Les chroniques du sang

12. Doutes et vices intérieurs.

Nouvelle couverture ! Espérons que ça vous plaira :)

Nouveau personnage ! Attention mesdames et messieurs, je vous présente le beau et mystérieux Ilya !

J'ai travaillé dur sur ce chapitre, j'espère qu'il sera à la hauteur de mes efforts ^^

Point de vue narrateur.

Pour Ilya, la prison n'était certainement pas l'endroit rêvé où l'on puisse résider, encore moins en temps de guerre. Mais c'était ainsi, Ilya méritait ce qui lui arrivait. Une dizaine d'années plus tôt, personne - le connaissant - n'aurait imaginé qu'il puisse se trouver impliqué dans quoi que ce soit de dangereux et rebelle, Ilya était un petit garçon modèle, au comportement exemplaire et au bultin scolaire forçant le respect. Mais ça, c'était avant l'attaque vampirique sur leur village, Yellowknife quelques années avant l'attaque officielle sur New York. Ilya se trouvait dans un super marché accompagné de ses deux parents quand la vitre éclata brusquement, projetant sur lui et sa famille des morceaux de verre tranchants, en une fraction de seconde, des êtres bondirent à l'intérieur du supermarché, le sang gicla de tout part, y compris celui de ses géniteurs. Le jeune garçon avait réussit à s'en sortir indemne et s'échapper de justesse.

Ilya soupire, il s'en était peut-être sorti physiquement indemne, mais fût intérieur décédé, ce jour là.

Le vacarme de la prison lui donnait l'impression d'avoir tout le poids du monde sur la tête, mais il s'efforçait d'ignorer tout cela, il s'efforça d'ignorer les atrocités de son passé, d'ignorer les jacassements de ses compagnons de cellules, d'ignorer l'odeur de la terre après la pluie, cette odeur qu'il n'avait pas senti depuis plus d'un an...

- Je veux que tu me dessines ça, mon garçon.

Un petit homme doté d'une calvitie et d'une épaisse moustache poivre-sel se tenait debout dans son uniforme de tolar orange, en face d'Ilya qui lui, était allongé sur son lit de métal, bras croisés sous la tête, contemplant le plafond usé par l'humidité en essayant d'imaginer comment serait le ciel, en haut de cette prison souterraine.

Il jeta un regard à l'image que l'homme lui montrait.

Ilya fronça les sourcils, ce visage lui était étrangement familier.

- Rien n'est gratuit, grand-père.

- t-tu ne veux p-pas savoir qui est-ce ?

- Non. Lâche Ilya, je n'en ai rien à foutre ça ne me concerne pas.

Faux. Tu la connais, Ilya, tu en es sûr et certain.

L'homme tremblait énormément, sa respiration était saccadée et son visage terriblement pâle, comme le serait un toxicomane en manque.

- Je te paierai, je te le promets, dessine gamin, j'en ai besoin.

Ilya arqua un sourcil, intrigué, mais sans pour autant changer de position ou même détourner les yeux du plafond.

- Maintenant. Fit le jeune garçon d'un ton strict.

- Combien pour le dessin ? Demande l'homme de plus en plus agité.

- 200.

- 200 dollars pour un dessin ?! C'est une arnaque !

Ilya se redressa, plongea son regard glacé dans celui de l'homme, âgé d'une cinquantaine d'années.

- Mes dessins, c'est de la l'art. Et l'art, ce n'est pas négociable. Compris grand-père ?

L'homme, terrifié par la façon dont les yeux d'origine vert bouteille d'Ilya avaient tourné instantanément au rouge flamboyant, le vieillard ventru hocha la tête avec énergie.