A.M A.Mor

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Je poste cette partie de ma deuxième histoire "Rencontre" qui est un recueil d'OS écrit à partir de chanson (aller voir si vous voulez plus de précision) car de 1 j'étais assez fière de moi pour une fois et de 2 je pense que c'est important de revenir sur se sujet et de combattre le terrorisme comme on le peut chacun a son niveau et moi je choisi l'écriture. Bonne lecture et j'espère que sa vous plaira. #PrayforParis
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- A.M, One Direction, Made In The A.M, 2015 -

J'aurai aimé qu'elle reste jusqu'au matin. Juste pour voir son visage apaiser éclairé par l'aurore, seulement pour caresser sa peau couleur bordeaux encore tiède de la nuit.

La première fois que je l'ai vu, elle buvait un café, les jambes légèrement croisée se balançant sous la table de la terrasse. Elle lisait tranquillement un livre, un de ceux à l'eau de rose, un torrent impossible mais si passionnelle. Ses yeux suivaient les lignes courbés de cet amour d'un éclat plein d'envie. Un vent d'automne faisait recourbées les pages qu'elle tenait entre son index humide et son pouce. Son parfum fruité contrastait avec la fumé de son café et créait un mélange enivrant, addictif. Le rouge de ses lèvres laissait une trace sur la porcelaine de sa tasse à chaque gorgée et elle lapait d'un coup de langue la petite goutte qui s'échappait vers sa coupelle. On ne pouvait pas dire qu'elle était belle, elle était captivante. La grâce accompagnait ses mouvements et les sons qui glissaient contre son palais au fil des pages auraient envoûté les sirènes. Je ne suis pas sûr mais je dirai que ses iris étaient tout simplement brunes, pas d'un marron vulgaire et classique, ni d'un brun profond et séduisant. Ses pupilles à elle brillaient de rêve. Quand on la regardait dans les yeux, on devait apercevoir l'espoir et la vie. Uniquement un besoin de ressentir et de profiter de chaque instant, de savourer la chaleur du soleil et la douceur de la brume, d'aimer le bruit des larmes dans un mouchoir, d'apprécier le souffle de deux amants, d'admirer la mort lente d'un arbre en hiver et la naissance d'un bourgeon au printemps. La liberté.

Je ne me rappelle pas à ce jour avoir autant désiré quelqu'un. Elle avait embrasé mon corps d'un simple mouvement de tête pour remettre ses mèches rebelles. J'avais eu en une demi-seconde les mains moites et le ventre retourné par une inconnue. A ce moment là j'aurai voulu l'attraper par la main et la conduire dans un recoin sombre juste pour un baiser, un contact, une caresse. Alors que j'avançais machinalement les images d'une union profonde me hantaient. Je sentais les brûlures qu'auraient laissé ses doigts fins le long de mes omoplates. Ses lèvres si bonnes que j'en oublierait mon nom, son pouls agité contre son cou tendu. Je voyais clairement ses poings fermés autour des draps et ses jambes enroulées sur les miennes. J'étais comme en apnée dans mon fantasme alors que mes pieds l'un après l'autre m'éloignaient de se café où elle trônait. J'entendais nos murmures  et nos paradis, je goûtais au limite de mon désir.

La dernière fois que je l'ai vu, sa tasse de café était rougis par son sang et ses jambes écroulées sous la table renversé de la terrasse. Elle ne lisait plus rien d'autre que la violence qui coulait de sa poitrine et ses yeux vide suivaient le mouvement fatal des balles à travers son abdomen. Le rêve se transformait à chaque chapitre, à chaque mort, en un cauchemar réel. L'odeur métallique qui émanait du rouge autour de son corps embaumait l'air effaçant celle de la liberté, de sa liberté.

La délicatesse de l'impact de sa frêle carrure contre le pavé et la beauté de sa fin avaient retenti dans mes tympans aussi brutalement que le coup de feu qui l'avait abattue. Le désir exhalant de tout mon être s'était fendu jusqu'à la racine laissant s'éclairer ma haine. Ses battements cardiaques éteints envahissaient de silence notre nuit et nos gémissements se brisaient en cris de désespoir. Mes jambes n'étaient plus accroché au siennes mais couraient, loin des caresses de la mort, plus loin encore des fantasmes de ces terroristes.

J'aurai aimé qu'elle reste jusqu'au matin. Juste pour voir son visage apaiser éclairé par l'aurore, seulement pour caresser sa peau couleur bordeaux encore tiède de la vie.

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Voilà di vous avez compris cela reprend quelque peu les attentants du Vendredi 13 Novembre. Je n'ai pas eu l'inspiration pour mettre en scène des personnages issus des One Direction ou autres, c'est tellement horrible que je ne veux pas associé mes idoles à ça. 😪

J'ai dans le titre fait un jeu de mot...nul mais qui trouvait un peu de sens pour moi, c'est A comme Amor (amour) et M comme mort mais avec le "mor" de Amor... Compréhensible? 😗☺️

J'espère que ce texte vous a plût à lire comme il m'a plût a l'écrire, sachez que j'y ai mis énormément d'émotions et de larmes ayant perdu moi même deux amis... Je suis de tous coeur avec ceux qui ont perdu des proches également.

Je sais que je n'ai pas encore posté le chapitre 9 de "Hater" mais je n'avais pas le courage et l'envie de l'écrire. De plus un texte comme ça me paraît plus approprié aux sentiments qui animent la France en ces moments de deuils. Bien sûr je vais publié la suite juste après ne vous inquiétez pas. 😊

Laissez vos impressions, vos critiques, vos votes et le reste, je suis pas méchante, juste scandalisé pour le moment. 😅👊🏼🇫🇷 Partagez également et faire des pubs, ce n'est pas moi qui vais vous gronder pour ça. 😙

All of the love and the peace. Xx. A.

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