Where I belong. [L-S]

Berlin, first argument. [ALLEMAGNE]

"Je suis trop fatigué Harry.." Je soupire en repoussant sa main qui descend le long de mon torse pour venir jouer avec la bande de mon boxer. "Je ne rigole pas bébé, arrête."

"Tu n'étais pas fatigué avec lui."

Je pousse un grognement en me redressant dans le lit, passant ma main de façon nerveuse à travers mes cheveux alors que lui, croise les bras sur son torse en me lançant un regard noir.

"Tu vas me ressortir cette connerie que j'ai faite pendant le reste de ma vie? Tu ne penses pas que ça nous a fait assez de mal comme ça?"

"C'est ta faute, pas la mienne."

"Harry..." Je tente de canaliser l'excès de colère qui s'est formé au fond de mon corps mais je réalise rapidement que c'est bien trop compliqué. Surtout face à son comportement. "Je te l'ai déjà dit, ce que j'ai ait n'avait aucuns rapports quelconque avec toi. Je ne l'ai pas fait parce que ton corps me dégoûtait, je l'ai fait parce que.. parce que j'en sais vraiment trop rien en fait. Je l'ai fait parce que je suis con et faible."

"Tu vas recommencer? C'est pour ça que ce soir tu ne veux rien faire?"

"Quoi? Non!" Cette fois-ci, je cris. Je cris parce que je suis vexé, énervé et fatigué à la fois. "Je suis crevé Harry! On a parcouru pratiquement tout Berlin aujourd'hui! Je suis putain de fatigué d'accord?"

"Je ne t'ai pas demandé de crier!"

Lui aussi élève sa voix et je me rends compte que nous ne sommes pas prêts de dormir si lui aussi se met à me crier dessus. Mais cette fois-là, je ne vais pas craquer et m'écraser comme les fois précédentes. Je ne vais pas le faire parce que je n'en ai tout simplement pas envie.

"Je n'ai pas besoin d'attendre ton autorisation pour te dire ce que je pense de ça! Du fait que tu oses me renvoyer à la gueule la seule grosse connerie que j'ai faite durant notre relation et pour laquelle je m'en suis assez voulu tout seul sans que toi tu ais besoin d'en rajouter encore aujourd'hui alors que notre couple recommençait à aller bien!"

Voilà.

 C'est finalement sorti et ça me fait tellement de bien que je me demande comment j'ai fait pour garder tout ça en moi pendant autant de temps.

"J'ai besoin de toi moi," j'ajoute en enchaînant dans ma lancée, "mais je n'ai pas besoin que tu me rappelles mes erreurs à chaque fois que tu en auras contre moi."

Il semble s'être calmé mais il me regarde toujours méchamment et je me lève du lit parce que je n'ai tout simplement pas envie de rester dans la même pièce que lui pour le moment. J'ai envie de lui montrer que je ne prends pas ça à la légère.

"Je vais prendre l'air."

Et je sors simplement sur le petit balcon de la chambre parce que je ne connais pas la ville dans laquelle nous sommes assez bien pour me permettre de m'y balader dans la nuit.