Jour 3 (17:00)

7K 525 79
                                    

Je me précipite chez moi et, contrairement à mon habitude, je me mange pas mais je me dirige vers ma chambre et compose le numéro de mon père. J'attend quelques minutes et il finit par répondre.
-Phoebiana? Qu'y a t-il?
-TU N'AS PAS LE DROIT DE ME CHANGER D'ÉCOLE COMME ÇA PARCE QUE T'EN A ENVIE!!!
-calme toi. Je suis quand même ton père.
-tu n'es plus mon père depuis longtemps. Tu n'es que mon tuteur légal.
-tu as de très mauvaises notes et tu es tout le temps en retard en cours. Je t'envoie donc dans une école privée pour te recadrer.
-je ne suis pas obligée d'y aller.
-je sais mais tu le feras quand même. Tu nous as fait une promesse, à ta mère et à moi et tu vas la respecter
-NE PARLE PAS DE MAMAN!!!
-quoiqu'il en soit. Tu iras à cette école. Tu verras. Tu t'y feras. Je t'envoie les informations par mail. Passe une bonne soirée!
Je ne prend pas le temps de répondre et raccroche. Putain de bordel de merde. Je ne veux pas aller dans une école privée! Où tout le monde te juge et te rejette si tu n'es pas à la même classe sociale qu'eux. C'est pas pour moi cet endroit. J'étais bien dans mon école. J'imposais ma loi et les gens me respectaient. Maintenant tout sera à recommencer! Je ravale un sanglot. Non je ne peux pas pleurer.

Règle #8: pleurer c'est pour les faibles

Génial. Au revoir mon confort social et bonjour l'insécurité. Je n'ai aucune idée de comment se passera ma rentrée dans cette école privée. En plus, ce qui n'aide pas mon cas, je rentre quelques semaines après la rentrée. C'est sûr que tout le monde me jugera. Je soupire, frustrée. Je me change rapidement en pyjama et me couche dans mon lit, sans manger. Non je n'ai pas faim. Ce qui est extrêmement rare chez moi. En fait, il faudrait qu'on fasse de cette journée un événement important tellement c'est exceptionnel. Une fête internationale... Je m'endors donc. La peur au ventre. En appréhendant le lundi suivant où je devrai faire une deuxième rentrée.

***

Quelque chose me secoue le lendemain matin. Je décide de l'ignorer. Il va sûrement s'en aller quand il va voir que je ne réagis pas.

Quelques minutes plus tard, il continue toujours de me secouer.
-laisse moi tranquille connard, je grogne
-mademoiselle votre père veut que vous vous prépariez pour votre entrée à votre nouvelle école.
-putain de connard de mon cul de merde! Laisse moi tranquille bouffon.
Je lui donne un coup de pied à quelque part et je sais que je ne l'ai pas manqué quand j'entends des respirations plus fortes et rapides et quelque chose tomber au sol.

Bon. Enfin je serai tranquille! Je m'installe un peu plus confortablement et essaie de me rendormir. Quelques minutes plus tard, quelqu'un viens me si secouer à nouveau. J'ouvre les yeux rapidement, observe où je dois viser et donne un bon coup de poing dans le visage à cette personne. Celle-ci s'écroule sur le sol. Je me lève nonchalamment, l'enjambe et pars dans ma salle de bain.
-t'avais qu'à pas me réveiller connard!, je crie avant de m'enfermer dans ma salle de bain.

***

Je sors tranquillement de ma salle de bain et me dirige vers mon dressing. Il est très grand et possède une porte verrouillable donc je m'enferme dans cette pièce et me choisis des vêtements, les enfile et sors de mon dressing. Le gars est toujours là. Il se tient bien droit devant mon lit, qui est fait. Il a un œil au beurre noire.
-et toi bonhomme! Qui t'a dit de faire mon lit?
-je me le suis permis seul madame veuillez m'excuser voulez-vous que je le défasse?
-ben non laisse le comme ça! Qu'est ce que tu fais ici aussi?

Moi gentille? C'est la meilleure! (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant