Allez Tous Vous Faire Foutre !

9 0 0
                                    


-Outch...Un peut trop direct. Mais vous l'avez cherché. Foutez-moi la paix. J'ai fais mes choix et vous n'avez rien à me dire !
Marre que tout ce qui m'arrive soit dicté par vous. Il faut toujours que ce qui demeure du privée soit rendu public !!! Ayez un peu de bon sens, merde ! Et puis ferme ta gueule, toi qui veut rendre service à tout le monde sans écouter ce qu'ils ont à dire ! Mère Theresa t'emmerde à l'heure qu'il est !

-Ça suffit !

-Ne l'interrompt pas, chérie.

-OUAIS ! Ne m'interrompt pas, "chérie"... Vous faites chier avec votre train de vie normal ! La vaisselle toujours faite. La lessive programmé le week-end. Prendre une douche tous les matins et tous les soirs, même les jours fériés histoire de gaspiller de l'eau ! Ça me saoule, la normalité. Vous voulez à tout prix que ma vie soit aussi ennuyeuse que la votre ! Moi, je veux pouvoir me réveiller tôt le matin et manger des brochettes de poulets au petit déjeuné. Je veux pouvoir m'allonger à même le sol pour suivre mes cours d'anglais. Je veux pouvoir m'asseoir par terre dans la salle d'attente du médecin. Je veux vivre de musique et passer mon temps à dessiner pendant que vous vous casser le cul au travail tous les jours pour gagner le SMIC ! Je veux pas me forcer à gagner de l'argent. Je VEUX PAS D'ARGENT ! C'est du papier qui divise les hommes et qui a rendu payant ce qui était gratuit ! Je veux pouvoir écouter une chanson et fermer les yeux sans passer pour une trisomique. D'ailleurs, c'est le PIED d'être trisomique ! Eux, ils en ont rien à foutre de la rationalité et de la normalité. Et personne ne leur en tient rigueur. J'aurais du naître trisomique; vous m'auriez quand même bourrés le crâne avec vos belles valeurs sauf qu'à la différence de maintenant, vous auriez parlez à un mur !

-Bien...Tu voudrais...ajouter quelque chose ?

-Quoi ? Tu n'en a pas assez entendu !? Et de la bouche de ta propre fille qui plus est !

-Chérie...

-Tu es désespérant. Tu la laisse nous insulter alors que nous sommes ses PROPRES parents ?!!

-Ouais, vous êtes mes parents, et alors ! C'est pas parce que vous portez ce titre que je dois vénérer votre nom. On a autant chance de tomber sur des parents formidable que sur des cons. Et j'emmerde les règles de bienséance !

-Inadmissible...

-C'est noté... Autre chose ?

-Tu veux un mot pour la fin ? Écoute ça, "maman" : si j'avais voulu te prendre ton mec, croit moi qu'il y a bien longtemps que je l'aurais fait. Mais il faut vraiment être une pure imbécile et extrêmement conne pour penser que sa fille puisse draguer son mari. Mais le compliment y est ! Parce que contrairement à toi, les gens ne se plaignent pas de vivre avec moi ! Et avec ta mentalité et ton caractère de merde, ça m'étonnerais que tu passe le cap des 50 ans en COUPLE !
Si à la place de fumer un joint, tu fumais une carotte, je suis certaine que tu serais plus aimable !

À ce dernier mot, j'ai ouvert les yeux, pleine de sueurs froides et les membres tremblant. Mon beau père est passer voir si j'allais bien d'un rapide coup d'œil. Je lui est dit "bonjour" pour ne pas l'inquiéter. Par la suite, je me suis levée, rendu à la cuisine, et j'ai pris un morceau de pain avec du beurre. J'aime ça, le beurre.
Après m'être assise à table la tête encore ailleurs, j'ai entendu la porte de la chambre de ma mère s'ouvrir comme quelqu'un d'énerver l'ouvrirait. Elle a longé le couloir et après m'avoir jeter un regard noir, m'a dit:

<< On a un compte à régler. Je ne suis pas ta copine jeune fille. Je vais t'apprendre à me respecter. C'est ma maison, ici ! Et si t'es pas contente, tu dégages de chez moi ! >>

C'est à cet instant, bouillonnant de rage, qu'un tas de mots se mélangeait dans ma tête. Des injures, des vérités, une immense colère qui ne demandait qu'à sortir. Alors j'ai pris mon courage à deux mains et je lui ai dit.

<< Oui maman. >>

Oui. Maman.
Car il en faut du courage et de la patience pour "rester à sa place". Et persévérer l'équilibre conventionnel d'une dite "famille".
Il en faut du courage pour ne pas dire tout haut ce qu'on pense tout bas.








Histoires Complètement PresséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant