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« C'est pas Dylan. »

Mon cœur s'arrête de battre, l'espace d'un court instant. Je m'attends à entendre un grand éclat de rire, puis mon ami me rassurer en me disant qu'il plaisantait, mais ce n'est pas le cas. Mon cœur reprend son rythme, mais cent fois plus vite qu'auparavant. Je n'ose plus bouger d'un seul petit millimètre.

Le silence est assourdissant. Je prends une grande inspiration, la plus silencieuse possible, et, dans un élan de courage, je mets la main dans ma poche pour en sortir une boîte d'allumettes.

J'en craque une avec prudence.

Un faible halo de lumière vacillant apparaît, tout comme une sensation de chaleur au niveau de mes doigts. L'allumette n'éclaire presque rien. Seulement un visage. Le visage d'un garçon que je ne connais pas.

Des cheveux blonds, propres, bien coupés, coiffés, tout le contraire des miens, en somme. Des lèvres fines.

Mais surtout, des yeux sombres, d'une profondeur sans égal, exprimant un mélange d'étonnement et de chaleur humaine comme je n'en avais jamais vus auparavant.

Des yeux dans lesquels je suis en train de me noyer.

Je sursaute quand la flamme finit de consumer le petit morceau de bois sec, et qu'elle atteint la peau de mes mains tremblantes. L'allumette tombe au sol, sans un bruit.

La douleur aigüe de la brûlure et l'obscurité qui refait tout d'un coup surface me ramènent brusquement à la réalité.

Je donne donc un coup de pied en face de moi, atteins ce qui semble être le torse de mon adversaire, et d'après le vacarme qui suit, j'en déduis qu'il est tombé, assez violemment.

Il lâche un cri, mais, bien loin de m'en inquiéter, j'attrape en vitesse mon sac, légèrement alourdi, et je m'élance par-dessus la table sur laquelle il reposait.

J'essaye de courir tant bien que mal, me prenant les pieds dans des caisses, me cognant et trébuchant, mais j'ignore les bleus qui apparaîtront d'ici peu sur ma peau pour enfin arriver à la porte par laquelle Dylan a disparu, un peu plus tôt. Je tente de l'ouvrir, mais malgré tous les efforts que je peux faire, elle reste bloquée.

Je crie et cogne dessus, en vain, le cœur battant à tout rompre, alors que j'entends plusieurs bruits derrière moi, qui m'indiquent que l'inconnu s'est relevé.

« Dylan, ouvre cette putain de porte ! » je m'exclame.

Le vacarme se rapproche de plus en plus mais au moment où je m'apprête à donner un grand coup de pied dans la porte, celle-ci s'ouvre à la volée.

« Il se passe quoi ? J'ai trouvé la sortie... » commence la voix de mon meilleur ami.

Je le coupe en entrant dans la salle où il se trouve et en fermant violemment la porte derrière nous, m'y adossant comme pour ajouter une protection supplémentaire contre la personne qui m'a interrompue dans mon opération pillage.

Je respire rapidement et bruyamment. Dylan s'approche de moi, et pose une main sur mon épaule dans le but de me calmer.

« Wow, respire et explique-moi tu veux ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » répète-t-il, d'une voix douce mais ferme à la fois.

Je prends une grande inspiration.

« Il y'a quelqu'un là-dedans. » je lâche, en tapotant légèrement la porte sur laquelle je suis en train de m'appuyer.

Même si l'obscurité m'en empêche, je peux deviner l'expression d'étonnement et d'inquiétude qui se peint sur son visage. Il reste silencieux. Soudain, j'entends un grand fracas de l'autre côté de la porte, ce qui fait remonter le flot de panique que j'vais réussi à calmer quelques instants plus tôt.

« Merde. » laisse tomber Dylan, avant de me tirer vers lui, de prendre quelque chose d'assez imposant au sol, probablement une caisse, et de poser le tour devant la porte, en guise de barricade.

« On fait comment maintenant ? » je demande, la peur que je ressens dévoilée par les tremblements de ma voix.

« Prends ton sac, je sais où est la sortie. » répond simplement mon ami.

Je m'exécute, puis sa main prend possession de la mienne. Je le suis rapidement au fond de la pièce, qui est beaucoup plus poussiéreuse et délabrée que celle dans laquelle je me trouvais auparavant, mais également beaucoup moins encombrée. Nous arrivons devant ce qui semble être une porte de bois. Il s'apprête à tourner la poignée, mais je le retiens.

« Mais si il y'a une patrouille ? » je demande, dans un faible chuchotement.

Il secoue la tête.

« C'est du côté est, j'ai vérifié, y'a rien à craindre. » me rassure mon ami, avant d'actionner le loquet pour de bon.

La lumière du soleil est aveuglante pour mes yeux qui s'étaient habitués à la pénombre, mais nous n'avons pas de temps à perdre, alors nous nous mettons immédiatement à courir. Le côté est, c'est le côté ruines. Encore plus sale et détruit que tout le reste de la ville réunit. Cet endroit, je n'y suis jamais réellement entrée, je l'ai entraperçu pendant des missions de l'autre côté de la ville. C'est assez grand, la taille de deux ou trois quartiers. On dit qu'il est dangereux. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j'ai entendu dire qu'un immeuble s'était effondré et avait tué deux membres d'une patrouille. Bien fait pour eux, mais moi je ne compte pas finir ma vie comme ça.

Dylan et moi ralentissons la cadence de notre course lorsque nous sommes complètement au cœur des ruines. C'est sinistre, vraiment. Les murs restants sont éventrés, des briques cassées jonchent le sol, et de vieilles poutres pendent de ce qui aurait pu être un toit de maison. La chaleur commence à se faire ressentir, et vu les quelques gouttes de sueur qui dévalent le front de Dylan, je peux dire qu'il en est autant pour lui.

« On fait une mini pause. » lâche-t-il enfin, après ce qui paraît être une éternité de marche.

Je soupire de soulagement et tourne dans ce qui a un jour été une rue.

L'amas de débris créé une ombre que je bénis mentalement.

« Elles étaient bizarres ces caves. » je commence.

Il approuve d'un hochement de la tête.

« On aurait dit qu'elles étaient hors service depuis des années... » répond-il. « Tu crois que... »

Il se coupe tout seul et écarquille les yeux. Et avant même que j'ai pu le questionner, je sens quelque chose de froid et métallique pressé sur ma tempe, et une voix qui surgit de derrière moi :

« Un seul geste et elle meurt. »






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WOUW !!!! Encore un assez long chapitre !!!! C'est pour me faire pardonner d'avoir mis autant de temps à le poster !!!! Je suis désoléééééééée encore une fois, mais comme je l'ai dit, j'ai eu pas mal de soucis dans ma famille, et le niveau des cours s'est intensifié, si je peux dire ça comme ça !!!!

ENFIN BREF. ALORS ??? Vous en pensez quoi ??? Perso j'aime beaucoup la fin ! Mais que se passe-t-il vraiment.... TROP HÂTE DE VOIR VOS AVIS ET VOS THEORIES !!!

Alors please commentez un max pour MON GRAND RETOUR !!!!

Encore une fois, merci de me lire et de me suivre, ça me touche vraiment beaucoup, vous êtes des anges !!!!

Je vous aime mes omelettes !!!!

Mystery <3


Chaos Is A Ladder (Thomas Sangster)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant