Jamais Peur

Ce Croisement

"On est toujours le jeune d'un vieux et le vieux d'un jeune"

Très souvent, je me dis que sourire pour cacher la vérité serait mieux. Je me dis aussi que parfois, faire l'hypocrite ne mène à rien. Vous savez le sentiment étrange quand vous ne savez pas choisir entre plusieurs choses, je le ressent. Je le ressent alors que moi, être vivant imparfaits, fait tout mon possible pour ravaler mes sentiments.

Mon sourire est très rare, voire même inexistant. Pourtant j'avais souhaitée devant cette étoile filante de ne rien laisser apparaître. J'aurais dû être plus explicite.

Aujourd'hui c'est au tour du groupe D de m'embêter. Je les surnomme et les classe par groupe, ne me préoccupant pas des prénoms donnés par des individus nommés "parents".

Le groupe A est rempli de garçon se croyant supérieurs. Le groupe B est rempli de fille se trouvant magnifique. Le groupe C est un groupe mixte rempli d'inintelligent. Le groupe D est le groupe que je préfère, qui s'énerve facilement, qui est composé de quelques sauvages ne sachant qu'aboyer. Mixte aussi. 

Dialoguer.

-Tu es moche. Fit l'un d'entre eux.

-Merci, toi aussi. Dis-je.

-Ce n'est pas un compliment. Me répondit un autre.

-Merci, toi aussi. Répétais-je.

-Arrête. Continua une personne de derrière.

-Merci, toi aussi. Rerépétais-je.

-Tu m'énerve. Dit un autre.

-Merci, toi aussi. Rererépétais-je.

Leur dernière "parole" fût un doigt d'honneur qui m'enchantait d'une manière inexplicable. 

-Merci, toi aussi. Criais-je.

Ils sont déjà bien loin. Quel dommage. Un peu de divertissement n'aurais pas été de refus.

Mon téléphone sonne.

Numéro inconnu. Décrocher.

-Oui?

-...

-Vous savez, vous perdez beaucoup de crédit comme ça.

-...

-Au revoir.

-...

Raccrocher.

Je pourrais mettre mon téléphone sur : *Ne pas accepter les appels inconnu(e)s* mais le mystère ne me déplaît pas . Bien que la personne au bout du fils m'appelle depuis bien longtemps, je ne cherche pas plus loin. A quoi bon? Il m'amuse juste. Mon téléphone vibre sous l'effet d'un appel. Je regarderais dans quelques instants. Je réfléchis là!

Vous savez, l'impression que vous avez de moi à cet instant est délibérément insensée. Je ne suis pas une petite fille joyeuse. Je suis la fille froide à tout approche mais qui déteste les gros-mots. Je ne suis pas la fille recevant des messages non-stop. Je suis la fille qui vérifie son téléphone pour se prévenir qu'elle est seule. Je ne suis pas la fille à maman. Ni à papa d'ailleurs. Je suis la fille qui n'accepte pas ses "parents". Qui n'en veut pas. Mais qui les aime. Ça devrais être le contraire. Je ne suis pas la fille qui se cache derrière son petit-ami. Je suis la fille qui n'a peur de rien. J'étais celle qui pouvais prendre tout le monde sous ses ailes, par gentillesse, par amour, par solitude. Mais je suis aussi la fille qui sait ô combien ce monde est cruel. Car la fille possédant tout ces sentiments positifs est maintenant loin de ses ailes. Ses ailes mangés crue par ces personnes prenant le bras au lieu de la main.

 Je ne peut même pas me décrire complètement. Je suis vraiment compliqué en fin de compte. Disons qu'en simple je suis la méchante innocente. Pas très simple tout de même. J'ai soudainement l'impression que rien ne mène à rien. Que tout ramène à rien. Et que même tout peut débuter avec rien.

Quand j'y repense.. Les quelques instants pour l'appel... C'est raté. Après avoir constaté que le responsable du dérangement n'est autre que le parfait inconnu, j'ai recherché la date de péremption de ces appels sans but. Déjà que son numéros m'est caché. Je devrais arrêté. Et je vais le faire. Quoi de mieux que d'oublier cette mascarade. Mon téléphone vibre pour un SMS cette fois. Étrange au plus haut point.

SMS. Regarder.

-N'y pense pas.

Pensée à quoi? Et maintenant on sait lire dans les pensées? C'est une grande provocation de me dire ça. On ne m'ordonne rien à ce que je sache. Je supprimerai cette personne de ma vie. De toute manière, une chose inexistante à mes yeux ne prend pas moins de deux secondes  pour disparaître. Et au faite.. Je peux avoir son numéro. Enfin. Même si ça ne mène à rien. Autant finir sur des bonnes -Ah! Ma main!

-Ah! Purée de chez...

Ça brûle! Mon téléphone brûle! Quoi de plus normal...Mais pourquoi- Non! Le numéro! Et de la télékinésie à présent.

-Mon téléphone... Le numéro... Tête de...

-Pas de gros mots, beaucoup d'amour. Me stoppa une voix provenant de derrière moi.

-Ça ne vous regarde pas. 

-Tout ce qui te regarde, me regarde.

-Non. Fis-je sur le ton du défi. J'allais me retourner afin de voir le visage de la personne à qui je parle. C'est impoli.

-Ne te retourne pas.

-Un inconnu me tient les épaules de derrière. Le but s'il vous plaît? 

-...

-Moi j'y vais. Dis-je en avançant droit devant afin de retourner chez moi.

Sérieusement..Un inconnu comme les autres. 

-Ton téléphone.

Je rentre finalement chez moi sans lui répondre. Je devrais principalement me focaliser sur le déroulement des choses. Je regarde ma main une fois la porte à moitié détruite de ma maison fermée. Une trace est visible. Une petite trace de rien du tout. Une petite cicatrice de plus sur mon corps.