Chapitre 4

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- Non, mais ça va pas la tête! s'exclama Kaylia en arrachant les documents de la main de son collègue.


- Désolé, mais les associés demandent des réponses concernant votre projet. Son assistante déposa délicatement son café et son croissant sur son bureau.


- Alors faites les attendre davantage. Kaylee soupira légèrement en s'écrasant sur sa chaise. Ce n'est pas du jour au lendemain qu'ils auront une solution à leur crise financière. Ils veulent une solution sans analyse de leur cas, ces crétins.


-Voulez-vous que je reporte votre réunion à deux semaines, Madame Bridges?


- Ce serait formidable de votre part, Angela. Elle prit un morceau de son croissant et continua à taper son rapport. Je vous remercie de votre patience à mon égard, ils commencent sérieusement à me taper sur les nerfs. Kaylee prit une pause avant de s'adresser encore à sa collègue. Je ne vous le dis pas souvent, mais vous faites un excellent travail. Elle lança à son assistante un délicat sourire puis se plongea dans son travail.


- Vous faites aussi un excellent travail Madame Bridges. Elle continua sa route vers son bureau, laissant Kaylee seule et épuisée de cet demande et de cette pression que ses supérieurs lui mettent.



| AFTER WORK ||


- Juliana, j'en peux plus! Ce job me rend dingue. Elle prit une autre gorgée de son cappucino puis déposa brusquement sa tête sur le comptoir.


- Tu vis une des meilleures vies de tout mon entourage, Bella. Tu travailles dans l'une des entreprises ls plus renommées de Los Angeles. Tu es extrêmement jeune et tu as réussis à avoir plus de diplômes que la plupart des gens que je connais. Donne-toi un peu de crédit! Elle lui prit la main et lui souria.


- Je sais que j'ai une cervelle, mais c'est pas assez pour régler tout mes problèmes relationnelles. répliqua Kaylee en pointant sa tête.


Juliana ne put que rouler ses yeux face à ces propos. Elle connaissait bien sa meilleure amie: argumentez avec elle n'abourtira jamais nulle part quand elle se met dans la tête qu'elle aura toujours le dernier mot. Elle se contenta simplement de changer le sujet en mentionnant sa récente rencontre avec Zain.


- Alors, comment il va ton artiste?


Elle leva légèrement les yeux et souria.


- C'est toi qui le suit sur Insta, tu devrais le savoir, non?


- Je suis sérieuse! glissa-t-elle en la poussant et en riant délicatement. Qui aurait cru que tu deviendrais sa muse.


- On a eu une scéance et il était bloqué.


- Tu l'as aidé, j'espère? dit-elle sérieusement.


- Je l'ai conseillé. Elle mit l'emphase sur le mot ''conseillé''. Comme me le faisait mon père. 


- Parlant de ton père, tu lui as dit?


Kyelee senti chaque membre de son corps se contracter davantage par une vague de frisson.


- Lui dire que son seul enfant ne compte pas retourner en France et ne veut plus jamais entendre parler de lui et de sa jeune femme? Je ne froise pas les sentiments des autres si c'est ça ta question, contrairement à lui.


- Kaylee, c'est ton père tout de même! Tu ne crois pas que tu devrais faire un effort pour le pardonner?


Elle se tourna vers Juliana en gardant une allure sérieuse.


- Tu te plains que je ne sors jamais avec aucun homme, mais tu n'as pas encore compris que je suis à peine capable de faire confiance à l'homme qui a aidé mère a créé une vie sur Terre? Elle but par la suite son café.


- Tu ne laisses même pas la chance aux autres de te montrer une nouvelle perspective.


- Je n'en veux pas de leur perspective. Ce n'est pas un homme ni une femme qui me fera changer ma vision des choses. Juliana fit signe à Kaylee d'arrêter de parler, mais elle ignora complètement les gestes de sa meilleure amie. Aucun peintre, aucun écrivain et aucun artiste me feront penser autrement. Les hommes sont tous les mêmes et j'en ai assez de toujours me faire poignarder par leur malhonnêteté.


Kaylee se leva brusquement tout en prenant son sac à main puis vit un Zain qui lui semblait confus. Il lui fallut quelques secondes pour détourner son regard de cet artiste. 


Elle continua gracieusement, d'après l'artiste, son chemin vers son appartement. 


Une perspective qu'il semblait déterminer à démolir.


Modern Art » z.j.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant