Moi gentille? C'est la meilleure! (Terminée)

jour 19 (18:30)

-Mon père était vraiment exaspéré. Il a donc décidé les méthodes extrême... extrêmement vieux jeux, il a décidé de me marier. Il croyait que ça me recadrerait. Eh bien il a eu tort, j'ai été encore pire. Je me suis enfuie pour revenir une semaine plus tard. Il a alors compris que quoiqu'il ferait, je ne changerais pas. Il ne m'a plus jamais présenté de petites-amies, il ne me parlait presque plus. J'étais rendu sa plus grande déception, un boulet qu'il devait traîner avec lui le restant de sa vie. Un jour, il est venu un peu plus tôt du travail. Il est entré dans ma chambre alors que ça faisait plus de sept ans qu'il n'y était pas entré. Je me souviens encore exactement ce qu'il m'a dit;

-je pars Phoebe

Je n'avais pas trop pris le temps de l'écouter donc je n'avais que répondu de manière nonchalante

-pour combien de temps?

J'aimais le vois partir. Le plus longtemps possible était le mieux. J'aimais me retrouver seule. C'est pourquoi j'avais été plutôt heureuse lorsqu'il m'avait annoncé qu'il allait partir pour toujours. Qu'il ne reviendrais plus jamais à la maison. Ce n'est que la raison de son départ qui m'a mis dans une colère noire. Il avait demandé en mariage une autre femme et qu'il l'avait mise enceinte. Il est partis en Floride avec son autre femme. Avant qu'il ne parte pour de bon, je lui avais dit que si il s'en allait aujourd'hui, il ne serait plus jamais mon père. Il a quand même quitté, sans aucunes hésitations, sans remords dans son regard, la maison. J'ai tellement espéré qu'il lui arrive malheur, que quelque chose arrive à lui ou à sa femme de malheur... on dirait que le karma a exaucé mes souhaits. J'ai appris que le gosse qu'il avait eu avec sa femme n'était finalement pas le sien. Elle l'avait trompé depuis tout ce temps et n'était avec lui que pour son argent. Il avait voulu rentrer à la maison mais je lui ai interdis de le faire. Je l'avais prévenu. Il ne m'a pas pris au sérieux. Il a essayé pendant des années de se faire pardonner mais il n'a jamais réussi. Je lui en veux toujours autant et je ne cesserai jamais de lui en vouloir. Il a toujours eu le besoin de tout contrôler. Les derniers événements m'ont prouvé qu'il n'a pas changé. Je ne sais pas si je vais réussir un jour à oublier tout le mal qu'il m'a fait...

Nous restons plusieurs minutes en silence. Ce silence ne me pèse pas le moins du monde. Ça me permet d'essuyer les larmes qui ont décidées de couler. N'ayant pas fini mon récit, je reprends;

-À son départ, j'ai eu besoin de me libérer de toute la douleur qui m'habitait. J'ai écrit un tas de règles dans un cahier. 19 en tout. Je les ai toutes respecté... jusqu'à ce que tu débarque dans ma vie. Tu as tout bousillé. Je n'ai aucune idée du comment tu y es arrivé mais c'est arrivé.

-hum... je suis désolé? Dit-il avec un sourire en coin
-ta gueule je n'ai pas fini mon monologue. Alors où est-ce que j'en étais... ha oui! Tu m'as fait comprendre plein de choses mais la plus importante leçon que tu m'a apprise c'est que je pouvais encore aimer. Que je pouvais être aimée... je ne sais pas si je dois te remercier ou pas...
-t'inquiète. Je comprends que tu ne dois pas avoir l'habitude d'être polie...
-ta gueule connard! Je peux être hyper polie quand j'en ai envie. Non mais je veux dire que je ne sais pas si c'est une bonne chose que tu m'as appris à aimer et à être aimée...
-ha ben oui! C'est plus clair...
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