Chapitre 2 : Science et éthique

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La gorge nouée, un pincement au coeur, je me suis présenté devant mon... peuple, si l'on peut dire, et leur ai annoncé ce que j'allais changer. Je fais attention de sembler rude et dénué de sentiments lorsque je m'annonce devant tout le monde. J'ai du mal.

Tout d'abord, arrivé devant le micro, la foule m'acclame. Ils se demandent ce que je vais leur annoncer. Tellement de gens qui m'aiment.. Je suis heureux d'être un héros et ne peux m'empêcher de sourire. Toujours souriant, je leur annonce que je préfère n'être appelé que par mon prénom par mes concitoyens. Même "Président Edvard" me semble trop. "Edvard", c'est bien, c'est mon prénom, c'est comme cela que l'on m'appelle. Tout le monde a l'air content. Ils m'acclament. C'est beau. Je voudrais que l'on continue à m'apprécier. Je prends une grande bouffée d'air et essaye de mémoriser tous les détails de ce moment qui ne durera pas. Bientôt ils me détesteront, et je trouve cela bien triste. Toutes ces personnes qui me font confiance avec leurs yeux pétillants, je vais devoir les trahir. J'ai envie d'annuler mon discours, mais il le faut. Je pense à ma famille, à ma mère qui me regarde peut être depuis la maison. Ma maman chérie qui me détestera aussi. Cela me fera mal. Elle ne pourra pas comprendre mes agissements, je ne lui expliquerai pas, elle sera bien triste. Trahir tant de gens.. Je me sens mal. Mais après ma mort, le monde sera heureux. Encore une fois je prends une grande inspiration et ferme les yeux. Je n'ai toujours rien annoncé, à part mon prénom, les gens commencent probablement à se poser des questions. J'ouvre les yeux, me retient de pleurer en pensant au futur et perd mon sourire. Il faut que j'ai l'air stoïque.

"Voyez-vous, je n'ai jamais considéré l'astrologie comme une science, contrairement à la psychologie. Je sais bien que tout le monde n'est pas de mon avis, et je me doute que vous ne comprenez pas où je veux en venir. Je cherche à faire avancer la science, ce que je considère comme de la science. Oh, et à relancer l'économie également, mais j'y reviendrai plus tard. En tout cas, savez-vous ce qui fait avancer la science ? Les expériences. Les comparaisons. Ne vous êtes vous jamais demandé ce pourquoi notre savoir du cerveau humain, de son fonctionnement, de ses zones est à ce point limité ? Pourquoi il nous reste tant à découvrir ? Je vais vous le dire.
Les expériences qui nous aiderait à mieux comprendre sont considérées immorales.
La morale nous empêche d'acquérir du savoir. L'éthique a également condamnées les expériences "trop dangereuses" sur les animaux ! Nous en sommes à un point mort. J'aime la science, la chimie, la biologie, la psychologie ! Mais les sciences des êtres vivants sont condamnées. Je voudrais les instaurer à nouveau.
Or, pour cela il nous faut des cobayes. Pour la psychologie, en particulier, il nous faudrait des cobayes n'ayant pas de vécu, rien qui puisse influencer nos résultats. Ainsi, un enfant né sur trois sera réquisitionné par le gouvernement, d'autre part, les parents de cet enfant recevront une bourse, si l'on peut dire, en échange de leur chérubin. De plus, les parents en manque d'argent peuvent se porter volontaires pour offrir leur enfant. Les enfants issus de minorités, c'est à dire avec des origines africaines ou ayant des yeux bleus par exemple, seront plus souvent laissés à leurs parents. Les enfants ayant des caractères très répandus, comme les yeux et les cheveux marrons ainsi que la peau blanche ou bronzée seront plus souvent emportés. Bien sûr, ce ne sera pas toujours le cas car il nous faut déterminer si l'appartenance à une origine particulière influence le développement psychologique ou non.
Ces mesures seront mises en place dès Florus."

Ca y est, j'ai expliqué ma première décision.

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