Le harcèlement de rue

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Bonjour, j'édite ce chapitre parce que je n'aimais pas trop la version précédente mais aussi en prenant en considérant l'un des commentaires reçus. J'ignore si lui sera satisfait mais c'est mon cas et c'est le plus important ;)

Lyra



Je me sentais bien aujourd'hui. Il faisait beau, le printemps était là, il ferait assez chaud aujourd'hui pour que je me contente d'un gilet et non d'une veste. C'est pourquoi je décidais également de porter une robe. Celle-ci était simple, blanche avec des fleurs et m'arrivait au genou. J'adorais cette robe. Quand je la portais, je me sentais belle, j'avais envie de sourire, de tourner sur moi-même, de m'amuser enfin.

Constatant qu'il me restait du temps avant de partir en cours, je décidais que je pourrais me maquiller légèrement et me faire une coiffure un peu plus recherchée que d'habitude.

Une fois le travail terminé, je me contemplais dans le miroir avec satisfaction. Aujourd'hui, je me trouvais vraiment jolie.

Chaussée de simples ballerines, je sortis.


Alors que je marchais, j'entendis un « bonjour mademoiselle ». Fronçant les sourcils, je tournais la tête en direction de l'interjection. L'homme qui s'était exprimé m'adressa un sourire que je supposais charmeur ; c'était donc bien à moi qu'il parlait. Pourquoi ? Je ne le connaissais pas.

Un peu plus loin, je me fis siffler. Étonnée, je jetais un œil à ma tenue : non, elle n'avait rien d'affriolant selon moi.

En passant devant un café, j'entendis un homme, habillé en costume-cravate, m'inviter à boire un verre avec lui. Pour qui se prenait-il ? Je ne le connaissais pas et l'ignorais encore. Malheureusement, il m'adressa un « hé salope, t'es même pas belle » en voyant mon attitude. Pourquoi m'avait-il parlé alors ? Je serrais les dents et continuais.

Dans le métro, je pus entendre deux jeunes hommes commenter mon apparence à grand renfort de vocabulaire imagé et peu châtié. Et bien sûr, personne n'intervenait. Personne n'aurait été leur dire qu'ils étaient malpolis, qu'ils n'aimeraient pas qu'on parle de leurs mères/copines/sœurs ainsi. Les gens détournaient le regard, faisaient semblant de ne rien voir.

Et je baissais la tête, honteuse et humiliée, tentant discrètement de tirer sur sa robe pour la faire descendre, incapable de parler et de protester. Si tous ces hommes m'avaient parlé ainsi, le problème venait certainement de moi, non ? Demain, je ne m'habillerais pas ainsi.


***


Il faisait froid. L'automne arrivait. Serrant mon manteau autour de moi, je regrettais de ne pas avoir pris mes gants. Cependant, peu importait. Je rentrais chez moi après une soirée très agréable passée en compagnie de mes amis. Nous avions bien ri. Bien que seule, les restes de ces rires apparaissaient toujours sur mon visage : je souriais bêtement, avais les joues rouges et ricanaient par moment en me remémorant un détail.


Il n'était pas si tard que ça. J'avais préféré ne pas traîner, surtout sachant que je prenais le métro. La nuit, néanmoins, commençait à tomber plus tôt et il faisait déjà sombre. Je hâtais le pas, comme toujours pour ne pas me faire aborder. Je ne me sentais pas à l'aise.


Arrivée sur le quai du métro, je regardais autour de moi. Où pouvais-je me placer sans risque ? Je finis par remarquer un couple tout mignon qui s'embrassait. Timidement, je m'approchais d'eux, veillant à ne pas envahir leur bulle de sérénité. Je voulais seulement bénéficier de l'aura de bonheur et de leur présence. Cela pouvait repousser les problèmes. Cela ne marchait pas toujours mais, la plupart du temps, j'étais tranquille.

Au-delà des clichésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant