Le loup se rapproche de plus en plus, le poignard dégainer. Tom intervient.

- Clarisse ! Cours !

La jeune fille se retourna vers nous, en même temps que le loup. Ce dernier tenta de nous balancer son poignard. Le coup aurait fait son effet, si Tom n'avait créé une bulle protectrice avec sa main droite. Le poignard se claqua contre la bulle, mais tomba lourdement à terre dans un bruit métallique. Le loup se retourna vers son autre proie, qui avait pris la fuite. Ne lui restant plus que nous, il nous fit de nouveau face, dégainant ses crocs et poussant un grognement très grave. Impossible de savoir si la bulle nous protégeais encore, mais Tom ramassa le poignard dans une main, ferma les yeux, et se concentra sur l'objet, puis passa sa deuxième main au-dessus. Juste par la pensée, Tom réussi à faire léviter le poignard, et, comme une flèche venant d'être tirée de son arc, le poignard alla se planter en plein dans la poitrine du loup. Face à cet évènement, je recule dans un hoquet de surprise.

Tom regarda en face de nous, ou se trouve le centre du village, donc, le plus d'habitants. A nos alentours plus aucun loup, ni aucun sorcier n'est présent. Par contre, au centre et sur le chemin, ça laisse à désirer... Tom me prend la main et la serre fort.

- Tu ne me lâche pas. Quoi qu'il arrive, tu ne me lâche pas, OK ?

J'acquiesce. Il veut aller dans le centre. Sûrement car là-bas se trouve la librairie de son père, et que sûrement ses parents sont là-bas. On va devoir courir et affronter les loups se trouvant sur notre chemin. Sans se faire prendre...

- Je compte jusqu'à trois, et on cour sans s'arrêter jusque dans la forêt.

J'acquiesce une seconde fois. C'est vrai que la forêt doit être l'endroit le plus sur maintenant que tous les loups sont dans le village. Ou presque. Je n'ai pas encore vu Jem. Et je ne veux pas savoir où il est, ni ce qu'il fait !

- Un... Deux...

Prépare-toi à courir ma vieille ! Tu n'as pas le droit à l'erreur cette fois !

- Trois !

Aussi réactif qu'une fusée, et dans un même mouvement, nous voilà parti pour un sprint total ! Au début, c'est un jeu d'enfant : il n'y a rien ni personne, mais dès que nous commençons à rentrer dans le centre, la cata commence, j'ai bien faillit me faire attraper deux fois, mais Tom m'a tirée par le bras, néanmoins toujours concentré sur son chemin. Au fur et à mesure que l'on avance je remarque plusieurs sorciers essayant de lutter avec leurs pouvoirs. D'autre n'ont pas cette chance. Les adolescents, plus particulièrement. Un garçon blond à peine plus âgé que moi se rétracte sur lui-même, alors que le loup en face s'approche, armé d'une dague aux dents lacérée. Le garçon n'a même pas le temps de bouger, que le loup abat son arme sur lui. Mieux vaut rester concentrer sur notre course. Je fus arrêtée net dans mon élan. La forêt, à quelques pas de nous et les bâtisses en feu atour. Tom s'est arrêter, il contemple la librairie de son père... Dévorée par les flammes. Je le regarde inquiète, tout comme lui qui se demande juste si ses parents se trouvent à l'intérieur. Nos soupçons n'ont pas duré, car à peine avons-nous eu le temps de penser à autre chose, qu'une main vint se poser sur le carreau intérieur du commerce en flamme, comme-ci quelqu'un tentait de casser la fenêtre, mais la main retomba aussitôt.

Je pousse un cri de terreur en reculant une fois encore, tandis que je vis sur le visage de Tom, ce que je n'avais pas vu depuis longtemps : des larmes. 

Sorcière et Loup GarouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant