Chapitre 60

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Point de vue de Morgane :

Ne rien comprendre. Ne pas savoir effectuer une tâche. Sa à l'air pourtant si simple. Mais parfois les gens te donneront l'impression que tu t'impose tes propres limites et que tu refuse de travailler.
C'est exactement le sentiment que je ressens en ce moment.

J'ai l'impression d'être nulle, très nulle comme si toutes mes compétences s'étaient envolées. Et pourtant, on est pas obligé de savoir tout faire dans la vie. Mais la... Je me sens vraiment incapable de faire ce qu'elle me demande. Je reste figée devant l'évier, le regard fixé sur cette obstacle.

Cette fois, mon père n'est pas la pour me traiter d'idiote. J'ai l'impression soudaine que mes actes eux même veulent dévoiler ma nullité au grand jour.
Je suis donc nulle... Peut être même à un point que je n'imagine pas...

" La mère : Hey , pourquoi tu pleure ? Qui est mort ???

Moi : .....

La mère : C'est quoi ce silence? Sorcellerie ?? "

Je ne répond pas . Ma voix est figée. Il n'y a que les larmes qui répondent en tombant subitement sur l'évier. J'arrive pas à me contenir, face à ce sentiment. Je suis pas nulle....

" La mère : Tu pleures quoi ?

Moi : .....

La mère : Oh.... Mégane... "

J'étouffe un sanglot mais mes larmes ne font que couler. Soudain, Je sens de grands bras entourés mon dos. Une soudaine vague de chaleur envahi ma nuque. Je frisonne de surprise quand soudain une voix douce se rapproche de mon oreille.

" La mère : Ma fille... Tu ne sais pas cuisiner....

Moi : .....

La mère : Tu ne sais pas cuisiner, même faire du riz, tu ne sais pas. Je sais. Ton pouce tremble encore quand tu attrape la casserole. Tu n'a pas l'habitude , n'est ce pas ?"

Une honte involontaire qui se forme alors en moi. J'essaie de lui répondre mais mon coeur m'en empêche. Pourquoi j'ai honte de sa ? Je sens que la joue de la Mere est tout près de mon oreille . Sa poitrine est collée entre mes omoplates.
Sa voix vibre une deuxième fois comme une chanson douce dans mes oreilles.

" La mère : Dis moi la vérité.

Moi : Je... Je.... Je.

La mère : Le "je" est fini ou ?

Moi : Ok... Je ne sais pas cuisiner.

La mère : C'est pour sa que tu pleure ?

Moi : Je sais juste patisser. C'est tout. "

J'ai un soulagement qui me prend tandis que je sens la chaleur de la mère s'éloignait de mon dos. Je savais pas que cuisiner me mettrai autant dans tout mes états. La mère se place alors juste à côté de moi et me lève le visage.

Mes yeux sont encore gorgés de larmes.

" La mère : Ma fille... Tu ne vas manger des gâteaux toute ta vie. À part si tu veux être constipée, mais tu dois savoir cuisiner. Dans la vie , y'a souvent des moments où tu seras seule et devras agir seule pour faire face au monde et à ses problèmes.
Si tu ne sais pas cuisiner, tu mourras.

Moi :.... C'est vrai.

La mère : Je ne te demande pas d'aimer cuisiner, ma fille. Cuisiner c'est un devoir vital pour la survie de homme. C'est grâce à la nourriture que l'on vit. Tu dois apprendre tout sa pour toi. Pas pour moi. Tout ce que tu vas apprendre ici, sa doit te servir pour toute ta vie . Le ménage, la cuisine.... . Agis comme si tu devais être seule à chaque fois. La maison c'est un centre de formation pour la vie. Alors il faut continuer d'apprendre... Même ce que l'on aime pas . On ne peut pas faire tout ce qu'on aime dans la vie. C'est la vie qui nous impose ce que l'on doit aimer."

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