Looking For You (Tome 2)

Chapitre 2

Il devait être quelque chose comme minuit et demie et Mathilde ne savait pas quoi faire, elle tournait en rond dans son appartement. Elle ne parvenait pas à joindre Juliette et elle était plus qu'inquiète. Elle allait tenter une nouvelle fois quand on toqua doucement à la porte. La brune partit ouvrir et découvrit, derrière la porte, Tristan. Elle était éberluée de le savoir ici, sur son palier. Lui, était essoufflé et aussi rouge que le pull qu'il portait, caractérisant une folle course au milieu de Paris.

« Tris ? Qu'est-ce que tu fais là ? Rentres ! »

Le blond obéit et pénétra doucement dans le hall de l'appartement, balançant son sac à dos au sol, haletant doucement.

« Assieds-toi quelques minutes sur le canapé ! Je vais te chercher un verre d'eau. »

La brune partit en trombe dans sa cuisine et ramena un verre d'eau au jeune homme qu'il avala d'une traite. Elle n'attendait qu'une chose, qu'il parle. Avait-il des nouvelles de Juliette ? Pourquoi est-ce qu'elle n'était pas avec lui ?

« Où est Juliette ? Dit-il après avoir reprit son souffle.

-Mais... Tris. Juliette est partit te voir à Londres. Avouait Mathilde dans un soupir. »

Le visage du jeune homme se décomposa en une fraction de secondes. Pourquoi ne l'avait-elle pas prévenue ? Il se releva du canapé en regardant Mathilde d'un air fatigué.

« Je repars dans ce cas.

-Tris... Tu as vu ce qu'il se passe dans les rues ? Il y a eu un attentat, tu ne peux pas rentrer chez toi. Les frontières sont fermées jusqu'à nouvel ordre. »

Il retomba lourdement sur le canapé, éberlué par la nouvelle.

« C'est une blague, n'est-ce pas ?

-Je voudrai tellement que ça soit une blague, Tris. Avoua la jeune femme, s'asseyant à ses côtés. Tout ce que j'espère, c'est que ça ne va pas dégénérer.

-Comment ça ? Comment ça pourrait être pire ?

-Il pourrai y avoir une guerre civile Tris. »

Mathilde avait raison, la situation pouvait s'aggraver à tout moment. La pensée d'être au milieu d'une guerre civile lui procura un frisson. La brune voulut l'aider à ses changer les idées.

« Tu as faim ? Je peux te faire à manger si tu veux. Tu va rester ici jusqu'à ce que tout s'arrange, tu dormira dans la chambre de Juliette, d'accord ?

-Mmh... Acquiesça simplement le jeune homme, le regard dans le vide.

-Allez Tris ! Tu vas retrouver Juliette dans quelques jours, ne t'inquiète pas. »

Même la jeune femme ne parvenait pas à se convaincre de ses propres paroles. Comment est-ce qu'elle pouvait espérer rassurer le jeune homme si elle-même ne l'était pas ? Elle partit en direction de la cuisine, le chat sur les talons, en réfléchissant à un possible plat à préparer à Tristan. Qu'est-ce qu'on pouvait bien faire à manger dans ces coups de temps là ?