Chapitre 14: Besoin

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J'ouvrai les yeux lentement tout à fait reposée. Je n'avais pas dormi comme ça depuis bien longtemps. Je me redressai contre la tête de lit et levai les bras pour m'étirer. Un bâillement accompagna ce petit rituel matinal et je soulevai la couette d'un seul coup, sautant sur le sol. La moquette grise était froide mais agréable sous mes pieds, j'étais vraiment bien. La lumière du soleil levant réchauffait mes cuisses dénudées et un frisson de bien être descendit le long de ma colonne vertébrale. Je récupérai dans le carré de soleil ce qui traînait et me vêtis avec. Un sourire apaisé flottait sur mon visage et mon esprit était calme, totalement relaxé. En vérité je savais exactement pourquoi j'avais passé une aussi bonne nuit. Je m'en suis rappelé à la seconde où j'ai émergé des bras de Morphée. Harry.

Ce simple prénom dans ma mémoire me fit frissonner et mon sourire béat s'étendit encore. Comment avais-je fait pour en arriver là? J'étais niaise c'était sans dire mais au point de me décrocher la mâchoire pour deux syllabes? Jamais. Pourtant...

Un grognement masculin m'arracha à mes pensées matinales. Je tournai sur mes talons et me retrouvai accrochée à deux immenses forêts émeraude. Elles étaient profondes, envoûtante. Le noir qui les recouvrait hier avait disparu. Seul restait le plaisir, hantant son regard lorsqu'il descendit sur mon corps. Ce corps qui lui avait appartenu quelques heures plus tôt... Merde.

J'étais totalement incapable de faire le moindre geste. J'avais céder à ses avances comme on plie devant une boîte de chocolat. Il avait été mille fois meilleur pourtant. Ses larges mains avaient agrippé mes hanches, me déplaçant au-dessus de lui, à peine mes lèvres collées au siennes. Il était dur, très dur. Je le sentais à travers les draps contre ma cuisse alors que sa langue traçait le contour de mes lèvres gonflés. Mes doigts s'enroulaient entre ses boucles transpirantes et sans retenu les tiraient violement. Je l'avais désiré de tout mon corps, de tous mes muscles. Je me souviens de chaque détail, chaque son, chaque contact. Ses paumes caressant mon ventre tout en défaisant mon soutien-gorge sous son sweet, ses yeux aubruns fixant mes seins pointant à travers l'épais tissu et enfin ses dents les mordillant, l'habit gisant au pied du lit. Je sais qu'Harry aussi se souvient de la manière dont ma langue humide frottait contre sa verge, de sa poigne dan mes cheveux, s'enfonçant plus loin entre mes lèvres. Je sais qu'il s'en souvient quand il mord sa lèvre inférieure, retenant un soupir.

Toujours allongé, il me regarde ses fossettes creusant son visage amusé. Je veux parler, je veux lui dire que c'était bon, tellement bon. Son nez entre mes jambes, me titillant en chuchotant mon nom contre mon intimité, son index mouvant au rythme de nos respirations essoufflées. Je veux lui dire que là maintenant, tout de suite, à peine réveillé, je veux recommencer. Sentir sur mes papilles le goût de sa peau, transpirante de sexe, la forme de ses abdos contractés et la douceur de la fine ligne de poil qui descend vers sa ceinture. Je veux me jeter sur lui et son sourire narquois, je veux passer l'après-midi dans le creux de ses caresses à gémir son nom aussi fort que mon extase. Putain qu'il est doué.

"Bon, à ce soir 18h au stade de la ville pour le concert Harry"

Et je sors. Voilà. D'un geste de la main je sors, aussi simplement que si nous avions pris un café. J'en aurais bien besoin d'ailleurs.

J'entre dans ma suite et trouve le lit défait, comme je l'ai laissé hier. Je m'y assois, les couettes sont froide par rapport à celles que je viens de quitter. La pièce elle-même est plus froide. Aucune trace de baiser sur les murs, aucun échos de ses râles rauques sur l'oreiller. Les jambes en tailleur, je me laisse tomber en arrière, rebondissant sur le matelas frais également. Je croise les bras derrière ma nuque et scrute le plafond.

Je reste étendu ainsi, sur le dos, un moment. Assez longtemps pour commencer à paniqué d'ailleurs. Harry m'a eu. On n'a pas à proprement parler couché ensemble, on a seulement fait...les préliminaires ?

Ma main s'abat lourdement sur mon front, encore. J'ai complètement dérapé. Putain, mon plan à la base était de le blesser et voilà que je me suis retrouvé à le faire jouir au fond de ma gorge. Bravo. La prochaine fois j'évite de passer par là et je m'en tiens à mes projets initiaux. Sans contact de chair et échange salivaire.

Le pire, je crois, c'est que j'arrive à peine à me convaincre. C'est tellement grisant la façon qu'il a de m'effleurer, de me toucher, de me regarder. Le sexe c'est bon. Mais le sexe avec Harry...c'est bon.

Je me redressai, grimaçant au travail difficile de mes abdos et me dirigeai vers la fenêtre de ma chambre. D'un geste ample je l'ouvris tout en m'allumant une clope. Je laissai la fumé envahirent mes poumons tandis que le bruit extérieur envahissait mes tympans. Les klaxons furieux couvrait les couinements d'Harry, les voix passant devant l'hôtel remplaçaient la sienne près de mon oreille et le goût infecte du goudron m'enlevait celui si grisant de ses baisers.

J'en avais besoin de cette taffe.

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Hiii!!! Voilà le chapitre 14! Il est...nul je sais! Et en plus assez en retard quand même! 😅

Je m'excuse vraiment! Je trouvais pas l'inspiration et j'ai été un peu débordé entre mes TPE, ect. Sooo sorry!! 😁

Votez, commentez, partagez comme d'habitude vous êtes génial! ❤️👌🏼

Je vous dis à ce soir pour un nouveau chapitre afin de me faire pardonner! 😜 (pour de vrai cette fois,il est déjà écrit 😉)

All of the love. Xx. A.

* Autant que tu as besoin de son corps*

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