Jour 3

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De : l'O.A.P.
A : Sujet 3.
Date : 04/09/11 8H00.
Objet : Jour trois.   

« Ici l'O.A.P.

Hazel et Frank vous vouent une confiance aveugle quoi que vous fassiez : gardez cela en tête. Nous espérions sans grande conviction qu'ils ne vous parleraient pas de vos autres 'amis' mais nous avons finalement décidé de vous laisser ces noms en mémoire, sauf deux d'entre eux. Ils vous seront toujours utiles plus tard lors du stage.

En revanche, ils ont également mentionné indirectement vos talents. Nous souhaiterions que vous les découvriez dans deux jours maximum. Si ce n'est pas le cas, nous aurions la malchance de penser que vous n'êtes pas à la hauteur. Et vous savez ce que ça signifie, n'est-ce pas M. Jackson ? Vous seriez éliminé grâce à votre puce.

Vous n'avez pas de mission spéciale aujourd'hui, vous êtes donc libre de vos mouvements. Allez donc faire un tour dans le nouvel endroit où nous vous avons déposé, par exemple.

Nous avons l'espoir que vous avez conservé la carte contenant les détails de la relation que vous entretenez avec M. Valdez, car vous en aurez très bientôt l'utilité.

Passez une agréable journée. »

***

Turbulence était toujours dans ma poche, fidèle au poste. Je savais que je n'avais besoin que de ça pour me défendre. Enfin, de ça, et de mes talents particuliers dont j'ignorais encore les exactes facultés.

La rencontre avec Hazel et Frank m'avait déstabilisé au plus haut point. Ils ne pourraient jamais me décrire comme un meurtrier, ou en tout cas quelqu'un qui aimait tuer volontairement des personnes. Mais n'était-ce pas encore un piège ? Je persistais à croire à l'éventuelle seconde possibilité.

Je décidai de suivre le conseil de l'O.A.P., sortir de ce qui devenait chez moi et aller me balader.

Après avoir refermé la porte derrière moi, je me retrouvai dans ce qui semblait être un petit village constitué de ruelles pavées. Je me tenais dans l'une d'elles. Des passants la traversèrent, et j'entendis leur conversation, sans la comprendre. Ils parlaient une autre langue que la mienne, et qui vis à vis de mes connaissances ressemblait à de l'italien.

Ne prenant pas en compte le fait que je ne parlais pas un mot d'italien, je commençai à avancer en lançant des regards en l'air. Certains accrochaient leur linge sur des fils suspendus à leur fenêtre et hurlaient des mots que je ne comprenais pas. Mais je ne pouvais m'empêcher de sourire. Des fleurs et des plantes étaient accrochées un peu partout sur les murs et d'autres mises en pot par terre. Elles faisaient régner une odeur sucrée très agréable.

Absorbé par mes observations minutieuses et admiratives, je ne vis pas l'homme qui me fonça dedans intentionnellement.

Nos regards se croisèrent et le sien était furieux. Je m'apprêtai à m'excuser sans grande conviction mais il m'attrapa par le col de mon t-shirt et me plaqua contre le mur de gauche de la ruelle. Quelque chose n'allait pas. Je ne savais pas s'il était en colère pour un truc qui venait de se passer dans sa vie ou s'il l'était parce qu'il m'avait foncé dedans volontairement.

Voyant que je ne réagissais pas tout de suite, désabusé, il posa tout doucement ses deux mains sur mon cou. Là, je commençai sérieusement à me dire que quelque chose se tramait.

Comprimé contre le mur, je réussis à dégager mon bras droit pour aller chercher Turbulence dans ma poche. Une fois sortie, je décapuchonnai le stylo et l'épée se déploya.
L'homme ne sembla pas surpris et resserra ses mains.

- Ne... M'oblige pas à faire ça, marmonnai-je.

Je manquai horriblement d'air et je savais qu'il ne me comprenait pas, mais autant essayer. Il retira une de ses mains pour me flanquer un coup de poing dans la mâchoire. Puis il la ramena. Je n'avais plus d'air, je voyais trouble et mes pensées avaient de plus en plus de mal à s'assembler.

Dans un geste assez désespéré, je saisis fermement Turbulence, et l'enfonçai dans le dos de mon agresseur. Celui-ci se dégagea et tomba à la renverse. Il se vidait de son sang.

Soudain, un papier tomba du ciel.
Et tandis qu'un sourire étrange mais satisfait se dessinait sur mon visage, je lus le mot :

« Seconde leçon : tout le monde est un ennemi potentiel. » 

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 04, 2015 ⏰

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O.A.P. - Journal d'un psychopathe (Percy Jackson) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant