7H55
- Comment ça, vous voulez un jour de congé en plus ? Vous avez déjà le dimanche et vous ne travaillez pas la nuit, c'est pas suffisant ?
Même avec le plus grand respect que j'avais pour lui, Guillaume commençait sérieusement à me taper sur le système.
- Je veux juste mon samedi de libre ! criai-je
J'hoquetai de surprise. Je plaçai une main devant ma bouche, en m'excusant :
- Je... Je ne voulais pas être...
Mon boss balaya mes excuses d'un geste de la main et se pencha sur son bureau, les coudes sur la table.
- J'ai un deal à vous proposer.
Je soupirai.
- Allez-y.
Je m'attendais au pire.
- Vous avez droit à deux jours de congé, et je vous augmente.
Je fronçai les sourcils.
- Et l'arnaque, elle est où ?
Il sourit, dévoilant une rangée de dents blanches parfaitement alignées.
- Je ne vous demande qu'un bisous.
- Un ... ? Mais...
Ce type était complètement taré.
- Vous n'aviez pas une femme, vous ?
Il leva les yeux au ciel.
- Elisa, si vous pouviez m'embrasser, je serai l'homme le plus heureux au monde. Vous n'imaginez pas à quel point ça me libérerai.
Je fermai les yeux et me pinçai l'arrête du nez. Voyons les pour et les contre. Guillaume n'était pas trop mal, pour son âge, et si ça permettait d'avoir mon foutu jour de congé...
- D'accord. Je vous préviens, le deal commence aujourd'hui. Je prendrai vendredi et samedi comme jours de congé, que ça vous plaise ou non.
Il haussa les épaules. Je me penchai au dessus de son bureau et l'embrassait.
- Merci, Elisa. Vous me rendez un grand service.
Complètement taré.
- À dimanche !
Je claquai la porte et sortis. Le vent me fouetta le visage et je pressai le pas pour être chez moi le plus vite possible.
À peine avais-je franchi la porte de mon appartement que mon téléphone fixe sonna. Je laissai le répondeur se déclencher. Je retirai mes chaussures, tout en écoutant la voix masculine qui laissait le message :
- Mademoiselle Towner, vous êtes en danger. Je... rappelez dès que possible.
BIIIP.
Je devais l'avouer, le démarchage téléphonique était imaginatif.
VOUS LISEZ
First Lady
VampireMa tête, lourde, reposait sur un plan de travail en granit et du sang coulait sur ma robe blanche. Qu’est-ce que je faisais ici ? Moi, Elisa Towner, 24 ans depuis mercredi -on est quel jour déjà ?-, rêvant d’un restaurant connu mondialement, et par...