Un verre casé, une sœur camée difficile à contrôler, un père absent depuis bien trop longtemps, une mère bien trop occupée à travailler et briller auprès de ses voisins, faisant passer une image de famille bien trop parfaite aux yeux de tous, mais personne n'aurait pu ne serait-ce que une seule seconde en pénétrant dans cette sublime baptise, comprendre que les Styles étaient partit en vrille. Se raccrochant à de vagues souvenirs, le cadet navigue en vain à travers les problèmes, lançant des appels à l'aide dans le vide, personne pour l'entendre, une maladie à son apogée, une adolescence gâchée.

Une goutte dévala sur l'arête du nez en trompette du propriétaire des soyeuses boucles brunes, une autre fit de même et ainsi de suite. Dehors depuis un certain temps, à fuir la dure réalité restée à l'intérieur de la baptise. Son carnet, recouvert d'une fine couverture en cuir et d'une lanière afin de garder ses plus grands secrets, ainsi que ses plus grandes peurs, calé entre ses deux longues et fines jambes. Harry le referma rapidement avant de les rapprocher près de lui afin de se protéger du froid en préservant le restant de chaleur corporelle. Un long soupire s'échappa d'entre ses fines lippes qui avaient tourné au mauve causé par la fraîcheur extérieure.

La lumière des phares d'une voiture furent projetés dans les fenêtres de la demeure familiale, le copain de Gemma comptait une fois encore la déposer inconsciente sur le paillasson puis de se retirer dans sa luxueuse boîte métallique, fuyant. Et comme chaque soir, le propriétaire des prunelles émeraudes fit couler de l'eau tiède dans la baignoire avant d'aller récupérer le "cadavre" de son aînée, de la plonger dans l'eau afin de la rafraîchir ainsi que de la laver ; il savonna ses bras piqués, son nez où un restant de poudre blanche traînait, pour finir par savonner le restant de son épiderme. Une fois propre, le jeune homme la fit glisser sous le draps en position latérale de sécurité, au cas où si elle décidait de vomir ses tripes, puis il déposa un doux baiser sur son front.
C'était devenu une triste routine pour l'adolescent, sa mère ne se doutant de rien, mais surtout, ne voulant rien savoir.

Le lendemain, Harry s'était finalement rendu à son cours de théâtre. Des énormes poches violettes, légèrement bleutées, avaient désormais prit place sous les deux belles iris émeraudes du bouclé. Il avait prit soin de s'éloigner le plus possible de ses camarades et s'était approprié la chaise la plus en retrait.
La deuxième sonnerie retentit, et ce petit homme qui possédait une très haute renommée pénétra dans la salle. Ses prunelles océaniques balayèrent rapidement tous les visages boutonneux puis s'arrêtèrent quelques secondes sur le jeune Styles, et un fin sourire vint se placer sur le faciès du bel Adonis.
Son pied rencontra le sol dans un bruit sourd afin d'attirer l'attention de tous ses élèves. Puis le professeur Tomlinson les fit se lever et marcher sur le plateau avec le regard à l'horizon, au fur et à mesure, il leur indiqua un état d'esprit à interpréter, la fatigue, la colère, etc.
Par la suite, Louis leur fit lire une des scènes de la pièce qu'ils allaient jouer tout en prenant attentivement des notes sur leur niveau de jeu, puis soudainement, une idée lui vint en tête.

« - Jessica j'aimerais que tu interprètes Roméo dans cette prochaine lecture, et j'aimerais que chacun vôtre tour, les personnes qui se situent sur la droite, vous lisiez un vers de Juliette. »

Déclara-t-il de sa belle voix masculine avant de faire les coups au sol pour réclamer le silence.

Ses élèves interprétèrent avec beaucoup de difficultés à se concentrer ce qui agaça fortement le bel Adonis qui décida de coller tous les élèves n'ayant point de patience concernant sa discipline.

« - À vrai dire, j'aime beaucoup rire. Mais concernant le théâtre, il en est hors de question. C'est pourquoi vous reviendrez tous samedi matin. J'ai fais mon choix pour les rôles, vous les trouverez sur le tableau d'affichage lundi matin. Aller, dégagez moi ces têtes dépités d'adolescents boutonneux pleins d'hormones, vous me dégoûtez. »

Les jurons volèrent à travers la salle, et le professeur Tomlinson claqua la porte très fortement, violemment, n'étant pas d'humeur.

*

C'est vêtu d'un long sweat-shirt, d'un jean slim ainsi que de ses vieilles boots Chelsea trouées de partout que Harry découvrit la liste des rôles. Son sang monta très rapidement à sa tête en découvrant le rôle qu'il allait désormais interprété à la fin de l'année scolaire devant tous les élèves de l'établissement. Le propriétaire des belles boucles brune bouscula brutalement tous les élèves qui étaient regroupés derrière lui pour découvrir les rôles, et il récolta quelques insultes.
Harry entama une marche très rapidement jusqu'à la salle des professeurs et entra sans toquer, il découvrit alors le professeur Tomlinson entrain de se prélasser, une tasse de café fumante entre les mains.
Toute la salle se tut pour observer l'élève qui était interdit d'accès dans cette pièce, Harry s'avança et bouscula la tasse sur les vêtements du mécheux.

« - Vous vous êtes bien foutu de ma gueule. »

Déclara-t-il avant de sortir en courant de cette pièce puis de l'établissement. Le petit mécheux aux orbes océaniques courrait à ses trousses en vain, ayant de plus petites jambes.

C'est une fois sur le parking que le mécheux cria à l'adolescent de s'arrêter puis le jeune anglais s'approcha petit à petit ne voulant pas l'effrayer, comme l'on ferrait avec un animal pour ne pas qu'il s'enfuit.

« - Harry, calme toi. »
« - Vous me connaissez très bien monsieur Tomlinson, et vous vous en servez pour le retourner contre moi. De un, vous me donnez un rôle important alors que je suis même pas foutu adresser quelques mots à mes
camarades. Et vous osez me donner un rôle de fille en plus de ça ? C'est quoi vôtre putain de but, vous voulez que je me fasse ridiculiser devant tout l'établissement, que je sois le sujet des moqueries à chaque pauses ?! On arrête les conneries monsieur "je-suis-plus-fort-que-tout-le-monde", j'arrête de suivre vôtre putain de cours dès aujourd'hui. »

Cria le jeune bouclé, hors de lui. Mais la seule réponse qu'il recevait de son professeur était un ricanement suivit d'un sourire espiègle ce qui augmenta la colère du boutonneux.

« - Vous vous foutez de ma gueule en plus de ça ? Je sais vraiment pas ce qui me retient de vous en décrocher une. »

Et là, le professeur partit en fou rire, alors le propriétaire des prunelles émeraudes mit sa menace à exécution, et le frappa d'une telle puissance, que son faciès se retourna. Quand le jeune anglais fan de littérature, se retourna, ses lippes rosées s'étirèrent en un fin sourire.

« - Tu as une très bonne droite, Harry. Maintenant tu dois être calmé, aller, viens, je te raccompagne chez toi. »

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Salutations. Je voulais poster ce chapitre depuis longtemps. Désolée pour le retard, vous allez certainement être déçu-e-s, je n'arrive plus trop à réécrire comme avant.

J'espère tout de même que le chapitre vous plaira.

Suite à 15 votes.

xoxo

- C.

My theater teacher. | l.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant