Chapitre 68

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*PDV de Cameron*

Je descends de la voiture. Je traîne des pieds en faisant retarder l'échéance au maximum. J'aurais tellement aimé qu'elle me prenne dans ses bras pour me rassurer, pour me dire que ce n'est qu'un cauchemar.

Lucas: Je sais que c'est dur Cameron mais faut y aller, dépêches-toi.

Je soupirai de désespoir et relevai la tête. Je me dirigeais vers ses parents, j'essaie de me donner du courage mais en vain. Lorsque j'arrivais enfin près de ses parents, sa mère me remarqua. Elle me prit immédiatement dans ses bras. Je la serrai en retour. Elle pleurait, beaucoup. Je sentis des bras se rajouter à ceux de sa mère. C'était son père.

John: Allez, mon grand. Ça va aller. C'est dur... mais on va s'en remettre. C'est ce qu'elle voudrait, elle ne voudrait pas qu'on se morfonde. Elle voudrait qu'on soit tous fort.

Moi: Oui, je sais...

Je sentais des larmes couler sur mes joues que sa mère essuya tendrement de son pouce. Je déteste être vulnérable à ce point.

Anne: Ne pleure pas Cameron, reste fort. Je sais que c'est dur mais...

Elle-même ne respectait pas sa demande, elle éclata en sanglot et me prit dans ses bras. Je la serrais le plus fort possible sans lui faire mal. Je la lâchais enfin quand son père nous dit que la cérémonie allait commencer. Je me dirigeais donc avec lui vers la voiture funéraire, où reposait son cercueil. Mes larmes recommencèrent à couler mais je ne les essuyais pas. Je me mettais du même côté que son père, en face de son cousin et de son oncle. Nous nous penchions pour attraper les poignées et le soulever pour l'emmener dans l'église. Sa mère était déjà installée tout devant. Lucas aussi mais plus vers le fond.

Lorsque nous entrons au moment où la musique commence, tout le monde se retourna vers nous. Nous avancions tous en rythme de la musique. Lorsque enfin, nous étions devant l'autel, nous déposons le cercueil et l'ouvrons. En la voyant, je ne pus retenir mes larmes. Elle était tellement belle avec ses cheveux qui entouraient son visage, elle avait l'air paisible. Quelque chose qui aurait dû me marquer en temps normal mais qui ne me choque pas à ce moment, c'est sa couleur. Elle n'est pas aussi pâle que je l'imaginais. Ils ont dû mettre le paquet en maquillage. Je sais qu'elle n'en a pas besoin. Elle est belle en toutes circonstances. Une fois le cercueil bien placé, je partis m'asseoir avec les autres membres de sa famille. Au début, je n'avais pas accepter de m'asseoir à leur côté, je ne pensais pas le mériter. D'ailleurs je ne le pense toujours pas, mais sa mère a beaucoup insister pour que je m'assois avec eux, je n'ai pas pu lui dire non. Je m'assois donc avec eux et la cérémonie commence enfin.

À la fin, quelque personne passe pour parler d'elle. Enfin, vient mon tour de parler. Je sens un peu de stresse monter mais je fais comme si je n'avais pas cette boule dans le ventre. Je me lève et vais sur l'estrade.

Moi la voix un peu tremblante: Bonjour, je me présente pour ceux qui ne me connaissent pas. Je m'appelle Cameron, j'ai 17 ans. Je suis... enfin, j'étais le... copain d'A... D'Allia.

C'est la première fois que je prononce son nom depuis qu'elle est partie. J'inspire profondément.

Moi: Allia était, et le sera toujours, mon monde, mon tout.

Une larme roula sur ma joue. Je l'essuie rapidement.

Moi: Plusieurs personnes diront que c'est de ma faute. Je ne vous blâmerais pas là-dessus. Parce que, oui, c'est un peu de ma faute. Vous ne pouvez pas savoir comment cela me ronge de l'intérieur. J'ai l'impression que cela fait plus d'un siècle que je cherche quelqu'un qui me convient, qui me correspond. Et je l'ai enfin trouvé, il y a 10 mois. Mais à cause de moi, on se retrouve ici. J'aurais aimé que cela se passe dans d'autres circonstances. Au moment où cet anneau symbolique glisserait sur son doigt. Au lieu de cela, je suis en train de vous parler de ma flamme perdue.

Amour Sauvage - #Wattys2016Où les histoires vivent. Découvrez maintenant